Wikipedia

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Wikipedia est (comme chacun le sait mais mieux vaut le rappeler) une encyclopédie en ligne à laquelle chacun peut collaborer : ainsi, chaque article peut-il être modifié à tout moment, par des personnes supposées animées du désir d’accroître bénévolement le savoir universel.

Il est possible que les articles scientifiques apportent des connaissances relativement fiables. Dans le cas des articles touchant à des domaines liés à des enjeux de pouvoir, comme l’histoire, il va de soi que l’objectivité n’est qu’un leurre, et que la prétendue neutralité de point de vue requise ne résulte que du pouvoir de groupes constitués en vue d’imposer leur version des faits : qui apporte une information exacte mais occultée par le groupe dominant la voit immédiatement supprimée. Si le malheureux, sûr de lui, s’obstine, il déclenche une « guerre d’édition » et se trouve « bloqué » pour tant de jours ou tant de semaines. Bizarrement blessé ­ — comme si cette sanction ridicule portait atteinte à l’intégrité de sa personne et le mettait au ban d’une société représentant la Société, ou, pour mieux dire, la société humaine en tant de porteuse et garante du savoir —, il cesse de collaborer et maudit ce système à la fois totalitaire et gluant dont il ne veut plus rien savoir.

Wikipedia, c’est le pouvoir du nombre, le totalitarisme de l’anonymat, l’exercice kafkaïen du contrôle de la vérité à quoi se substitue la référence : il ne s’agit pas du tout d’apporter une information juste et assumée par une personne qui en prend la responsabilité ; il s’agit d’étayer une information, fût-elle parfaitement fausse, sur une référence, fût-elle fabriquée pour l’occasion.

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J’offre, bien malgré moi, un exemple extrême du pouvoir de nuisance de ce système que George Orwell lui-même n’aurait pu imaginer. Ayant publié une centaine de livres, et plusieurs centaines d’articles, textes ou poèmes formant des ensembles auxquels je travaille parallèlement, mais que je ne cherche pas à éditer, je suis un auteur qui ne demande qu’une chose : poursuivre son travail dans une clandestinité au grand jour qui lui convient.

Découvrant en 2005 qu’un article m’est consacré sur cette encyclopédie dont je ne sais rien, je tente de le supprimer. Impossible.

Le corriger est également impossible : je suis face à un groupe organisé qui se concerte pour contrôler les articles représentant un intérêt stratégique pour son combat. En l’occurrence, il s’agit du « combat breton » (ou dénommé tel par des groupes de militants estimant parler au nom de la Bretagne).

Les militants bretons étant, d’après un article publié dans un mensuel voilà quelques années, 32 à se relayer du matin au soir sur Wikipedia, avec chacun son domaine favori, les articles concernant la Bretagne sont l’objet d’un traitement systématiquement orienté. Et ne parlons pas même du Wikipédia en breton, objet d’un investissement militant forcené.

Ayant publié en 2002 un essai intitulé Le Monde comme si pour dénoncer la mainmise des militants nationalistes sur la culture en Bretagne, il va de soi que je suis devenue une cible de prédilection pour ces militants auxquels Wikipedia offre une arme remarquablement efficace de contrôle de l’information de masse.

Au bout de dix ans, et alors même que, pour ma part, j’ai renoncé de longue date à corriger cet article (préférant faire un site pour tenter de résister hors de ce cercle qui vous enferme  dans ses règles et fait que, de toute façon, vous êtes pris en otage), il a fait de moi, aussi incroyable que cela puisse paraître, dans le monde virtuel de Wikipedia, l’auteur français le plus controversé du monde.

Sur plus d’un million d’articles (1 660 304 pour être précis), j’arrive en 7e position, après des personnalités politiques, généralement des femmes, d’ailleurs, la première d’entre elles étant Ségolène Royal, ce qui est en soi révélateur de l’univers aussi peu neutre que possible de cette entreprise qui n’est que l’expression des lieux communs ou plutôt des mots d’ordre dominants.

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Comme je l’ai dit, supprimer un article est impossible : l’auteur n’est rien et n’a aucun pouvoir, sinon celui de donner une référence indiquant ce qu’il est bon de penser sur lui-même. Voir à ce sujet l’expérience de Philip Roth.

 À lui de devenir à son tour un contributeur et de corriger l’article qui lui est consacré en fournissant les références requises.

Il va de soi que pour bien des auteurs, il s’agit là d’une entreprise susceptible de servir leur image. D’aucuns, pourtant autrement controversés que moi dans le monde non virtuel, disposent d’un article digne des meilleures agences de publicité.

Dans mon cas, non seulement corriger est impossible car les militants se relaient pour donner de ma personne et de mon travail la version qui leur convient, mais, très rapidement, les propos deviennent diffamatoires.

Or, assigner Wikipedia est impossible : l’association n’est pas responsable des articles publiés.

Assigner les contributeurs est également impossible : sauf exception, ils ne sont pas identifiables, et lorsqu’ils tiennent des propos antisémites, injurieux ou diffamatoires, il s’arrangent, bien sûr, pour ne pas l’être. J’essaie d’intervenir en mon nom propre et d’alerter les responsables de Wikipedia. Mais non, il n’y a rien à faire : il faut rectifier, rectifier sans fin, passer des jours et des nuits à rectifier face à une véritable meute. Des jours, des mois, des années d’une besogne débile… Des personnes s’indignent de cette situation et tentent, dans la faible mesure de leurs moyens, de tenter de rectifier les passages les plus nuisibles.

Et il n’y a pas que l’article sur ma personne : il y a l’article sur Le Monde comme si, où la débilité passe toute mesure…

Des « administrateurs » sont désignés pour surveiller les articles et juger de ce qui est vrai et de ce qui ne l’est pas : sur quelles compétences repose leur arbitrage ? Rigoureusement aucune. Dépourvus de toute connaissance de mon travail et du travail littéraire en général, les « administrateurs » se bornent à renvoyer dos à dos les militants auteurs d’inepties référencées et les contributeurs soucieux de rectifier : univers cauchemardesque du pseudo-savoir où la neutralité consiste à donner un peu raison au mensonge et un peu raison à la vérité, quitte à supprimer la vérité si le mensonge est étayé par une référence sourcée…  Effacement de la réalité ainsi mise au service d’un univers virtuel fabriqué à base de faux-semblants. Réalité sans réalité, « authentic fake », tel est l’article supposé me présenter.

J’ajouterai qu’il s’accompagne d’images publiées sans autorisation, voire à partir de clichés utilisés par des militants nationalistes néonazis sans que les auteurs des clichés puissent les faire supprimer, les sites étant hébergés aux USA.

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Et, plus grave encore, des images sont ajoutées à votre portrait pour le compléter. Dans mon cas, sont supposés évoquer mon travail d’auteur (qui porte sur de nombreux domaines) des fascistes divers, des autonomistes bretons, des nationalistes collaborateurs des nazis et tel ou tel militant indépendantiste.  Actuellement, c’est Morvan Marchal, le druide raciste, l’inventeur du drapeau breton, qui règne en maître… Surgissent aussi  en ce moment l’autonomiste Kristian Hamon et Mona Ozouf, elle-même préfacière de l’autonomiste Monnier, dans le but d’appuyer les allégations introduites…  Wikipedia vous invite à supprimer les images inadéquates mais les requêtes sont vaines. Vous êtes ce que les militants veulent que vous soyez. Ces militants ont fait de moi le sujet breton le plus controversé après le drapeau national dit « gwenn-ha-du ». La femme et le drapeau : ça dit tout sur le nationalisme breton.

Je subis depuis dix ans un système qui correspond très exactement à ce que Wikipedia (à l’instant où j’écris) définit comme « fascisme » :

« Le fascisme est un système politique qui associe populisme, nationalisme et totalitarisme au nom d’un idéal collectif suprême. »

L’idéal collectif est celui d’instaurer un savoir universel totalement déconnecté de la réalité mais exprimant le pouvoir du plus fort (autrement dit du plus nombreux et du mieux organisé, populisme et totalitarisme ne faisant qu’un en l’occurrence), savoir totalement instrumentalisé par les nationalistes en Bretagne, mon cas en est l’exemple, hélas, le plus probant.

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 Depuis dix ans, des milliers de commentaires ont été écrits sur ma personne à l’occasion de cet article, donnant quelque chose comme une idée de ce que peut être l’enfer de l’entêtement dans la bêtise militante.

Actuellement, la personne (mais il ne faut pas parler de personne puisque, au contraire, la personne a totalement disparu au profit du contributeur anonyme œuvrant au nom du savoir collectif suprême), le contributeur donc, qui a pris en charge l’article qui m’est consacré est un certain  XIIIfromTOKYO

 XIIIfromTOKYO se présente comme doctorant à l’université Rennes II. Pour faire carrière, il a choisi la voie de Wikipedia, dont il est devenu un vrai professionnel.

 Il a, par ailleurs, eu l’habilité de dissimuler ses articles militants pour la cause bretonne dans une gigantesque activité portant sur les universités du monde, les cartes et autres sujets destinés précisément à brouiller des interventions particulièrement orientées : défense des militants nationalistes bretons engagés aux côtés des nazis, des institutions les plus contestables, des points historiques que j’ai établis et qui gênent le « mouvement breton ». Dans la vie réelle, il s’agit d’un nommé Florian Faucheux, militant surtout connu pour sa « chasse aux hippies » à l’université, ses fautes d’orthographe et son activisme wikipediesque.

Décidé à faire ce qui lui convenait de l’article sur ma personne, il a commencé par y introduire des inventions de son cru, décidant notamment que je n’étais pas l’auteur des traductions de Tchekhov publiées par Actes Sud, puis, en dépit des corrections apportées par des lecteurs, au risque même de provoquer des « guerres d’édition » incessantes, il a ensuite, en se concertant avec d’autres militants poursuivant le combat sur Wikipedia, peu à peu refait l’article me concernant en rendant impossible toute correction de ses allégations mensongères et de ses références naturellement dénuées de toute neutralité. Aux dernières nouvelles, les personnes (merci à elles) qui ont eu le courage de rectifier ses allégations se font accuser d’appartenir au réseau Voltaire (voir l’historique de la page au moment où je la découvre, à savoir le 20 août 2015 — ce qui dans le style si particulier de XIIIfromTOKYO donne « le réseau Voltaire sont de retour ? »)

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(actu | diff) 20 août 2015 à 17:23‪XIIIfromTOKYO‪ (discuter | contributions)‎ . . (17 478 octets) (+4 026)‎ . . (revert, le réseau Voltaire sont de retour ?) (annuler)

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Il va de soi que je n’ai aucune relation avec  le Réseau Voltaire, Action Laïque ou autres… Mais je ne vais pas m’attarder ici à commenter ce fatras qu’il est impossible de supprimer ou de rectifier (essayez : bon courage !).

L’information essentielle, outre des calomnies, est, bien sûr, le mouvement breton étant fondamentalement machiste, et une femme qui a le front d’écrire étant forcément à mettre sous caution virile, la mention : « Elle vit avec André Markowicz ».

Je supprime cette mention (atteinte à la vie privée, de toute façon) et je mets une petite phrase d’avertissement à mes lecteurs.

 Mobilisation immédiate… Impressionnant ! Vivez cette expérience en direct.

Il n’aura pas fallu plus de quelques secondes pour que soient annulées mes petites modifications (avec commentaire signé). Pas le droit de mettre le lecteur en garde !

Pour moi, je pars en répétitions… Plus le temps de suivre. J’existe encore dans la vraie vie.

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Suite de l’expérience :

Toute mise en garde sur la teneur de l’article est interdite. Je dois être désignée sous la forme qui suit :

Françoise Morvan, née en 1958 à Rostrenen (Côtes-d’Armor), est un écrivaine, éditrice, traductrice et folkloriste française

Je suis donc, que je le veuille ou non,  « un écrivaine » bombardé(e) folkloriste française.

Il est absolument essentiel que mon lecteur sache avec quel mâle je vis. Ayant supprimé la mention « Elle vit avec André Markowicz », je la vois revenir sous la forme plus précise,  et plus fausse, tout à la fois, car une enquête a été immédiatement menée sur ma vie privée par XIIIfromTOKYO.

Nouvelle formulation :

« En 1985, elle rencontre André Markowicz avec qui elle vivra et retraduira le théatre de Anton Tchekov. »

Je respecte l’orthographe. Au sujet d’André Markowicz, XIIIfromTOKYO, hanté par ses fantasmes, écrit : « Je ne sais pas s’il autorise sa femme à s’exprimer sur le sujet (à voir son blog, la question de la virilité est assez central (sic) chez Françoise Morvan, mais c’est en tout cas ce qu’il déclare régulièrement dans la presse(voir ici P.79). Donc oui, et c’est facilement sourçable. XIII,東京から [何だよ] 4 septembre 2015 à 14:08 (CEST) » J’invite mes lecteurs à chercher sur ce « blog » où s’exprime la question de la virilité.  Quoi qu’il en soit, il est clair qu’elle obsède le militant breton et que pour lui, la femme doit naturellement demander au mâle l’autorisation de s’exprimer sur tout sujet.

Nous avons ici une belle illustration du machisme du mouvement breton (et du fonctionnement de Wikipedia).

Continuons l’expérience…

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Entre-temps, je le note, Wikipedia (qui me lit donc) a supprimé toutes les photos utilisées pour m’illustrer ou illustrer mes supposés domaines d’intérêt, le tout sans la moindre autorisation. C’est déjà un progrès. Ça ne durera sans doute pas, mais attendons de voir…

Je viens de corriger les principales erreurs de cet article, travail utile pour voir si le rappel à la réalité des faits peut être pris en compte.

Samedi 5 septembre 2015, 10 heures. L’article est à peu près correct.

10 h 17.  XIII,東京から [何だよ annule toutes les corrections (avec pour commentaire : « un peu de sérieux ! ».

10 h 22. Je remets la version correcte en ligne.

10 h 23. Un nommé BonifaceFR annule toutes les corrections.

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.20 h 45

Comme la vraie vie n’a pas suspendu son cours, je ne suis qu’un peu tardivement le déroulement des événements. Mais enfin, nous y voici.

Je rappelle que le sujet de cette expérience tient en une unique question : un auteur est-il en mesure de rectifier les informations fausses données à son sujet  sur Wikipedia, encyclopédie où la neutralité est de règle (ou devrait être de règle) ?

Or, non seulement mes menues corrections (portant uniquement sur les points qui me nuisent, sans même tenir compte des erreurs factuelles sans conséquence sur mon image) ont été aussitôt annulées mais voilà que la version fautive remise en ligne telle quelle est comme mise sous séquestre avec mise en garde.

Cette fois, ça y est, c’est la « guerre d’édition ».

