VINGT-CINQ ANS DE VIE PARTAGÉE
Voilà un quart de siècle qu’a commencé notre vie avec Tchekhov, en même temps que cette entreprise de traduction à quatre mains qui nous a conduits à traduire son théâtre, quelques-unes de ses nouvelles et de ses lettres, puis son roman Drame de chasse, et nous continuons à vivre avec lui en partageant la lecture et les répétitions avec les comédiens quand le metteur en scène nous le demande.Il s’est comme invité à notre table, nous souffle des plaisanteries que nous sommes seuls à comprendre, nous fait rire à l’unisson au milieu d’une phrase totalement banale et nous dicte parfois notre conduite. Bref, il est là et il est probable que nous passerons le reste de nos jours avec lui.
Nous lui en sommes d’ailleurs reconnaissants, et, contrairement à tant d’autres, n’imaginons pas être bénéficiaires d’une présence qui nous serait allouée par suite de nos mérites ou d’une mystérieuse accointance. Nous savons très bien qu’il est là parce que c’est sa manière d’être.
Au cours de ces années, que de préfaces, de postfaces, d’articles, de textes pour les programmes, de notes pour les comédiens, d’entretiens, de communications, d’études sur tel ou tel point n’ai-je pas écrits ! Sans parler même des notes de répétitions qui occuperaient des volumes…
Il m’a semblé qu’il pourrait être utile d’en rassembler quelques-uns, puisque, souvent, les metteurs en scène me les demandent lorsqu’ils montent une pièce de Tchekhov dans notre traduction.
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