Un bandeau jaune est apposé sur l’article :

« Les contributeurs sont tenus de ne pas participer à une guerre d’édition sous peine de blocage.

Cette page a subi récemment une guerre d’édition au cours de laquelle plusieurs contributeurs ont mutuellement annulé leurs modifications respectives. Ce comportement non collaboratif est proscrit par la règle dite des trois révocations. En cas de désaccord, un consensus sur la page de discussion doit être obtenu avant toute modification. »

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.Dans la vie réelle, je suis juste un auteur qui a souhaité rectifier des faits dont il est en mesure de se porter garant.  

Dans l’univers virtuel de Wikipedia, je suis un « contributeur »  qui s’est rendu coupable d’un « comportement non collaboratif » et qui est donc menacé de « blocage ».

Vu que je n’ai aucunement l’intention d’entrer dans ce jeu infernal, je ne suis pas blocable mais, peu importe, la menace est là.

Et il me reste à lire les commentaires de  XIII,東京から [何だよ lequel, je le rappelle, est le « contributeur » qui s’est chargé de la gestion de l’article me concernant, dans lequel il a introduit les informations inexactes que j’ai tenté (en vain) de corriger.

Il refuse toute correction et s’en explique dans la page de « commentaires » qui accompagne cet article :

« Un blog qui sert d’exutoire à son auteure ne peut être considéré comme une source sérieuse. On se base sur des sources académiques.

Je pense notamment au dernier article, dans lequel vous communiquez mon identité (obtenue bien entendu illégalement). Méthode assez classique de l’extrême-droite, ça vous donne un petit coté Alain Soral. Je passe aussi sur votre petit dérapage sur BHL… venant que quelqu’un qui utilise le réseau Voltaire pour sourcer c’est écrit, ça rajoute un peu gout rance à l’ensemble.

Là où cela devient plus comique, c’est que dans ce même blog, vous avez rendu public votre adresse personnelle à Rennes (c’est un choix de votre part, pas un petit hack informatique). Vous voyez, ce petit jeu n’est pas très sérieux de votre part, et vous êtes la seule personne qui risque d’y perdre. A vous de voir si voulez continuer ces enfantillages. Sinon, vous pouvez aussi essayez de bruler une douzaine de cierges et prier Saint-Jospeh pour qu’il vous sauve. »XIII,東京から [何だよ] 5 septembre 2015 à 11:00 (CEST)

Avant de commenter les propos de XIII,東京からqui reconnaît donc être Faucheux, et c’est le premier intérêt de son texte, je ne voudrais pas passer sous silence la fin de la discussion,  close par l’intervention d’un autre contributeur  :

« Bonjour à tous,

Compte-tenu des annulations successives, je viens d’apposer le bandeau des trois révocations. Merci de trouver un consensus ici-même avant d’entreprendre une modification sur les parties incriminées. Cordialement, Bzh99(discuter) 5 septembre 2015 à 10:44 (CEST) »

Un autre contributeur, spécialiste des chapelles bretonnes, vient donc d’apposer le fatal bandeau des trois révocations…

De son côté, car, à Wikipedia, tout se passe sur deux, trois registres ou plus, en externe pour le vulgum pecus, en interne pour les aimables contributeurs en relation avec les administrateurs qu’ils ont pu rencontrer, et hors Wikipedia pour les copains,  XIII,東京から [何だよalerte les administrateurs sous forme de requête contre ma personne  :

« Statut : Requête acceptée – 5 septembre 2015 à 12:14 (CEST)

 Bonjour, article pris pour cible depuis des années par des militants favorables au sujet de l’article, et c’est à présent directement l’auteure (si ce n’était pas déjà elle avant ?) qui passe à la charge. Comme la personne en question a été jusqu’à consacrer un article de blog à son article sur Wikipédia, et à communiquer mon identité sur celui-ci, je demande une réaction assez ferme. D’avance merci. XIII,東京から [何だよ] 5 septembre 2015 à 10:27 (CEST)

 Fait. Cordialement, — Jules Discuter 5 septembre 2015 à 12:14 (CEST) »

Au moment où nous nous trouvons, il serait impossible de comprendre l’évolution de la situation sans avoir pris en compte l’incroyable jeu de rôles qui se déploie. En effet, l’intervention en page de discussion et l’intervention en interne sous forme de requête se complètent :

 — Je ne suis plus un auteur qui demande la correction d’informations fausses le concernant, je suis le sujet d’un article pris pour cible par moi, avatar non existant.

— Or, avatar non existant, j’ai commis le crime d’avoir rappelé (chose qui découle de ses interventions publiques) qui était Faucheux dissimulé sous le pseudonyme de  XIII,東京から

Même si XIII,東京から reconnaît être Faucheux, il n’est pas Faucheux mais XIII,東京から à savoir le contributeur qui, dans l’univers virtuel de Wikipedia, ne peut en aucun cas être lui : quand bien même il serait lui, et reconnaîtrait être lui, il ne serait pas lui et demande donc des sanctions sévères contre l’auteur qui, par lui accusé depuis des années de torts inexistants, aurait commis le crime de dire qu’il était lui.

Comme le cas Faucheux n’est tout de même pas très passionnant, je me borne à reprendre ses arguments :

 1. Il faut supprimer toutes mes corrections car, concernant ma personne, mon site n’a aucune valeur ; ce n’est qu’un « exutoire » qui ne peut être considéré comme « source sérieuse ». Je n’ai aucun fondement à me prononcer sur moi-même car « on se base sur des sources académiques » (« on » désigne Wikipedia). Or, n’étant pas une  source académique, je n’ai aucun droit de me prononcer sur mon travail et sur ma vie.

2. Dire que Faucheux est Faucheux relève des méthodes de l’extrême droite et permet de m’assimiler à Soral. Ce qui, par une bizarre contiguïté, amène au réseau Voltaire qui semble l’obséder.

3. J’avoue que j’ai eu quelque peine à comprendre la phrase «venant que quelqu’un qui utilise le réseau Voltaire pour sourcer c’est écrit ». J’ai fini par supposer que j’étais accusée de donner le réseau Voltaire pour source de mes écrits : quels écrits et quel rapport avec les corrections introduites, mystère.

4. Mes corrections sont qualifiées de « petit jeu », « pas sérieux », et je suis invitée à cesser ces « enfantillages » car je suis (et, là, la menace apparaît clairement) « la seule personne qui risque d’y perdre ».

5. Et donc il m’est conseillé de  « bruler une douzaine de cierges et prier Saint-Jospeh pour qu’il [me] sauve ». Nouvelle menace : je suis donc en danger.

Au terme d’une argumentation totalement vide, mais qui se signale par un ton incroyablement haineux et méprisant,  nous aboutissons à la rhétorique si banale du péché, Wikipedia en revenant à l’univers religieux de Feiz ha Breiz, à savoir celui de l’éternelle alliance du catholicisme et de la nation bretonne.

J’avais proposé quelques corrections factuelles, on m’invite à sauver mon âme sous l’invocation de saint Joseph rebaptisé « saint Jospeh », étrange inversion…

Dans le monde réel, le rédacteur d’une encyclopédie qui introduirait des erreurs dans un article, annulerait les corrections et se répandrait en propos diffamatoires serait immédiatement remercié.

Mais nous ne sommes, bien sûr, pas dans le monde réel.

Quoi qu’il en soit, et pour se borner aux règles de Wikipedia, XIII,東京からn’est pas neutre, la démonstration en a été faite.

Feuilleton à suivre.

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7 septembre

Eh mais, c’est que ma petite expérience devient de plus en plus passionnante.

Au début, agréablement surprise, je découvre que, même dans le monde virtuel, il arrive que des contributeurs fassent preuve de bon sens.

Le contributeur Bzh-99, reprenant les propos de XIII,東京から, l’invite à cesser de contribuer aux articles qui me concernent.

Je reproduis le passage :

« Je ne sais pas s’il autorise sa femme à s’exprimer sur le sujet ». « ça vous donne un petit coté Alain Soral » Pardon mais je dois vous dire que vos propos sont au minimum totalement déplacés et choquants ! Wikipédia:Pas d’attaque personnelle. Vous semblez parti dans une croisade personnelle contre cette personne, le mieux serait que vous vous absteniez de contribuer aux articles la concernant.  Bzh-99

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 Le terme est exact, depuis des années, Faucheux alias XIII,東京から ou XIIIfromTOKYO se sert de Wikipedia en vue de se livrer à ce que l’on peut à juste titre appeler une « croisade personnelle »  contre moi — et pas seulement, mais ne nous écartons pas de notre sujet.

 En effet, ce qui va être difficile à présent, c’est de ne pas se laisser égarer.

Je connais de longue date la stratégie des militants bretons, et les trois premières étapes à partir desquelles la confusion sera telle que nul n’y reconnaîtra plus rien.

1. Tout d’abord, le militant breton n’est jamais un agresseur mais une victime. Il crie haut et fort qu’on le persécute et appelle à la sanction (ce qui lui permet de se placer du côté de la loi quand bien même il vient de la transgresser).

 2. Ensuite,  n’œuvrant jamais seul, il fait appel au groupe, aux membres du réseau dont il attend le soutien, soutien qui lui est généralement accordé, les liens qu’il a su tisser permettant d’inciter à bannir l’intrus.

 3. Enfin, il procède à une dissémination de l’objet du litige et, tout à la fois, à de nouvelles attaques permettant de faire passer la victime pour agresseur (au cas où elle persisterait à protester).

Au terme de la manœuvre, plus personne ne comprendra rien au problème posé, celui qui l’a posé se sera égaré dans des voies de traverse et s’il s’obstine à démontrer des faits précis et vérifiables, il semblera atteint de confusion mentale. Et l’agresseur pourra continuer avec l’appui du groupe.

 Telle est actuellement la stratégie que XIII,東京からmet en place.

 Nous en sommes au stade 1 et 2 avec embryon d’ouverture vers le stade 3.

 Je place ici en PDF les réponses de Faucheux, qui, bien sûr, refuse la moindre correction et se juge responsable de ce qui concerne ma personne.

XIIIfromTOKYO étape 1

1. Stade 1 : victimisation.

XIII,東京から n’a pas annulé des corrections parce qu’il tenait à maintenir les inepties qu’il avait écrites ; il n’a pas en face de lui l’auteur qu’il a chargé d’accusations mensongères : il est victime d’une « personne » :

— « Cette personne », écrit-il comme dans un rapport de police, a déversé des « ordures » sur son « blog » (il ne s’agit évidemment pas d’un site).

On ne saura jamais en quoi consistent les ordures.

Mais il insiste, il le clame hystériquement : « Ordures, ordures, ordures. »

— « Elle a otenu (sic)  illégalement mon identité, l’a publié (sic) sur son blog (sic) et depuis prend son pied à la répéter en boucle ».

L’identité de Faucheux est publique, il s’est assez vanté de ses activités, de ses séjours à Tokyo et à l’université de Rennes et de son rôle capital à Wikipedia.  Par quels moyens illégaux aurais-je obtenu son identité, on ne le saura jamais non plus. Mais là n’est pas l’essentiel : le crime est ici qu’« elle prend son pied à la répéter en boucle » (son identité). Il n’a été nommé que cinq fois dans un déjà bien long article mais répéter le nom de Faucheux procure une jouissance inexprimable (et qu’une femme devrait donc expier).

— Sur ce, est convoqué le grand-père — pourtant Faucheux considère comme ordurière la moindre allusion à son existence réelle : que vient-il donc ramener ici son grand-père ?   « Mon grand-père a vu les camps d’internement de l’intérieur pendant la guerre, et me voilà accusé de la « défense des militants nationalistes bretons engagés aux côtés des nazis ».

Il est facile de retrouver la liste de ses contributions mais ne nous attardons pas.

La conclusion résume le projet obsédant de Faucheux et explique son acharnement :

« Et cela fait des années que je dois nettoyer presque seul les délires d’IP »

Depuis des années, il pratique le nettoyage de tout ce qui me concerne, c’est-à-dire le contrôle de l’article qui me concerne et la suppression du référencement de mes écrits. Il nettoie obsessionnellement le monde de ma personne, il m’élimine.

 J’ai effacé la mention « elle vit avec André Markowicz » qui est une atteinte à la vie privée (d’ailleurs, je pourrais très bien vivre avec Tartenpion depuis deux semaines et ça ne regarderait pas plus Wikipedia que quiconque). Mais Faucheux tient à me marier avec un mâle et fait d’André Markowicz mon conjoint. Il m’accuse donc de vouloir effacer «  ma relation avec mon conjoint » car il s’est livré à une véritable enquête policière et  jure que le « conjoint »  « exhibe et exploite cette relation dans les média depuis des années ».

Me voici donc nantie d’un conjoint exhibitionniste qui exploite cette relation lucrative dans les médias. C’est, en somme, une espèce de souteneur. Même la rubrique ragots de Paris-Soir semble propre en regard de Wikipedia vu par Faucheux.

2. Stade 2 : intervention du groupe pour lui apporter son soutien

 La stratégie est efficace. Intervention immédiate du contributeur Critias [Aïe] qui compatit, bien qu’il n’ait manifestement pas suivi le débat ni lu ce que j’écrivais (puisqu’il se demande encore si je suis bien moi et admet d’office que je me suis rendue coupable d’injures).

 «  Je comprends tu sois blessé et j’en suis vraiment navré. Ceci dit, tu sais bien que tu ne devrais pas répondre en t’abaissant au même niveau, celui de l’injure (je ne te fais pas la morale, tu as passé l’âge, mais il souvent bon de s’entendre répéter des évidences). Tu es largement impliqué (et visiblement en partie malgré toi), tu devrais d’autant plus t’abstenir de toucher à la page Françoise Morvan et éventuellement ses ouvrages polémiques. »

Faucheux impliqué malgré lui, il y a de quoi rire, mais le conseil est bon, en effet…

Sauf que Faucheux, tout à son obsession, n’a nullement l’intention de cesser : bien au contraire, il s’agit d’enrôler les autres contributeurs dans la croisade. Et de les inviter à aller plus loin dans le nettoyage :

« Il y a clairement du contenu à rajouter dans la partie critique, qui est pour le moment très peu développée. Il y a aussi un énorme ménage à faire dans les autres parties, pour l’essentiel non sourcées, et non sourçables à partir de sources secondaires indépendantes. Si tu veux commencer à travailler l’article, je te conseilles de voir où le trie peut être fait dans ces parties. » Cdlt, XIII,東京から [何だよ] 6 septembre 2015 à 13:54 (CEST)

Je suis donc soumise à l’entreprise de nettoyage du spécialiste wikipédien qui va décider de ce qu’il est bon de garder de mon œuvre et de porter à la connaissance de l’univers. C’est un garde rouge totalement incompétent (il n’est pas même capable d’écrire en français correct), qui a fait la preuve de son absence totale de neutralité mais qui détient le pouvoir et entend l’exercer au nom de Wikipedia.

J’attends le passage au stade 3…

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Et voilà que je découvre, égaré dans les « indésirables » de ce site, un message de Jules, un administrateur de Wikipedia. Il s’agit là, je suppose, de la « réaction assez ferme » demandée par XIII,東京から [何だよ] la veille.

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« Envoyé le 06/09/2015 à 12:13

Bonjour.

Votre billet montre avant tout que vous méconnaissez totalement le fonctionnement de Wikipédia. Si certains éléments de l’article sont erronés, merci de le signaler sur la page de discussion de l’article https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Fran%C3%A7oise_Morvan.

Vous avez par le passé, à plusieurs reprises, cherché à passer en force sur le contenu de l’article ; l’historique en fait foi https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fran%C3%A7oise_Morvan&action=history. Ne vous étonnez donc pas, en adoptant une telle méthode, de ne pas arriver à faire corriger l’article : c’est normal, nos règles interdisent les passages en force et invitent les contributeurs à dialoguer plutôt qu’accumuler les annulations dans les articles.

Enfin, une lecture des principes fondateurs de Wikipédia, au préalable, est tout indiquée : https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Principes_fondateurs. Si vous ne respectez pas les règles de l’encyclopédie, ne vous étonnez pas de vous retrouver, de fait, bloquée.

Enfin, notez qu’en tant qu’administrateur je ne connais pas personnellement votre contradicteur principal.

Cordialement,
Jules »

En quoi ai-je « passé en force » ? J’ai corrigé quelques lignes (comme, d’ailleurs, il m’est arrivé de le faire lorsque je découvrais dans des articles de Wikipedia des paragraphes donnant des informations erronées — et jamais aucune de mes modifications n’a été annulée).

Je suis interdite de modifier l’article me concernant mais invitée à « dialoguer » avec Faucheux via la page de discussion : par exemple, lui demander si, cher Florian, enfin, non, mon Dieu, quelle horreur, cher XIII,東京から [何だよ], tu ne voudrais pas me permettre de sourcer une petite référence comme quoi même si l’une de mes phrases a été citée par un fasciste, ce fasciste a aussi publié une page très violente contre moi, et donc peut-être l’insinuation selon laquelle mon travail serait lié au fascisme serait-elle ainsi peut-être un peu moins grave ? Tu entends annuler toutes mes éditions des textes d’Armand Robin, et des folkloristes dont je suis la seule souvent à avoir édité la collecte, et toutes mes éditions de Tchekhov, faites, il est vrai, avec André Markowicz avec qui tu entends toujours si pieusement me marier, mais débattons de ma légitimité à oser écrire alors qu’aucune autorité virile ne m’a expressément autorisée à le faire, pas plus qu’elle ne m’a « autorisée à m’exprimer sur le sujet ».

Il y a quelque chose de jésuitique dans Wikipedia, chrétien, rigide et chafouin à la fois — c’est bien ça  : jésuitique.

Mais puisque je suis en train de me livrer à une enquête en direct, je me plonge pour en savoir plus dans la lecture des « principes fondateurs de Wikipedia » que Jules m’a conseillée.

Je constate que  XIII,東京から [何だよ] ne cesse de les bafouer.

Et puisque Jules m’y invite, je me mets donc à rédiger une page de synthèse sur l’histoire de cet article et des interventions de XIII,東京から [何だよ]

*

8 septembre

Ah la la ! Ah la la ! Quelle démonstration !

Comme tout ça prend du temps et que (vu que je vis) je n’ai pas que ça à faire, il me faut un certain temps pour mettre ma petite synthèse en ligne (ah, c’est du boulot, mais il faut ce qu’il faut).

Voilà donc le texte que je place (à l’invitation de Jules) dans la page de discussion, après avoir découvert qu’un contributeur dont j’ignore tout a mis en ligne sur cette page un long texte pour me défendre.

Je ne cite pas ici le texte du contributeur (ou de la contributrice) qui a voulu me soutenir — pas vraiment opportunément, hélas, dans un contexte aussi compliqué. Le malheureux (ou la malheureuse) a provoqué l’apparition de l’administrateur Durifon, qui le (ou la) rabroue sévèrement : « Cette page de discussion n’est pas un forum sur lequel on pourrait débattre sur les thèses de Mme Morvan. Elle sert à améliorer l’article wikipedia qui lui est consacré. » Consacré, en effet : quelle dévotion de la part de ces militants qui m’ont sacrifié tant de leur temps  depuis dix ans ! Et quels efforts méritoires pour améliorer cet article tout en m’interdisant de le corriger et en laissant l’auteur des erreurs continuer de l’aggraver. Mais passons, Durifon n’a pas tort, nous ne sommes pas là pour débattre. Mon but est d’obtenir la suppression des passages les plus scandaleux, voilà tout.

depuis .

MISE AU POINT

Tout d’abord, Je remercie le contributeur anonyme qui a voulu me défendre mais je n’appelle à aucun débat : je demande simplement à ce que soient corrigées des erreurs me concernant. 

Ensuite, j’observe que les deux contributeurs qui sont intervenus suite aux refus de  XIII,東京からd’accepter les corrections que j’avais introduites dans l’article qui me concerne ont fait preuve de bon sens :

— « «  Pardon mais je dois vous dire que vos propos sont au minimum totalement déplacés et choquants ! Wikipédia:Pas d’attaque personnelle. Vous semblez parti dans une croisade personnelle contre cette personne, le mieux serait que vous vous absteniez de contribuer aux articles la concernant.  Bzh-99 

 — « Tu es largement impliqué (et visiblement en partie malgré toi), tu devrais d’autant plus t’abstenir de toucher à la page Françoise Morvan et éventuellement ses ouvrages polémiques. » Critias [Aïe]

Encore Critias[Aïe]  ignorant manifestement tout du débat, prend-il au pied de la lettre les accusations de  XIII,東京から qui se présente comme une victime tout en proférant insultes et menaces.

 Bien qu’ayant tenu des propos totalement contraires aux « règles de savoir-vivre » de Wikipedia, il continue de « contribuer » à cet article , alors qu’il m’est interdit de le corriger.

 Je tiens à rappeler que XIII,東京から (qui vandalise cet article depuis 2012) n’a jamais respecté les « règles de neutralité »  de Wikipedia.

Je vais faire l’historique de ses interventions, ce qui revient à faire l’historique des « guerres d’édition » qu’il a provoquées.

*

1. Le 31 mars 2012, première intervention de XIII,東京から alors étudiant à l’université de Rennes 2.

Il n’admet pas que j’aie fait mes études à la Sorbonne. Après le mot « Sorbonne », il ajoute la mention [pas clair]

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Françoise_Morvan&oldid=77177152

 Je ne vois pas en quoi le fait d’avoir étudié à la Sorbonne n’est pas clair. J’ai fait mes études à la Sorbonne, ce qui n’a en soi aucun intérêt. Il place donc une mention destinée à jeter le doute sur mes études à la Sorbonne.

Cette modification ridicule vise surtout à dissimuler son action principale — car XIII,東京から met d’un seul coup en archive les discussions accompagnant cet article.

Ces discussions mettaient en lumière l’incroyable bassesse, le machisme, la médiocrité des arguments des militants bretons qui depuis 2005 s’acharnaient sur cet article.

Or, ce harcèlement quotidien s’était achevé par le bannissement définitif du Wikipedia français de multiples « faux-nez » liés, comme cela a été établi, à l’Université de Rennes-2.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikipédia:Faux-nez/Kergidu

 L’article était resté ensuite relativement neutre et objectif pendant plus de trois ans.

Soudain, XIII,東京から prend le relais.

Il fait  disparaître les archives : désormais, il faut les chercher pour les trouver. Ainsi fait-il tout repartir à zéro. Il est désormais le maître du jeu.  De quel droit ?

 Aucun des administrateurs de Wikipedia ne proteste contre ce coup de force.

Le 29 avril, il supprime 

 — toute la bibliographie concernant les traductions de  Tchekhov et les présentations que j’ai rédigées pour ces éditions,

— tous les titres que j’ai édités dans la collection « Les grandes collectes » aux éditions Ouest-France,

— toutes mes éditions des œuvres d’Armand Robin.

 Il accompagne cette suppression de pans entiers de mon travail du commentaire suivant   : « Retrait de tout les écrits qui ne sont pas d’elle, et du travail douteux. » 

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Françoise_Morvan&oldid=78130011

 Mes traductions et mes éditions ne sont donc pas de moi et sont accusées d’être douteuses.

Ces accusations diffamatoires restent en ligne.

 Le 29 avril 2012, guerre d’édition provoquée par XIII,東京から

*

Le 24 mai 2012, un contributeur remet à leur place la liste des traductions de Tchekhov,

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Françoise_Morvan&oldid=79045186

 Elles sont enlevées le même jour par XIII,東京から,

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Françoise_Morvan&direction=next&oldid=79045186

 La liste est remise par un administrateur, Julien.

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Françoise_Morvan&direction=next&oldid=79046413

 Le 25 mai, XIII,東京から les enlève à nouveau

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Françoise_Morvan&direction=next&oldid=79058876

 Le 2 juin 2012, un administrateur remet la référence aux traductions de Tchekhov.

 Il n’empêche que la bibliographie reste tronquée.

 Le 9 juillet 2012, XIII,東京からest bloqué pour « attaques personnelles et injures » à l’encontre d’un contributeur.

*

Le 1er novembre 2012, nouvelle intervention de XIII,東京からqui, cette fois, entreprend de rédiger l’article à sa guise, en y ajoutant erreurs factuelles et accusations mensongères.

 Il accompagne son intervention par ce commentaire :

« Allez, les bons petits soldats sont toujours là pour cacher le contenu qui dérange Sainte Françoise… et si on commençait par virer le contenu non sourcer, plutôt que de cacher sans aucune justification ce qui l’est… »

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Françoise_Morvan&oldid=84832684

 Nouvelle guerre d’édition, l’article est « protégé » pendant quelques jours.

*

 13 novembre 2012.

Dès la suppression de la protection, XIII,東京から recommence, refondant tout l’article et y introduisant des allégations qui y demeurent depuis. De toute façon, l’article a perdu toute signification globale et ne représente plus en rien mon travail.

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Françoise_Morvan&direction=next&oldid=85294551`

 Le 17 novembre (dans la nuit), nouvelle intervention de XIII,東京から, qui revient à la charge pour demander « des sources » : « Allons, un peu de sérieux, le régionalisme n’est qu’une des aspects de la partie politique du mouvement breton, relire la référence Michel Nicolas à ce sujet. Pour le reste classer  »Le Monde comme si » comme une étude…) » 

 Ce charabia s’interprète comme suit : mon essai Le Monde comme si n’est, selon lui, pas une source, il l’élimine donc au profit de ce qu’il a décidé de compter comme référence, à savoir les écrits de Michel Nicolas (Faucheux ne prend pour sources historiques que les productions des autonomistes bretons).  

 Informée de ce nouveau vandalisme, je mets en garde mes lecteurs sur la page de bienvenue de mon site.

*

21 mars 2013, XIII,東京から est bloqué pour « attaques personnelles et insultes : accusations non justifiées de faux nez à l’égard de deux contributeurs » (qui ont défendu l’article me concernant).

 1er juillet 2013, nouvelle intervention de XIII,東京から (la page avait été stable depuis novembre 2012).

 2 juillet 2013, XIII,東京からest bloqué pour deux semaines (motif : « tentative d’intimidation ou harcèlement »).

 Suite à des attaques très violentes contre une ethnologue, XIII,東京から est bloqué du 9 juillet au 22 septembre 2013.

 Suit une période d’accalmie.

*

 Le combat reprend le 27 mars 2015, à propos de la nécessité de citer Le Monde comme si et Miliciens contre maquisards, XIII,東京から annule les modifications et déclare : « On va attendre qu’un début d’admissibilité du livre soit démontrée ».

 Totalement incompétent sur les sujets que je traite, XIII,東京からdécide, là encore, des sources à retenir et classe mes publications comme non admissibles, censure exercée sans en donner la moindre raison.

 https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Françoise_Morvan&oldid=113313213

*

 Le 28 mars 2015, un contributeur  du nom de Jean-Jacques Georges remplace la mention « un auteur » par « un écrivaine » [sic]

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Françoise_Morvan&direction=next&oldid=113313213

 Sur la page d’accueil de mon site, j’ai ajouté une mention précisant :

«  Je me vois désignée tantôt comme “éditrice”, tantôt comme “traductrice”, comme “essayiste”, comme “historienne”, comme “folkloriste”, comme “conteuse”, comme “auteure”, comme “écrivaine”, comme “universitaire”, comme “poète”, “poétesse” ou spécialiste de ceci ou de cela. Je suis juste un écrivain qui a choisi d’écrire sans tenir compte des voies tracées d’avance. »

 Je suis donc désormais « un écrivaine ».

 *

 Le 31 mai 2015, un anonyme propose de corriger le paragraphe sur le « Le monde comme si»,

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Françoise_Morvan&direction=prev&oldid=115545889

La correction est immédiatement annulée par XIII,東京から

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Françoise_Morvan&oldid=115545889

 *

 Le 20 juin 2015, un contributeur corrige « un écrivaine » en « un écrivain », correction annulée tout de suite par JLM ; correction remise par le même anonyme, annulée immédiatement par l’administratrice Lomita — deux fois de suite.

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Françoise_Morvan&oldid=116155382

 Cet épisode donne lieu à une nouvelle guerre d’édition.

*

 Le 20 août 2015.  Intervention d’un contributeur pour corriger les erreurs de la notice. ­

Tous les changements sont revertés par XIII,東京から le même jour.

 Commentaire : « (revert, le réseau Voltaire sont de retour ?) »

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Françoise_Morvan&oldid=117897544

 

 *

 4 septembre 2015 : j’interviens moi-même pour placer en tête de l’article un avertissement aux lecteurs et corriger a minima les erreurs qui me sont le plus nuisibles. 

 Annulation immédiate de toutes mes corrections par XIII,東京から

 Guerre d’édition.

*

Alors que la page est normalement bloquée et qu’interdiction m’est faite d’y introduire la moindre correction ou le moindre ajout, XIII,東京から la modifie :

(actu | diff) 7 septembre 2015 à 16:08‪XIIIfromTOKYO‪ (discuter | contributions)‎ . . (18 118 octets) (+407)‎ . . (Biographie : précision et sourçage pour les thèses) (Balise : R3R)

 Nouvelle version :

 « Elle défend à l’université Rennes 2 une thèse d’État sur Armand Robin en 1989, sous la direction de Francine Dugast-Portes2, puis dans cette même université une thèse de doctorat en littérature française sur François-Marie Luzel en 1997, sous la direction de Marc Gontard3. »

 Il ajoute donc  le nom de mes directeurs de thèse — information totalement grotesque dans un article concernant un écrivain, et s’agissant de directeurs qui n’ont eu aucune incidence ni sur mon travail ni sur ma carrière ou mes publications. Pourquoi ne pas ajouter tant qu’à faire la liste des membres du jury ? Ou le nom de mon poisson rouge ?

Cet ajout ridicule vise évidemment à montrer qu’il possède la science, apporte  des informations neutres : petite entrée en matière avant d’engager le grand chantier de « nettoyage » qu’il annonce dans ses derniers commentaires (voir la dernière page de discussion  évoquant « l’énorme ménage à faire »).

 Il est donc à l’origine de guerres d’édition incessantes depuis le 31 mars 2012.

Et il entend continuer à s’acharner sur cet article.

Et ce en contrevenant ouvertement et constamment depuis le début aux règles de savoir-vivre et de neutralité de Wikipedia.

*

  On trouvera ici le journal des « blocages » qu’il a subis.

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Spécial:Journal/block&page=Utilisateur%3AXIIIfromTOKYO

*

 Je lis dans les « principes fondateurs » de Wikipedia :

 « Wikipedia n’est pas l’endroit où faire part de vos opinions, expériences ou débats » : depuis 2012, XIIIfromTOKYO entend (à la suite des militants nationalistes qui sévissent depuis 2005) faire de l’article qui me concerne une tribune polémique destinée à faire part de leurs opinions, expériences et débats.

 Il suffit de voir ma bibliographie pour constater qu’il ne vise pas à présenter mes travaux, mais au contraire à les supprimer pour tout cibler sur mes opinions qui lui déplaisent et qu’il entend dénigrer. 

https://francoisemorvan.com/bibliographie/

 « Ne perdez pas de vue qu’il y a 1 658 854 articles différents sur la Wikipédia francophone, sur lesquels vous pouvez travailler et discuter. »

 Sur ces 1 658 854 articles, l’article concernant ma personne arrive en 7e position dans la liste des articles les plus contestés. Je suis, sans avoir engagé pour ma part la moindre polémique, et en ayant vu mes lecteurs, avec une patience et un courage auquel je veux ici rendre hommage, se borner à supprimer les erreurs et les accusations introduites à dessein par ces fanatiques, l’auteur français le plus contesté au monde. Pourquoi XIIIfromTOKYO ne se consacre-t-il pas aux 1 658 853 articles restants ?

 Il vient de faire part de son intention de continuer ce qu’il appelle son « nettoyage » (terme qui n’a que de trop claires connotations).

 Or, face à ce harcèlement qui dure depuis des années, Wikipedia répond en laissant le champ libre à l’agresseur et en m’interdisant toute correction.

 Je continue de rendre compte sur mon site de cette expérience.

 https://francoisemorvan.com/wikipedia/

 On pourra constater que, contrairement à ce que réitèrent les nouvelles insultes proférées par XIIIfromTOKYO, on ne trouve sur ce site aucune « ordure ».

 Ces propos me semblent contrevenir aux « règles de savoir-vivre » de Wikipedia — qui n’en tient pourtant, je le constate, aucun compte, pas plus que des propos sexistes et de menaces qu’il vient de formuler.

 Françoise Morvan

*

Dans ma naïveté, je pensais que ce texte aussi précisément argumenté que possible, allait amener les administrateurs de Wikipedia à considérer le problème sous l’angle de la neutralité qui leur est si chère…

Ah, mais nous en étions bien loin !

(À suivre…)

*

9 septembre

Savez-vous ce qui se passe ?

Comme je l’ai expliqué plus haut, un contributeur a placé sur la page de discussion un texte plein de bienveillance à mon égard, et plutôt maladroit, vu le contexte. Voici, sous forme de capture d’écran, le texte de ce contributeur suivie de la réponse vindicative de l’utilisateur Durifon.

Il suffit de lire ce texte pour constater que je n’ai rien à voir avec ce lecteur indigné mais Faucheux saute sur l’occasion et se livre à une manipulation qui en dit long sur ses pratiques (et sur le fonctionnement de Wikipedia tel qu’utilisé à des fins partisanes).

Je vais citer l’intervention de XIII,東京から [何だよ] pour que cet échantillon de prose wikipediesque vous donne une idée de l’univers suspicieux, vétilleux et délateur instauré par ces techniciens du contrôle de l’information.

Tout se passe en trois épisodes, interrompus par une faible protestation d’un contributeur vite éliminé.

1

FAUCHEUX OBTIENT LE SOUTIEN DE JULES

Hello  Jules78120 : sachant que 2 IPs différentes se sont présentées comme étant l’auteure, est-il possible de protéger aussi la page de discussion pour obliger la personne (s’il n’y a qu’une seule personne) à se créer un compte, et à s’identifier au besoin (problèmes de conflit d’intérêt potentiel à lever, et passage pour OTRS pour l’authentification) ? Cdlt, XIII,東京から [何だよ] 8 septembre 2015 à 19:01 (CEST)

Pour une SP, je préfère attendre : s’il y a à nouveau révélation d’identité (ou autre procédé problématique), je le ferai sans hésitation. Il est par ailleurs tout à fait possible, compte utilisateur ou pas, si la personne se présente comme étant Françoise Morvan, de lui demander de le prouver via OTRS — ce n’est pas corrélé à l’existence d’un compte. Bien cordialement, — Jules Discuter 8 septembre 2015 à 19:10 (CEST)

Triomphe absolu du monde virtuel : Jules sait très bien que je suis moi puisqu’il est intervenu sur ce site où il a placé un commentaire ; mais Faucheux (je peux le nommer puisque nous sommes dans le monde réel) m’accuse d’écrire sous deux IP, et dès lors que  XIII,東京から [何だよ]  (créature virtuelle) pense que Françoise Morvan se présente comme étant Françoise Morvan sans être Françoise Morvan et  demande à corriger l’article sur Françoise Morvan précisément parce qu’elle n’est pas Françoise Morvan, il faut sévir ! Une sanction terrible devrait s’ensuivre — une « SP » ! Si d’aventure il y a « révélation d’identité », bing, « SP » ! Le couperet va tomber !

Le contributeur anonyme a dû être bien surpris de découvrir qu’il était bloqué  car il était Françoise Morvan.

En tout cas, qu’il n’essaie plus d’y revenir : XIII,東京から [何だよ] l’a bien eu !  Il faut l’obliger à se « créer un compte et à s’identifier ». Ainsi s’exerce la censure. Bien que dans l’univers wikipediesque chacun soit anonyme et dépourvu d’existence personnelle, il est interdit d’écrire anonymement : il faut s’identifier et entrer dans la meute, créer un compte. Pas le droit de ne pas en être.

 Étrange monde où des gens qui ne sont pas eux-mêmes accusent d’autres gens de ne pas être eux-mêmes.

 Et nous ne sommes pas au bout de nos découvertes.

XIII,東京から [何だよ a prévenu Jules qui m’a envoyé un avis de blocage sur Wikipedia.

Oh ! comme c’est cruel ! Être bloqué sur accusation calomnieuse !

Lorsqu’on découvrira la vérité bloquera-t-on le calomniateur ?

Gageons que non.

Entre-temps, ce dernier a aussi prévenu Durifon (que nous avons vu faire irruption dans le débat pour tancer le contributeur anonyme, hélas pris pour moi).

Durifon est normalement tout à fait anonyme mais il fait savoir qu’il est né en 1993, qu’il vit à Lyon et qu’il fait partie de la cabale de la quenelle.

Au nom de quelles connaissances se prononce-t-il sur les faits que j’ai avancés ? Aucune ! En vertu du principe d’incompétence qui, selon lui, régit Wikipedia.

2.

DURIFON SOUTIENT FAUCHEUX

 Durifon se charge de répondre à l’argumentation que j’ai eu le temps (avant d’être bloquée) de faire figurer dans la discussion de la page qui est supposée me concerner.

Aux deux questions que j’ai posées en soumettant les interventions de Faucheux aux règles  wikipediennes, aucune réponse :

Propos sexistes, injures, accusations indignes ?  Pas de problème — aucune atteinte aux « règles de savoir-vivre » de Wikipedia dont Jules m’a priée de prendre connaissance. Je constate donc qu’elles s’appliquent pour les uns (ceux qu’il s’agit de faire taire) et pas pour les autres (ainsi XIII,東京から [何だよ encouragé à continuer par Jules et Durifon).

Absence de neutralité prouvée par les interventions agressives réitérées sans fin depuis 2012 ? La « règle de neutralité » constamment violée par Faucheux ne s’applique pas plus que les « règles de savoir-vivre ».

Encore fallait-il le démontrer.

Je vais reprendre ici l’argumentation de Durifon en faveur de Faucheux. Elle vaut son pesant de cacahuètes.

1. D’après Durafon,  XIII,東京から [何だよ est XIII,東京から [何だよ  et sa « réelle identité » est « hors de propos ».

 Non : dans la vie réelle, dont j’ai parfaitement le droit de parler sur mon site, XIII,東京から [何だよ   qui vandalise l’article rédigé sur ma personne est Florian Faucheux, connu pour des propos publics et des engagements qui expliquent son acharnement contre cet article. S’il juge honteux d’être lui, c’est son problème.

2.  D’après Durafon, il a parfaitement raison de trouver que dire que j’ai fait mes études à la Sorbonne n’est pas clair car il y a plusieurs Sorbonne, par exemple la Sorbonne Nouvelle et Paris Sorbonne. Il y a quoi rire. Mes diplômes m’ont été décernés par la Sorbonne, où je n’ai d’ailleurs autant dire jamais mis les pieds.

Puisqu’il s’acharne, il devrait aussi s’en prendre à tous les articles mentionnant des études à la Sorbonne. Il va bien être étonné, le professeur Riché quand il va découvrir que ses études à la Sorbonne sont douteuses. Voilà encore du ménage à faire pour Faucheux…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Riché

3. D’après Durafon, Faucheux a fait disparaître toutes les archives de la discussion ? Mais quoi de plus normal ! C’est du ménage… Et il va continuer : nettoyage par le vide (et pas de trace des agressions des nationalistes depuis 2005).

4. Et puis, un petit passage dont j’ai soigneusement pris copie  :

« Je ne vois pas bien non plus en quoi la suppression de la bibliographie, je cite, d’ouvrages D’Armand Robin, de François-Marie Luzel, ou encore de recueils de contes dans lesquels, sauf preuve contraire, la participation de Françoise Morvan n’est pas explicite, pose problème » 

Ainsi donc les manœuvres de Faucheux ont abouti à ce que je sois dépossédée de ma qualité d’auteur pour mes éditions de Robin, de Luzel et pour mes recueils de contes.

4. Durifon me prie d’indiquer les erreurs factuelles et les accusations mensongères qu’il a intégrées dans l’article me concernant (je viens à trois reprises de tenter de corriger cette page, de manière parfaitement claire, et la discussion même m’est interdite : bel effort d’objectivité !)

5. D’après DurifonLe Monde comme si n’est pas une source car Wikipedia n’utilise que des sources secondaires. Faux : Le Monde comme si  est bourré de citations captivantes qui forment autant de sources secondaires. Faucheux admet les essais des historiens autonomistes comme sources mais pas mes essais. Comme Durifon n’a, de toute façon, rien lu, ni mon livre ni les autres, nous arrivons au point suivant.

6. Admirable déclaration : « Vous affirmez qu’il est « Totalement incompétent sur les sujets que je traite ». Or, c’est le principe de wikipédia, qui n’est pas rédigé par des spécialistes. » Merveilleux principe d’incompétence. Là est bien l’essentiel.

7. La modification [3] introduite par Faucheux au sujet de mon essai Miliciens contre maquisards est, à en croire Durifon, très bien car les modifications qu’il a annulées n’étaient que vandalisme — d’où ses commentaires « revert — le réseau Voltaire sont de retour » parfaitement légitimes.

En vertu du principe d’incompétence,  XIII,東京から [何だよ a annulé une correction parfaitement exacte au sujet de la Résistance en Centre-Bretagne, mais cette correction est (par Durifon qui n’y connaît rien) désignée comme vandalisme (et signe d’appartenance au réseau Voltaire).

8. Encore plus merveilleux : Durifon me met en demeure de cesser de voir dans ce « conflit » un « conflit personnel » — c’est juste un « désaccord éditorial » — et il me « somme de débattre, point précis par point précis » et en évitant « toute attaque personnelle » ce qui, d’après lui, ne semble pas « avoir été dans mes pratiques jusque là ».

Mes pratiques sur Wikipedia consistent exclusivement à avoir tenté de corriger deux ou trois faits particulièrement odieux et portant atteinte à ma réputation. Faucheux s’acharne depuis 2012 contre ma personne par la biais de l’article qu’il entend contrôler et, de fait, contrôle. Il ne s’agit, de fait, nullement d’un conflit mais d’agressions incessantes.  D’ailleurs à présent aggravées par Durifon lui-même.

9. Enfin, l’apothéose : je n’ai, de toute façon,  pas le droit de me prononcer sur cet article puisque je suis « personnellement impliquée ». Et la règle de Wikipedia est ferme  : « »Il est déconseillé d’intervenir sur les articles concernant les sujets dans lesquels vous êtes personnellement impliqué ». Cessez de m’impliquer, je ne demande que ça.

(Intermède)

FAIBLES PROTESTATIONS DE LEFRINGANT

Durifon a tellement bien appliqué le principe d’incompétence qu’en fait, il s’est trompé : il a omis les traductions de Tchekhov, que Faucheux avait fait passer à la trappe car je n’en suis pas l’auteur, d’après lui.

Le contributeur Lefringant trouve quand même que la suppression des traductions de Tchekhov est abusive :

« Certes toute mention n’a pas disparue, mais c’est réduit à la portion congrue à mon avis, réduire la bibliographie d’éléments vérifiables aisément car ce sont des traductions est un peu abrupte, quitte à me répéter ça ne pose aucun problèmes sur de nombreuses autres pages.–Lefringant (discuter) 8 septembre 2015 à 18:39 (CEST)

Mais Durifon trouve que non, ça va très bien :

Cela me semble très bien résumé comme ça « En collaboration avec André Markowicz : théâtre complet d’Anton Tchekhov : Platonov (éditions Les Solitaires intempestifs) ; Ivanov, L’Homme des bois, La Mouette, Oncle Vania, Les Trois Sœurs, La Cerisaie, Pièces en un acte (éditions Actes Sud). » Antérieurement, ça me semblait moins lisible et trop long.Durifon (discuter) 8 septembre 2015 à 18:49 (CEST) »

Trois lignes, c’est déjà beaucoup pour 25 ans de travail.

N’oublions pas qu’il s’agit d’annuler tout mon travail pour le cibler sur les critiques des militants bretons. C’est en quoi consiste l’activité de Faucheux sur cet article.

3.

PURGE D’HISTORIQUE

Faucheux intervient auprès de Durifon et Lefringant : attention, tout l’historique de l’article me concernant va être effacé. Il n’y aura alors plus trace de rien, — nettoyage par le vide, purification, « purge d’historique » — quelle expression admirable pour désigner le contrôle de l’information par les nationalistes !

C’est ce qu’il écrit :

 

 Durifon et Lefringant : pour des raisons assez évidentes de divulgations d’identité et de propos diffamatoires, il y a une demande de purge d’historique en cour (avec plusieurs blocages et/ou banissements à prévoir). Pas la peine de perdre du temps dans des réponses, mais au besoin vous pouvez quand même faire une sauvegarde de la page si vous voulez garder à disposition certains éléments. Cdlt, XIII,東京から [何だよ] 8 septembre 2015 à 18:38 (CEST)

Conclusion

Laissons à Jules le mot de la fin :

« L’identité réelle qui avait été divulguée a fait l’objet d’un masquage et les deux adresses IP concernées ont été bloqués. Que cela n’empêche toutefois pas de potentiels débats éditoriaux sereins, toujours sains. Cordialement, — Jules Discuter 8 septembre 2015 à 18:55 (CEST) »

Masquage et blocage… Merveilleuse ouverture sur des débats éditoriaux sereins…

(À suivre)

*

10 septembre

Étant toujours interdite d’intervention sur l’article qui m’est « consacré » (pour reprendre le terme employé par Durifon) et la page de discussion, je me contente de noter les modifications (désastreuses) qui sont introduites par les uns et par les autres,  XIII,東京から [何だよ n’y voyant rien à redire.

J’avais noté sur la page d’accueil de ce site que je trouve ridicules les termes d’« écrivaine » et d’« auteur » : ça y est, je suis bombardée « écrivaine ».

J’ai pris copie des archives qu’il s’apprête à faire disparaître car elles donnent, il est vrai, une bien piètre et bien exacte image du mouvement breton. La censure, qui sera, je n’en doute pas, autorisée par les instances de Wikipedia auxquelles il sait s’adresser, n’en rend que plus précieux ce document.

Et je reçois des messages de lecteurs. L’un d’eux est particulièrement intéressant :

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Envoyé le 10/09/2015 à 14:53

En somme, si l’on résume bien la situation, Wikipedia est un monde complètement hors-la-loi qui définit ses propres règles, et applique ses propres punitions à la mode Big Brother.

On a le droit d’y écrire n’importe quoi, on peut diffamer quelqu’un en toute impunité. On peut écrire des affirmations erronées, orientées, tendancieuses. On n’est pas tenu de les justifier autrement que par des références bibliographiques ou des liens sur la toile jamais vérifiés de fait. On n’est pas tenu de justifier de sa légitimité à parler d’un sujet, et on dirait qu’en plus, l’illégitimité à le faire est un avantage pour être autorisé à s’exprimer.

Seule condition: respecter les sacrosaints principes du « comportement collaboratif ». Principes à géométrie variable. XIIITokyo les maitrise mieux que Françoise Morvan ou le « lecteur indigné » (ou que moi-même d’ailleurs), mais il a plus de pratique Wikipediesque.

Pour cette fois, c’est raté pour Françoise Morvan pour rétablir la vérité et son honneur car si je comprends bien, XIIITokyo et ses amis sont désormais seuls à avoir le droit de parler d’elle sur le site. Ils n’ont même pas 25 ans pour certains (Durifon: 1993, dit Wikipédia), n’ont rien lu d’elle. Le lien entre XIIITokyo et les nationalistes bretons dont Françoise Morvan dénonce la dérive est évident. Cela ne fait rien. XIIITokyo fait référence pour Wikipedia la concernant, et Wikipédia fait référence jusqu’au sein de la BNF.

Et ça, c’est grave.

Qu’une recherche Google amène systématiquement à un lien vers Wikipedia sur la première page, c’est désolant mais on n’y peut rien. Ce site est précisément conçu pour passer tous les filtres des meilleurs algorithmes de recherche.

Par contre, à la BNF, ce ne sont a priori pas des ordinateurs qui décident du contenu d’une base d’auteur, mais des spécialistes, ou des salariés responsables. Où sont-ils ? C’est quoi, leur diplôme ? Comment référençaient-ils les auteurs avant Internet ?

Enfin, nous sommes dans un état de droit où la diffamation est punie par la loi. On sait bloquer des sites. On sait mener des combats contre Google ou Microsoft quand il le faut, alors pourquoi pas Wikipédia ? Pourquoi cette déresponsabilisation de l’hébergeur ? Si vous prêtez votre maison à des malfrats qui y exerceront une activité criminelle, vous irez en prison avec eux, non ? N’y a-t-il pas des vides juridiques à combler d’urgence?

Jules, Prosper et TokyoXIII seraient les premiers à crier à la censure et à l’atteinte à la liberté d’expression. Ce serait l’hôpital qui se moque de la charité, vu ce qu’ils viennent de faire, mais on est en droit de privilégier le droit à ce qu’ils estiment être leur bon droit. Plus facile à dire qu’à faire, de nos jours… Le lobby de la liberté des uns de museler celle des autres sur Internet est puissant.

Il est clair qu’il y a un débat à ouvrir sur le cas Wikipedia non pas sur le présent site (et encore moins sur le site de Wikipédia), mais bien sur la place publique…

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En fait, le débat a été porté sur la place publique via facebook.

C’est un début, et cela fait aussi partie du journal de cette expérience.

Une lectrice qui n’a rien compris au problème m’écrit aussi pour m’indiquer que la question commence à faire débat sur Wikipedia. Je cite son message car il est intéressant, lui aussi, à sa manière :

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Pour info, tout ceci fait débat. Cf. lien ci-dessous : 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Le_Bistro/9_septembre_2015#.C3.A9tonnant_non_.21

Par ailleurs, je crois que vous surestimez grandement le pouvoir de certains sur Wikipédia. Dommage pour le mépris que vous affichez pour ce projet, moi je vois surtout dans cette histoire deux « universitaires » qui prolongent leur gueguerre sur Wikipédia et non pas un vice fondamental dans cette encyclopédie. Bonne continuation

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Où a-t-elle vu que je suis universitaire ? Nulle part, ni par des sources premières ni par des sources secondes, pour parler wikipedien,  je ne suis présentée comme universitaire. Je suis juste (voir la page de bienvenue de ce site) un auteur qui veut écrire en paix.

Où a-t-elle vu que Faucheux est universitaire ? Il vient d’être reçu 932e au capes externe d’anglais, ce qu’un lecteur m’a signalé en ironisant sur l’exploit, tenant compte de son orthographe (pauvres élèves).

Nous sommes supposés avoir commencé une « guéguerre » sur un sujet académique sans intérêt et nous servir de Wikipedia pour la prolonger.

Il lui échappe totalement que le sujet, c’est moi : nous sommes dans un univers déréalisé où seul règne un savoir mouliné en vue d’un consensus, normalement facile à atteindre puisque les bons contributeurs ne visent que le bien.

Le fait que Faucheux s’acharne sur l’article me concernant dans le but de discréditer mon travail pour des raisons idéologiques n’entre pas dans son champ de conscience.

Elle peut voir qu’il exprime — et ce dans la discussion même du « bistro » de Wikipedia qu’elle me signale — sa haine et son intention de continuer à soumettre cet article à cette espèce de vindicte machiste qui l’a amené à supprimer par pans entiers mes publications, introduire un chapitre développant le point de vue des militants nationalistes bretons et comportant des accusations scandaleuses (ainsi, entre autres, celle d’être soutenue par Action laïque, un groupuscule d’extrême droite particulièrement xénophobe). Mais ça ne la dérange pas : Faucheux a parfaitement le droit d’avoir son opinion et de l’imposer. Moi aussi, j’ai le droit d’avoir mon opinion mais à quoi bon la défendre ? Ça fait juste une « guéguerre ».

Elle exprime là, en effet,  ce que Wikipedia  réalise dans les faits, comme je le démontre  : depuis 2012, je subis les nuisances d’un contributeur qui parle au nom de Wikipedia, représente publiquement Wikipedia et plastronne (tout en qualifiant d’« ordure » le fait de dire qu’il est lui).  Or, en raison du soutien que lui apportent les administrateurs de Wikipedia, je suis dans l’impossibilité de supprimer les informations erronées qu’il a donne  à mon propos.

Mieux encore, alors même qu’il contrevient aux règles de Wikipedia (absence totale de neutralité, propos injurieux) il annonce son intention de continuer ce qu’il appelle son « nettoyage ». Et ce avec l’approbation des responsables de Wikipedia.

Je n’exprime aucun mépris pour le projet de Wikipedia, sur lequel je n’ai pas d’opinion : je montre comment il est dévoyé par des militants. Et je constate — la formule de cette lectrice est exacte — qu’il y a bien un vice fondamental dans son fonctionnement.

(À suivre)

 *

Un lecteur m’adresse un lien vers un article montrant comment Wikipedia est investi par des groupes militants, ainsi les partisans de Soral.

On comprend pourquoi Faucheux veut faire supprimer les archives de l’article qui m’est, si l’on peut dire, consacré. On y voit mise en œuvre  la même stratégie.

*

FAUCHEUX LAVE PLUS NOIR

11 septembre

 Voici que des personnes, contributeurs ou administrateurs, commencent à se poser des questions. Des remarques pleines de bon sens sont opposées à Faucheux (qui s’en fiche complètement). Des arguments parfaitement étayés sont rapportés (il s’en moque également).

 Le débat se poursuit désormais en deux endroits : la page de discussion de l’article (sur laquelle j’ai toujours interdiction d’intervenir car Jules s’est soumis aux injonctions de Faucheux) et le bistro de Wikipedia.

 Ayant affronté le mouvement breton depuis de longues années et vu Faucheux s’acharner jour après jour sur les articles qui ne correspondent pas à la version admise par les nationalistes, je peux dire aux contributeurs :  vous qui entrez ici, laissez toute espérance.

 Faucheux est en mission. Il procède à ce qu’il appelle un « nettoyage » : ma personne est impure puisque j’ai osé attenter au dogme ; il va donc m’imposer sa loi. Avec l’appui de Wikipedia, parce qu’il parle au nom de Wilkipedia, de ses lois, de ses codes qu’il maîtrise (ou instrumentalise pour les faire servir à la Cause).

 J’ai (au début de ce texte) indiqué les trois phases de la stratégie du militant :

1. Victimisation

2. Appel à la solidarité du groupe

3. Dissolution des faits transformés en ce qu’il faut qu’ils soient pour servir la cause.

Nous la voyons s’appliquer ici — et, je le souligne d’entrée de jeu, sans que les administrateurs s’y opposent, alors même que les propos de Faucheux deviennent de  moins en moins dignes d’un contributeur neutre.

1. Victimisation.

Le pauvre XIII,東京から [何だよ]   est naturellement digne de compassion puisque j’ai dit qu’il était lui (par sur Wikipedia, mais ici, dans le monde réel). C’est un crime wikipediesque inexpiable.

Qu’il ait été l’agresseur, depuis le 31 mars 2012, date de sa première intervention sur cet article, avec commentaires grossiers sur « la madame » ne fait aucun doute (j’ai placé en page de discussion la liste de ses agressions). Mais il importe qu’il soit et reste une victime, ce qui lui permet de déverser des tombereaux de calomnies sur ceux qui résistent. Je vais en faire un petit répertoire.

2. Appel à la solidarité de corps

 XIII,東京から [何だよ]  bénéficie de la solidarité du groupe comme on peut le voir, et le fait qu’il annonce son intention de continuer à « nettoyer » cet article sans provoquer la moindre suspension,  le montre de manière d’autant plus frappante que la plupart des personnes qui participent au débat le prient humblement de  cesser de s’acharner.

3. Dissolution des faits

 Poussé dans ses retranchements (un peu, pas beaucoup, bien sûr, mais tout de même) Faucheux engage l’opération brouillage. Les stratégies sont multiples : fausses pistes, enlisement sous les références, allégations mensongères assénées sur un ton pontifiant, camouflages, suppressions, multiplication de sources et menaces. Tout est possible y compris le recours au grand n’importe quoi, pourvu que les contributeurs, égarés, se lassent et laissent tomber le débat.

Je vais illustrer la méthode Faucheux par l’exemple, en suivant les interventions de deux contributeurs bien intentionnés — appelons-les l’homme de bonne foi et le technicien objectif pour les caractériser simplement.

I.

L’HOMME DE BONNE FOI

 Intervient un « utilisateur », Tinm, qui découvre le problème. La page de Tinm nous apprend qu’il participe au projet biologie et adhère au principe KISS — le principe KISS ( : Keep it simple, stupid autrement dit : ne complique pas les choses, est — j’apprends ça — « une ligne directrice de conception qui préconise […] que toute complexité non indispensable devrait être évitée dans toute la mesure du possible ». Là, pour l’application du principe KISS, j’ai une solution toute trouvée : supprimez donc cet article et qu’on me fiche la paix. Ou supprimez les inepties du chapitre sur le mouvement breton,  le réseau Voltaire et autres obsessions de Faucheux. Et empêchez-le d’intervenir sur cet article qui ne peut en aucun cas avoir pour lui la moindre neutralité.

Observations de Tinm :

« Ponctuer ses argumentaires d’insinuations et de commentaires désobligeants est inutile et conduit logiquement à ce que la situation dégénère.

Quoi qu’il en soit, indépendamment de ce qu’il s’est passé et pourquoi, il me paraît clair que tu n’es plus en position de contribuer à cet article. D’autres te l’ont déjà dit sur la page de discussion dédiée.

Et je le redit, je trouve tout ça désolant, c’est triste qu’on en soit là.

Tinm, le 10 septembre 2015 à 17:51 (CEST) » 

Réponse de Faucheux : mais, mon pauvre vieux, « tu n’as pas encore compris que tu es mené en bateau », « j’ai à peine touché à cet article  »…  À l’en croire, il  a juste dû faire quelques petites reformulations et, il le reconnaît,  « pas mal de revert » — mais tout ça pour « nettoyer », dans l’esprit d’un nettoyage très spécial, le danger premier étant pour lui (il le répètera souvent au cours de la discussion) que certains « lavent plus blanc que blanc ».

 Persil lave plus blanc, Faucheux, lui, lave plus noir : en effet, « laver plus blanc que blanc » pour lui, c’est donner une bibliographie fiable de mes traductions, de mes éditions de contes et d’auteurs bretons. Il les supprime en bloc car elles plaident en ma faveur et les remplace par ce qui est de nature à salir ma réputation, à savoir le chapitre qu’il a intitulé « le mouvement breton ». Chapitre qui consiste à donner pour référence les attaques du « mouvement breton ». Il s’agit bien de laisser remonter le noir, la crasse, la saleté pour que le blanc lui-même (ou ce qu’il en reste) soit sale.

 Mes traductions m’ont valu des flopées d’articles laudateurs, mes éditions de contes des articles dans des revues scientifiques et je travaille depuis vingt ans avec les plus grands metteurs en scène mais tout ça rentre dans la catégorie « plus blanc que blanc »   : seules sont dignes d’être citées les crapuleuses attaques du « mouvement breton » à mon endroit.

 Bref, toujours d’après lui, ce pauvre vieux Tinm s’est laissé mener en bateau par deux perfides complices :

« Markovics et Morvan, une qui diffame, et l’autre qui ment. » Cdlt, XIII,東京から [何だよ] 10 septembre 2015 à 18:50 (CEST)

Et donc Tinm s’écrase  : les « révocations » de Faucheux sont « précieuses », bien sûr, mais le ton des commentaires est « tout de même tout à fait déplacé ». On peut par de précieuses révocations anéantir des pans entiers du travail d’un auteur — mais il faut tout de même parler poliment.

L’ensemble du commentaire est celui-ci :

« Et je ne nie pas que FM et son conjoint, ou leurs partisans, adoreraient passer outre les principes fondateurs, ni que dans ce contexte tes révocations sont précieuses. Mais assumer cette veille n’excuse en aucun cas, au contraire, le ton tout à fait déplacé de tes commentaires. —Tinm, le 10 septembre 2015 à 19:21 (CEST) »

FM a donc un conjoint et des partisans (lesquels ?) qui « adoreraient » (pourquoi ?) « passer outre les principes fondateurs » (lesquels ?). Et Faucheux « assume une veille » méritoire (dans quel but ?).

 Mais ça ne fait rien, juste application du principe KISS, Tinm conclut que Faucheux n’est « plus en position de contribuer à cet article ».

Et Faucheux, bien sûr, s’en moque totalement…

Or, je voudrais le souligner, le point essentiel de tout cet échange (et de toute la discussion qui suit) est la phrase finale :

« Markovics et Morvan, une qui diffame, et l’autre qui ment. » Cdlt, XIII,東京から [何だよ] 10 septembre 2015 à 18:50 (CEST)

 Personne ne la relève, personne n’intervient pour demander en quoi consistent le mensonge et la diffamation. Tinm juge que le ton du commentaire de la première intervention de Faucheux était déplacé, mais il admet sans discussion la conclusion de la réponse, plus violente encore.

 La stratégie est celle des militants bretons, et d’ailleurs aussi des militants d’extrême droite, quels qu’ils soient : c’est ce que j’ai appelé la stratégie de la spirale. Chaque débat sert à aller plus loin en poussant l’adversaire à admettre la problématique choisie, fût-elle totalement fausse. Faucheux a ici réussi à faire admettre la suppression de pans entiers de mon travail, et, outre le fait que je cherche à bafouer des principes fondateurs, le fait que je diffame et que Markowicz ment.

II.

LE TECHNICIEN OBJECTIF

Un autre contributeur découvre le problème.

Ses observations sont strictement techniques.

Il constate que la partie sur le mouvement breton est effectivement litigieuse.

Cette attention portée à ces travaux a-t-elle sa place ici, ou est-elle déplacée et fait partie d’une polémique qui n’est pas pour donner une image positive de la neutralité que WP revendique ?! […] Le reste, sur les articles polémiques de FM, comme sur les réponses, à quoi bon ? Si un jour tout ce blabla en arrive à des livres pourquoi pas, mais si WP a pour tâche de référencer tous les articles polémiques sur les auteurs, on a pas terminé. (je remarque la partie 3 de l’article Michel Onfray est quasiment la plus grande ! C’est tout de même surprenant. —Joachim~frwiki (discuter) 11 septembre 2015 à 14:15 (CEST)

De fait, bon nombre d’articles de Wikipedia sont transformés en règlements de compte, véritable foire aux ragots où la partie critique est trois fois plus développée que la partie supposée neutre. C’est le cas de l’article sur Michel Onfray (article qui donne tout de même la bibliographie de ses travaux, ce qui dans mon cas est interdit). C’est bien à ce but que Faucheux entend arriver,  et changer l’article qui me concerne en utilisant tout ce qu’il a pu trouver pour me discréditer.

Le plus sidérant est qu’il va s’en expliquer lui-même.

 Argumentation de Faucheux :

Réduire la partie sur le mouvement breton ? Il n’en est pas question !

La neutralité consiste à présenter les débats existants, en attribuant les point de vues, et en traitant chaque point de vue à hauteur de son importance. FM est l’auteure de thèses marginales, qui depuis une bonne quinzaine d’années ont donnée lieu à des critiques. Cela doit donc figurer dans l’article. XIII,東京から [何だよ] 11 septembre 2015 à 14:53 (CEST)

Intervient Lefringant :

 Thèse marginales, ce n’est pas à nous de le dire, on constate tout de même que ses ouvrages sont chroniqués et pas que de manières négative, on constate aussi que des éditeurs lui font confiance pour publier des ouvrages.

Réponse de Faucheux :

Les éditeurs éditent ce qui se vend. Dès lors que ton livre est vendeur (et des livres parlant de complots le sont), tu pourras trouver un éditeur assez facilement.

Trouve moi des historiens qui utilisent ses travaux, ou qui en font des critiques positives. Les critiques négatives sont nombreuses, donc fatalement ça doit se retrouver dans l’article.

 Et de citer, bien sûr, Thierry Meyssan, le responsable du réseau Voltaire, lequel l’obsède toujours…

 Actes Sud et Ouest-France vont être enchantés d’apprendre qu’ils sont des margoulins qui font du fric avec des complots.

 Quant aux historiens qui utilisent mes travaux, j’en donne un bon exemple sur ce site. Un chapitre de L’Histoire de la Bretagne et des Bretons de Joël Cornette, ouvrage couronné par l’Académie française, est écrit à partir du Monde comme si. Mes analyses sont si exactes que cet historien (et universitaire en poste, ce qui est si essentiel pour Faucheux) se contente de les recopier…

En conséquence, Faucheux peut cesser de supprimer toutes les références au Monde comme si sur Wikipedia : c’est une source parfaitement fiable, je le rassure.

Réponse de Lefringant :

Il y aussi un paquet d’éditeurs qui éditent ce qui ne se vend pas. […]  Ton comparatif avec Thierry Meyssan illustre à mon avis assez bien l’opinion que tu as d’elle. Je pense comme d’autres l’ont dit qu’il serait bon que tu prennes du recul sur la thématique Françoise Morvan.–Lefringant (discuter) 11 septembre 2015 à 15:39 (CEST)

 Je fais tout de même observer que Le Monde comme si n’est pas un exemple idéal de livre qui ne se vend pas (Miliciens contre maquisards non plus, d’ailleurs) puisqu’il est reparu en livre de poche et a connu plusieurs tirages.

Oh mais non, Faucheux ne va pas prendre de recul.

 Je suis le seul à connaitre les publications qui ont traité de ses travaux, le seul à pouvoir de tête te sortir les ouvrages de références sur le sujet.

« Le seul à sortir les ouvrages de référence » ? Ça s’est vu quand il a répondu à un contributeur qui s’étonnait de la nullité des références sourcées. De tête, comme ça, il donné cinq références :

Hello  Vatekor :

à ma connaissance non, mais les sources existent pour la partie mouvement breton (par contre pour la partie littérature, ça fait des années que je n’ai pas trouvé de sources secondaires sérieuses).

Il y a par exemple Composition française de Mona Ozouf qui prend plusieurs pages pour parler des théories de FM. Il y a aussi Bretagne, la nation invisible de Sharif Gemie qui fait de même (et là je me limite à des ouvrages universitaires). Il y a aussi un traitement dans un livre du journaliste Michel Treguer ( Aborigène Occidental ou un autre ?). Les sources presse présentes dans l’article font référence directement ou indirectement à ces livres.

Enfin il y a deux dictionnaires du mouvement breton qui ont été publiés ces dernières années (de Georges Cadiou d’abord, puis de Lionel Henry). Il n’y a pas d’entrée à son nom dans le premier, mais il y en a une dans le second (que je n’ai pas !).

Donc clairement admissible. Cdlt, XIII,東京から [何だよ] 9 septembre 2015 à 15:34 (CEST)

1. Mona Ozouf, dans Composition française, loue mon « talent » (ce que Faucheux bizarrement ne retient pas) mais, bien sûr, est fort contrariée que j’analyse le parcours réel de son père, Yann Sohier, qu’elle présente comme un homme de gauche. Ce dernier est mort avant l’Occupation, mais après avoir approuvé le programme national-socialiste de son ami Mordrel, ce qui change tout de même la perspective.  Les pages que je consacre à son père dans Le Monde comme si la dérangent, bien sûr, considérablement puisqu’elle reprend, somme toute, son combat.

2. L’essai de Sharif Gemie, publié par la maison d’édition nationaliste Coop Breizh, se résume à son titre, Bretagne la nation invisible.

3. Sur Treguer et son  Aborigène occidental, je me suis prononcée de longue date.

 4. L’autonomiste Cadiou est une source merveilleuse : il ne dit rien de moi.

5. L’indépendantiste Lionel Henry est aussi une source merveilleuse, mais potentielle car Faucheux ne l’a pas lu.

Telles sont donc les références de la personne qui, au nom de la neutralité, s’acharne sur cet article que je me suis efforcée de corriger après dix ans de patience. Et cette intervention est ainsi évoquée :

A ton avis, pourquoi est-ce que dès le début elle a chercher à personnaliser le débat pour me dégager ?

Il y a combien de contributeurs dans le même temps qui se sont laisser intoxiquer par la posture victimaire de l’auteure quand elle a déboulé ici ? Pour ce qui est de prendre du recul, vu le peu que j’ai contribué (je ne fais que de la lutte contre le vandalisme pour éviter que l’article tourne à l’hagiographie, expurgé de toute critique), je peux difficilement en prendre plus. XIII,東京から [何だよ] 11 septembre 2015 à 15:53 (CEST)

Telle est donc sa grande crainte : l’hagiographie… À Joachim~frwiki qui fait observer que l’article est polémique, Faucheux répond (discussion du bistro) :

« L’article est neutre parce qu’il traite des polémiques. Va relire Wikipédia:Neutralité de point de vue, mais il n’a jamais été question de nettoyer plus blanc que blanc. WP est une encyclopédie, par le Who’s Who. Il y a un certain nombre d’historiens et de journalistes qui depuis des années ont fait la critique de son travail. FM est une auteure marginal, dont aucun travail n’est repris par des historiens sérieux (pour plusieurs raisons traitées dans l’article). »

La suppression tu pose problème ? Très bien, démontre moi que cette activité est notable en présentant des sources secondaires de qualité et centrées sur son travail. Cdlt, XIII,東京から [何だよ] 11 septembre 2015 à 14:45 (CEST)

La suppression, c’est, bien sûr, la suppression de mes traductions et de mes éditions : il faut donc entrer dans le jeu de Faucheux et fournir des « sources secondaires », autrement dit des articles qui prouvent que mon activité de traductrice et d’éditrice est « notable ». Le catalogue de la BNF ne suffit pas, les références bibliographiques de mon site ne suffisent pas, le catalogue de mes éditeurs ne suffit pas non plus (ces margoulins ne visent qu’à vendre du complot). Il faut des articles qui disent que.  Un imbécile débite des âneries sur vous, il fait source.

Rimbaud vu par Wikipedia, c’est Paterne Berrichon.

Tout ça a déplu à Faucheux et le voilà qui mène enquête, qui farfouille (comme il l’a fait lorsqu’un autre contributeur que moi est intervenu, le malheureux) et qui s’en prend brutalement à Joachim~frwiki .

Suspicion :

Et toi, qu’est-ce qui fait qu’àprès presque un an sans activité notoire tu t’y intéresses ? Cdlt, XIII,東京から [何だよ] 11 septembre 2015 à 16:25 (CEST)

 Réponse :

Le post de Markowicz, ça semble évident non ? C’est ce même post qui a relancé la discussion, là, je le vois. Et vous qu’est-ce qui fait que vous cherchiez ma motivation à améliorer l’encyclopédie en cherchant dans mes historiques de modifs / Non mais je rêve ? J’ai déjà eu affaire, vous le verrez en fouinant comme vous aimez le faire, donc, à des petits groupes de modificateurs qui savaient tout et s’en prenaient, on ne sait pourquoi, à un auteur qu’ils soupçonnaient de toucher à sa fiche WP, et de là pratiquaient ce qui est devenu un véritable harcèlement, en dehors de toute raison encyclopédique ; et je déteste quand WP permet ce genre de comportement, et il me semble que vous outrepassez quelque chose, là ; et si on pouvait maintenant raisonnablement refondre cette partie Histoire/Recherche, et cela sans vous si possible, je crois que WP gagnerait en rigueur et neutralité. —Joachim~frwiki (discuter) 11 septembre 2015 à 17:05 (CEST)

Réponse de Faucheux :

Pas de bol, Wikipédia est une encyclopédie collaborative. Donc ça sera avec moi . Et avec des sources . XIII,東京から [何だよ] 11 septembre 2015 à 17:15 (CEST)

 On a pu voir en effet quelles sont ses sources.

Reste à s’interroger sur cet acharnement à vouloir se poser en spécialiste ultime d’une « auteure marginal » dont l’œuvre insondablement médiocre n’intéresse personne — sauf lui, mais, là, ce n’est pas de l’intérêt, c’est de la passion…

Que ne se consacre-t-il à la pêche à la ligne !

(À suivre)

*

FAUCHEUX ET LES FAUX NEZ

Après un dimanche paisible passé à étudier les fées dans la collecte de Luzel (car, bien que Faucheux considère que ce travail n’est pas le mien, j’ai publié quelques centaines de contes de Luzel, en les accompagnant d’un appareil critique qu’il devrait apprécier, lui qui éprouve une telle dévotion pour les universitaires). Mais non, il s’agit là encore d’une activité antibretonne caractérisée, et cette édition est un crime contre la nation bretonne, ce malheureux Luzel ayant déchaîné les fureurs militantes.

Achevant cette tâche, je vais jeter un coup d’œil sur Wikipedia et que vois-je ?

Soucieux de trouver toutes les références qui peuvent me nuire, Faucheux cite Marc Kerrain (Mark Kerrain[4]), avec pour référence une modification de l’article due à l’utilisateur Spadassin.

Il cite Gérard Prémel (Gérard Prémel [5]) avec pour référence une modification due à Luzmaël.

 Or, le lien donné avec le nom de l’utilisateur Spadassin nous apprend qu’il était ce que Wikipedia appelle un « faux nez » — ou plutôt une véritable collection de « faux nez » puisque Spadassin mène à Kergidu et de là à une douzaine d’utilisateurs tous localisés à l’université de Rennes 2..

.

.

J’ai indiqué au début de cet article que pour les militants bretons Wikipedia était l’instrument d’un combat acharné : difficile d’en apporter une meilleure illustration.

 Ce jeu est, bien sûr, connu des militants entre eux.

 Faucheux porte atteinte aux « règles de savoir-vivre »  et de « neutralité » et il peut continuer de sévir : les administrateurs de Wikipedia n’interviennent pas.

 J’ai demandé la correction minimale d’informations absurdes : il s’y oppose.

 Et c’est donc lui qui sait la vérité sur moi.

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*

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Tiens, un bel encouragement à continuer, et avec une belle image de fenêtre (j’aime beaucoup photographier des fenêtres et j’avais envie de publier un livre de textes écrits à partir de ces fenêtres). C’est moins lugubre que le bal des anonymes à faux nez.

*

16 septembre

Comme la situation semble totalement bloquée, je me décide à faire une nouvelle mise au point.

Aurai-je la possibilité de la publier en page de discussion ?

Suspense !

Quoi qu’il en soit, voici  cette mise au point.

Évidemment, c’est très long… Au moins les responsables de Wikipedia ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas.

NOUVELLE MISE AU POINT

La page qui m’est consacrée sur Wikipedia est criblée d’erreurs et de lacunes, elle ne rend, de toute façon, aucunement compte de mon travail, il suffit de voir ma bibliographie pour s’en assurer, mais je ne demande à personne de les corriger.

Je ne demande d’ailleurs pas à avoir un article à mon nom sur Wikipedia ; il serait bien simple de le supprimer, les problèmes disparaîtraient avec lui — les problèmes ou plutôt le problème, l’unique problème, à savoir l’acharnement des militants bretons à vouloir en faire le support de leur vindicte et changer cet article en tribune destinée à me discréditer.

Il est facile de voir que, sur une centaine de livres que j’ai publiés, un seul, Le Monde comme si, occupe à présent l’essentiel de l’article et ce livre est lui-même transformé en moyen d’ouvrir sur le chapitre intitulé par le contributeur qui l’a créé « Travaux sur le mouvement breton ».

Il y aurait donc d’un côté mon « Activité littéraire » (réduite à la portion congrue) et mes « Travaux sur le mouvement breton » (qui occupent déjà la moitié de l’article — et ce n’est évidemment qu’un début).

Il serait conforme à l’exactitude attendue d’une encyclopédie de placer dans la rubrique « Activité littéraire » une section « Essais » parfaitement neutre et qui donnerait des informations exactes sur mes publications dans ce registre.

Je pense avoir démontré que le contributeur qui s’estime en charge de cet article a fait  la preuve de son absence totale de neutralité et je demande donc qu’il cesse de s’occuper de mon cas. Il ne manque pas de sujets infiniment plus intéressants à traiter, comme il l’a d’ailleurs rappelé lui-même.

Du fait que mes travaux ne portent nullement sur le « mouvement breton » (terme que je récuse d’ailleurs), je propose que la polémique qui n’en finit pas de suivre la parution du Monde comme si soit reportée sur l’article concernant ce livre.

Il m’est, en effet, impossible d’admettre que le moindre de mes articles, la moindre de mes apparitions publiques (dès lors qu’elle dérange ces militants), la moindre référence à mes travaux (pour peu qu’elle soit critique, voire diffamatoire) soient exploitées comme sources officielles.

J’ai pu l’admettre tant que tout cela faisait partie d’une sorte de vague consensus du n’importe quoi. Dès lors que la BNF donne pour source me concernant l’article Wikipedia, il n’en va plus de même. Et c’est ce qui m’a fait réagir.

Je constate que la première réaction de Wikipedia a été de « bloquer » la page qui me concerne de manière à m’interdire toute intervention, puis de me « bloquer » moi-même en m’accusant de n’être pas moi-même.

L’interdiction ayant été levée pour ce qui concerne la page de discussion, je fais part de mes observations au sujet du chapitre « Travaux sur le mouvement breton » ajouté par le contributeur XIIIfromTokyo.

Alors que Le Monde comme si a été l’objet de commentaires élogieux dans les médias nationaux (Le Monde, L’Express, Le Monde diplomatique, Hommes et libertés, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, le site À la littérature, le site remue.net, ici d’ailleurs présenté, non comme référence à ce livre mais comme site reproduisant mes douteux travaux : Remue.net [archive],), et France culture où Pascal Ory —  que le contributeur  XIIIfromTokyo ne considère sans doute pas comme un historien sérieux — a loué la rigueur de mes analyses.

Il est facile de constater que XIIIfromTokyo ne retient que les critiques d’auteurs particulièrement tendancieux car engagés dans le combat régionaliste, et ce, qui plus est, en coupant les citations pour les rendre plus agressives.

J’examinerai donc ici les sources qu’il donne pour fiables :

1. Michel Treguer est un militant breton qui a écrit un pamphlet dont j’ai longuement analysé les erreurs.

L’accusation d’« extraire des détails bibliographiques en ignorant le reste » n’est étayée sur rien et est une pure calomnie — au demeurant ridicule car les bibliographies de mes livres ont toujours été jugées exactes. S’il faut citer une phrase de Michel Treguer pourquoi ne pas retenir celle-ci : « Je regrette que l’intelligence et la culture de Françoise Morvan fassent désormais défaut au mouvement breton » ?

2. De même la phrase de Mona Ozouf est-elle sortie de son contexte : « Françoise Morvan a du talent et son pamphlet se lit facilement. Elle manque cependant de connaissances sur cette période de l’Entre-deux guerres. »  Mona Ozouf est bien loin de pouvoir être objective puisqu’elle tient à donner de son père l’image d’un militant de gauche, mort avant l’Occupation, donc sans avoir collaboré. Je démontre dans Le Monde comme si qu’il avait approuvé le programme national-socialiste de Mordrel, et faisait écrire ses articles par Debauvais, lui aussi engagé dans le combat national-socialiste : je ne manque nullement de connaissances sur l’histoire du mouvement nationaliste breton dans la période de l’entre-deux-guerres, histoire bien embarrassante pour l’image de son père. Il n’y a là de sa part qu’une accusation de parfaite mauvaise foi mais quoi de plus naturel puisque son livre repose sur la défense du combat de son père, combat qui ne fut jamais que celui de Breiz Atao.

http://le-grib.com/histoire/reecriture-de-lhistoire-en-bretagne/la-resistance-bafoue/resistance-et-conscience-bretonne-la-resistance-bafouee/

 Mes connaissances sur cette période sont tellement fiables que des historiens spécialistes de la Bretagne les recopient.

https://francoisemorvan.com/travaux/entretien-sur-le-monde-comme-si/le-copier-coller-comme-arme-politique/

3. La citation de Cavaillé est hors sujet puisque la question de la Charte n’est pas celle du mouvement breton. Cavaillé, militant occitan, avouant lui-même ne rien connaître de l’histoire de la Charte, allègue qu’expliquer qu’elle a été rédigée par la FUEV relève de la « théorie du complot ».

Une analyse historique parfaitement rigoureuse et étayée sur des recherches universitaires incontestables (celles de Lionel Boissou) est ici qualifiée de « thèse délirante », et sert à introduire un fatras associant le réseau Voltaire et le Comité Valmy, Action laïque et la Libre Pensée, lesquels n’ont aucun rapport entre eux.

Il suffit donc que n’importe qui écrive n’importe quoi pour lui donner le statut de source fiable. Et en refusant de citer l’argumentation en réponse…

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/050713/langues-regionales-la-theorie-du-complot-paravent-du-confusionnisme

Il me semble que ma démonstration était claire et réduisait à néant les inepties de Cavaillé.

http://le-grib.com/politique/la-charte-europeenne-des-langues-regionales-ou-minoritaires/la-fuev-et-la-charte-europeenne-des-langues-regionales/

4. Plus scandaleuse encore est l’association effectuée entre mes écrits et Riposte Laïque : un lien est mis avec un obscur article mais nulle mention n’est faite d’un autre article, parfaitement nauséabond et insultant à mon égard, qui se trouve sur ce même site. Le procédé est encore aggravé par la mention — « avec laquelle elle se défend d’avoir tout contact » — comme s’il me fallait me justifier d’accusations qui restent ainsi maintenues par le procédé de la dénégation.

La méthode est simple : je suis citée par un journaliste d’un groupuscule d’extrême droite ? Je suis donc en contact avec ce groupuscule. Et du fait que je m’en défends, la suspection est légitimée.

5. La mention « elle est soutenue localement par des organisations comme la « fédération départementale de la Libre Pensée des Côtes-d’Armor »24 ou Force ouvrière14 » relève de la même volonté de faire croire que je suis inféodée à des groupes qui « localement » nuisent à la Bretagne. Lorsque je donne une conférence, c’est, de fait, localement. Et si l’on regarde l’article cité, on lit :  « La fédération départementale de la Libre Pensée des Côtes-d’Armor organise cette rencontre publique avec l’appui des associations de résistants et d’amis de la Résistance ANACR, Arac, FNDIRP, AFMD, de la Ligue de l’enseignement, des DDEN des Côtes-d’Armor, de la Ligue des Droits de l’Homme, etc. »

Non seulement l’information donnée est ridicule car sans intérêt pour le lecteur (sauf le lecteur nationaliste breton avide de polémiques) mais elle est donnée censurée.

6. Et suit une information fausse : le Groupe information Bretagne est un site indépendant, et je n’ai pas contribué à fonder l’Observatoire du communautarisme, site disparu. Mes travaux sont reproduit sur des dizaines de sites. Celui qui est mentionné en premier n’est pas celui de Pierrik Le Guennec mais de la Libre Pensée, la référence à Remue.net  amène simplement à faire constater que mes travaux sont principalement des travaux littéraires, reconnus et référencés comme tels, notamment sur des sites comme remue.net où figure tout un dossier sur Armand Robin et mes éditions de cet auteur, supprimées de l’article par XIIIfromTOKYO.

En conclusion, et puisque je suis mise dans l’impossibilité de corriger moi-même cet article, je demande donc à ce que la partie concernant le « mouvement breton » qui occupe une place totalement disproportionnée par rapport à l’ensemble de mes travaux et n’a été ajoutée par XIIIfromTOKYO que dans l’intention de me nuire en apportant des informations fausses, soit réduite aux deux premiers paragraphes et placée sous le titre « Essais » à la fin de mes « activités littéraires ».  Une loupe peut être placée vers l’article « Le monde comme si » qui exprime le largement le point de vue des militants sur le sujet.

J’observe enfin que XIIIfromTOKYO disqualifie mes recherches en annulant toute référence au Monde comme si par lui présenté comme n’étant pas une source fiable.

Cela le disqualifie lui-même et devrait lui interdire de contribuer à cet article.

*

Pour compléter cette mise au point, vous trouverez ci-après la liste des propos tenus par XIIIfromTOKYO depuis que j’ai tenté de corriger cet article.

Propos sexistes et agressifs :

 « Markovics et Morvan, une qui diffame, et l’autre qui ment. » Cdlt, XIII,東京から [何だよ] 10 septembre 2015 à 18:50 (CEST)

 (On ignore en quoi consistent mensonges et diffamation).

« Je ne sais pas s’il autorise sa femme à s’exprimer sur le sujet (à voir son blog, la question de la virilité est assez central chez Françoise Morvan) »

Accusation de faire partie de l’extrême droite et d’utiliser le réseau Voltaire :

 « Méthode assez classique de l’extrême-droite, ça vous donne un petit coté Alain Soral. » 

« Venant que quelqu’un qui utilise le réseau Voltaire pour sourcer c’est écrit »

 — Accusation d’avoir trouvé illégalement son identité et de déverser des ordures (dont on ignore en quoi elles consistent) :

 « Elle a otenu (sic)  illégalement mon identité, l’a publié (sic) sur son blog (sic) et depuis prend son pied à la répéter en boucle ».

« Ordures, ordures, ordures. »

— Accusation de chercher à intoxiquer les contributeurs :

 « Il y a combien de contributeurs dans le même temps qui se sont laisser intoxiquer par la posture victimaire de l’auteure quand elle a déboulé ici ? »

 — Dénigrement de tout mon travail :

1. Mon site est un exutoire dépourvu de toute fiabilité :

 « Un blog qui sert d’exutoire à son auteure ne peut être considéré comme une source sérieuse. »

 

2. Mes écrits ne valent rien :

 «FM est une auteure marginal »

 « FM est l’auteure de thèses marginales, qui depuis une bonne quinzaine d’années ont donnée lieu à des critiques.  »

 Un contributeur lui fait-il observer que je suis publiée chez un grand éditeur…

 « Les éditeurs éditent ce qui se vend. Dès lors que ton livre est vendeur (et des livres parlant de complots le sont), tu pourras trouver un éditeur assez facilement. »

 Et de citer à nouveau à l’appui l’exemple de Thierry Meyssan, le responsable du réseau Voltaire…

3. Je suis accusée d’être l’auteur d’écrits frauduleux, qui ne sont pas de moi, et de travaux douteux :

 Je rappelle qu’il a commencé ses interventions sur l’article en supprimant toutes mes traductions de  Tchekhov et les présentations que j’ai rédigées pour ces éditions, tous les titres que j’ai édités dans la collection « Les grandes collectes » aux éditions Ouest-France, toutes mes éditions des œuvres d’Armand Robin.

 Cette suppression est accompagnée du commentaire suivant   : « Retrait de tout les écrits qui ne sont pas d’elle, et du travail douteux. » 

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Françoise_Morvan&oldid=78130011

 Mes traductions et mes éditions ne sont donc pas de moi et sont accusées d’être de qualité « douteuse ».

 Ces propos sont désormais appuyés et aggravés par l’utilisateur Durifon — et ce dernier ajoute à la liste de ces suppressions toutes mes éditions de Luzel (18 volumes) sans parler de ma biographie de cet auteur (le tout paru aux Presses universitaires de Rennes, et avec l’appui du Centre national du Livre, dans la cadre de l’aide aux grands projets du patrimoine français). Durifon précise que « ma participation » à cette édition « n’est pas explicite ». Il aura du mal à le prouver. 

 « Je ne vois pas bien non plus en quoi la suppression de la bibliographie, je cite, d’ouvrages D’Armand Robin, de François-Marie Luzel, ou encore de recueils de contes dans lesquels, sauf preuve contraire, la participation de Françoise Morvan n’est pas explicite, pose problème ».

— Menaces :

 Demander à ce que les informations inexactes introduites à mon sujet soient supprimées est un « petit jeu » et je suis mise en demeure de cesser ces « enfantillages » car sinon je risque d’y perdre si gros que nulle créature humaine ne pourra plus me sauver :

 « ce petit jeu n’est pas très sérieux de votre part, et vous êtes la seule personne qui risque d’y perdre. A vous de voir si voulez continuer ces enfantillages. Sinon, vous pouvez aussi essayez de bruler une douzaine de cierges et prier Saint-Jospeh pour qu’il vous sauve. »

Les administrateurs considèrent-ils que  XIII,東京から [何だよ est en mesure de respecter la règle de neutralité qu’ils revendiquent ?

 Françoise Morvan

.

Et donc attendons de voir la suite…

*

Mercredi, 16 h

Agréable surprise, cette mise au point est apparue sur la page discussion de l’article (je suis donc rendue à mon statut de personne existante). Il est vrai que la fin est un peu étrange puisque voici sous quelle forme apparaissent les dernières lignes :

Les administrateurs considèrent-ils que XIII,東京から [何だよ] est en mesure de respecter la règle de neutralité qu’ils revendiquent ?— Le message qui précède, non signé, a été déposé par l’IP 92.139.167.81 (discuter). Françoise Morvan

Mais de ce capharnaüm émergent des commentaires de contributeurs courtois et qui semblent réellement s’adresser à une personne en vie.

Voici d’abord l’utilisateur Bzh99 qui me donne un conseil :

« Bonjour,

En dehors des aspects strictement éditoriaux qui ne peuvent être réglés que sur cette page, je vous conseille de faire votre requête aux administrateurs au bon endroit, c’est à dire ici. Cordialement, Bzh99(discuter) 16 septembre 2015 à 11:10 (CEST) »

Personnellement, je ne vois pas comment je pourrais faire une « requête aux administrateurs » en tant que personne normale dans l’univers de Wikipedia, mais, après tout, pourquoi pas ?

Réponse, non moins courtoise, de l’utilisateur DocteurCosmos :

« Je retiens de votre intervention cette proposition que je mets en exergue :

« En conclusion, et puisque je suis mise dans l’impossibilité de corriger moi-même cet article, je demande donc à ce que la partie concernant le « mouvement breton » qui occupe une place totalement disproportionnée par rapport à l’ensemble de mes travaux et n’a été ajoutée par XIIIfromTOKYO que dans l’intention de me nuire en apportant des informations fausses, soit réduite aux deux premiers paragraphes et placée sous le titre « Essais » à la fin de mes « activités littéraires ». Une loupe peut être placée vers l’article « Le monde comme si » qui exprime le largement le point de vue des militants sur le sujet. »

Je trouve votre proposition raisonnable. Qu’en pensent mes camarades ? DocteurCosmos (discuter) 16 septembre 2015 à 11:16 (CEST) » 

L’utilisateur Lefringant est de son avis :

Effectivement je pense que cette partie doit être intégrée comme une sous partie de activité littéraire.–Lefringant (discuter) 16 septembre 2015 à 11:20 (CEST)

… Eh mais voici que XIIIfromTOKYO lance un conflit d’édition :

Conflit d’éditionDocteurCosmos :

Le POV-fork vers Le monde comme si avait été mis en place il y a plusieurs années (dans le but de vider l’article de toute critique). Sachant qu’elle a exprimé plusieurs idées avant la parution du livre, ainsi qu’après, on ne peut pas les limiter au livre. De la même façon, les critiques ne vont pas spécifiquement critiquer le livre, mais bien les idées qu’elle défend (là encore, dans le livre, mais aussi en dehors).

Wikipédia:Neutralité de point de vue indique par ailleurs qu’« il faut veiller à ce que la structure d’un article soit neutre ». Cela fait des années que je réclame que les parties sur la littérature soient sourcées, avec des sources indiquant clairement que cette partie est notable (pas juste un boulot alimentaire) pertinente et encyclopédique (et donc pas une liste à la Prévert).

Donc on part des sources (encore une fois secondaires, et de qualités), car elles et elles seules peuvent nous indiquer quelle structure d’article est neutre, et quelle place chaque point doit occuper. Cdlt, XIII,東京から [何だよ] 16 septembre 2015 à 11:35 (CEST)

 Extraordinaire ! XIII,東京から [何だよ] , wikipedien en service commandé doit décider si « les parties sur la littérature » de mon travail d’écrivain sont « notables » ou si elles sont juste un « boulot alimentaire ».

Un boulot alimentaire, mes éditions, mes traductions… tout ce qu’il a commencé à faire passer à l’as quand il a décidé de se consacrer à la mission de « nettoyer »  cet article.

Et, bien sûr, le reste, les poèmes, les contes, tout ça fait désordre, « liste à la Prévert » : à supprimer aussi.

Plus que le mépris, ce qui est frappant, c’est la vulgarité de la conception de la littérature et finalement de la vie… Une vulgarité que personne ne relève.

 Au contraire, à partir du moment où il intervient, toute la discussion bascule peu à peu, lentement mais sûrement, du côté de celui qui parle le plus fort.

Il éclaire la manière dont il voit son rôle sur Wikipedia : le modèle pour lui est l’article consacré à Annie Lacroix-Riz, historienne communiste qui fait l’objet d’attaques très violentes de l’extrême droite.

 « Un des article référence dans le domaine est celui sur Annie Lacroix-Riz : fatalement, si on veut que le lecteur puisse comprendre les débats existants, on est obligé de développer. XIII,東京から [何だよ] 16 septembre 2015 à 12:41 (CEST) »

L’« article référence » n’est rien qu’un ramassis de polémiques ou, si l’on préfère, une foire d’empoigne à laquelle d’ailleurs il a lui-même participé — et ses interventions (qui ont été annulées par un administrateur) en disent long.

 Le 27 mars 2015, à deux reprises, il procède à une modification de l’article, transformant le « pacte synarchique » en « complot synarchique » avec pour commentaire « (Annulation des modifications 113302698 de 212.23.175.182 (d) théories conspirationnistes habituelles…)  »

Conspirationnisme, théorie du complot : rien de plus simple pour discréditer un travail historique. On change le « pacte » en « complot » et voilà le complot. Faucheux donne pour source exacte les propos venimeux d’un historien d’extrême droite, annulant au passage des analyses sourcées (avec pour commentaire : « (on va arrêter les blogs perso d’élus locaux plus ou moins obscurs pour traiter de l’histoire de la collaboration) »

L’histoire de la collaboration, il la connaît, il l’a longuement étudiée, il se prononce, comme sur mon travail, en sachant de quoi il parle…

 Intervient un contributeur qui se plaint : il a déjà eu affaire à Faucheux en essayant de corriger la page Bretagne :

« Bonjour. Je ne connais rien de Françoise Morvan, ni de la polémique la concernant, hormis ce que j’ai pu en lire sur le bistro ces derniers jours. En revanche, j’ai déjà été confronté à XIIIfromTOKYO sur la page Bretagne (que je considère être une anomalie sur Wikipédia, et concernant l’une des pages les plus consultées, qui plus est), et je suis stupéfait de constater ici le « deux poids, deux mesures » de sa considération des sources. Sur Bretagne, il considère que l’Insee ou Larousse ne sont pas des sources suffisantes, et se permet de moquer avec force une source faible que j’ai eu le malheur d’ajouter, parmi d’autres, parce que l’Insee ne lui suffisait pas. Ici, je lis qu’une page de blog personnel lui suffit, au motif que l’auteur « s’exprime assez régulièrement sur la question des langues ». Je suis juste atterré. Grasyop 16 septembre 2015 à 17:23 (CEST) »

 Et voici un nouveau contributeur qui vient à la rescousse de Faucheux — non, en fait, ils sont deux : SammyDay et Finwe sl

 Le rôle primordial est celui de SammyDay. Il rabat son caquet au malheureux Grasyop  : on n’est pas là pour parler de Faucheux (donc, pas de problème de neutralité), et il se met au travail.

 D’abord, assure-t-il, c’est Le Monde comme si qui a fait ma notoriété : « Cavaillé, Ozouf, Mélenchon et Riposte laïque ne se sont pas retrouvés sur François Marie Luzel. Enquête sur une expérience de collectage folklorique en Bretagne mais sur cet essai. »

 Deux fautes dans le titre de ma thèse, mais il s’agit de légitimer la citation de Cavaillé — qui n’écrivait pas sur Le Monde comme si, d’ailleurs.

 Voici donc un nouveau spécialiste de ma notoriété. Le Monde comme si a, de fait, assuré ma notoriété puisque les militants ont fait de moi l’auteur français le plus controversé au monde.  Mais ailleurs…

 Survient v_atekor — un Catalan, d’après sa page, et qui soudain décide que Faucheux a raison.

 « Je suis ce débat sans y prendre trop parti. J’avais soulevé le déséquilibre de la section sur le mouvement breton (sur le livre en question) mais en effet, si les sources se concentrent sur cet ouvrage, si cet ouvrage est au cœur de la notoriété de madame Morvan, alors l’article reproduit fidèlement la répartition des sources, et cette objection est caduque. J’abonderai également dans ton sens : que le travail de madame Morvan soit plus large, on ne peut que l’espérer, mais si personne n’en parle, ce n’est pas à wikipédia de le mentionner, de la même façon que personne ne mentionne mon propre travail, pour intense qu’il soit. v_atekor (discuter) 17 septembre 2015 à 09:45 (CEST) »

Donc, si personne n’en parle, ça n’existe pas.

Un élément échappe à ce système, à savoir le fait qu’un auteur n’est nullement la somme des propos tenus à son sujet, et que Wikipedia serait la seconde mort de Nerval, sa disparition assurée par enlisement sous la somme de ragots accumulées à son propos par des journalistes de troisième rang.

 Mais il y a mieux : évoquant avec un ami ce débat ubuesque sur ma notoriété, je reçois de sa part un listing établi en moins d’un quart d’heure — toute une flopée d’articles sur deux ou trois traductions. D’après les Archives du spectacle, organisme dont je ne savais rien, j’ai participé à 96 spectacles.

 http://www.lesarchivesduspectacle.net/?IDX_Personne=2592

Il s’agit d’une statistique officielle, donc d’une source… Eh bien, pas du tout ! La source ne vaut rien sur cet article (elle vaut pourtant pour d’autres articles).

Voilà la liste des références trouvées en quelques minutes — au moins, ça m’aura fait découvrir ce qui a pu s’écrire sur mon travail…

https://books.google.fr/books?id=Fnfa3DAwrzcC&pg=PA77&lpg=PA77&dq=Synge+Françoise+Morvan&source=bl&ots=n7hL1UWsG8&sig=5_2RnSRBGCRszDLb-wjsjszLe3U&hl=fr&sa=X&redir_esc=y#v=onepage&q=Synge%20Françoise%20Morvan&f=false

https://books.google.fr/books?id=TuiFFbshjYwC&pg=PA72&dq=Synge+Françoise+Morvan&hl=fr&sa=X&ved=0CCsQ6AEwA2oVChMI8_z28c39xwIVglYaCh0FGgMR#v=onepage&q=Synge%20Françoise%20Morvan&f=false

https://books.google.fr/books?id=7-1OAAAAYAAJ&q=Synge+Françoise+Morvan&dq=Synge+Françoise+Morvan&hl=fr&sa=X&ved=0CDYQ6AEwBWoVChMI8_z28c39xwIVglYaCh0FGgMR

https://books.google.fr/books?id=4QANAQAAMAAJ&q=Synge+Françoise+Morvan&dq=Synge+Françoise+Morvan&hl=fr&sa=X&ved=0CEYQ6AEwCGoVChMI8_z28c39xwIVglYaCh0FGgMR

 http://books.openedition.org/pulm/412?lang=fr

 http://next.liberation.fr/livres/1996/03/28/l-imaginaire-irlandais-debarque-en-france-avec-le-prix-nobel-seamus-heaney-jmcgahen-et-la-premiere-i_164682

 http://www.franceculture.fr/personne-francoise-morvan.html

http://www.attrapetheatre.fr/IMG/pdf/DEIRDRE-DECEMBRE_07.pdf

http://abonnes.lemonde.fr/culture/article/2010/01/16/guy-pierre-couleau-poursuit-son-voyage-dans-l-oeuvre-de-john-millington-synge_1292672_3246.html

http://www.theatre-odeon.eu/sites/default/files/f_archives/9495_BIB_08.pdf

 http://www.theatre-quartiers-ivry.com/fr/la-saison/en-tournee/spectacle-86

http://comedie-est.com/annexe_crea/desir_sous_les_ormes/dossier-de-diffusion-desir-sous-les-ormes.pdf

 http://www.etl-cnl.fr/intervenant/26

 http://www.diacronia.ro/en/indexing/details/A5132

http://www.theses.paris-sorbonne.fr/These.saunier.pdf

http://www.lefigaro.fr/theatre/2014/11/27/03003-20141127ARTFIG00277-de-la-mouette-a-platonov-anton-tchekhov-si-contemporain.php

 http://www.la-croix.com/Archives/2015-01-19/Paroles-Andre-Markowicz-traducteur-de-Tchekhov-et-de-Platonov-avec-Francoise-Morvan-1-Tchekhov-a-ecrit-pour-tous-les-temps-2015-01-19-1270188

 http://blogs.rue89.nouvelobs.com/balagan/2015/01/09/premiere-de-platonov-quand-charlie-sinvite-chez-tchekhov-234039

 http://www.theatre-odeon.eu/sites/default/files/pj/bible-platonov.pdf

http://www.franceinter.fr/evenement-platonov-danton-tchekhov-une-creation-collective-dirigee-par-rodolphe-dana

 http://www.lexpress.fr/informations/theatre-etre-sans-pere-platonov_618419.html

 http://www.erudit.org/culture/jeu1060667/jeu1071821/29175ac.pdf

 http://www.lavoixdunord.fr/region/lille-platonov-de-l-art-d-apporter-le-rire-dans-un-ia19b0n2735641

http://next.liberation.fr/culture/2005/11/08/platonov-la-generale-en-particulier_538269

Vous n’êtes pas au bout de vos surprises : tout ça ne vaut rien. Cavaillé vaut quelque chose — les thèses, le CNL, Le Magazine littéraire, les colloques, tout ça, rien du tout…

Et pour quelle raison ?

(À suivre)

*

19 septembre

LA TRADUCTION

VUE DE WIKIPEDIA

 Le traducteur est totalement inexistant : on joue une pièce de Synge, c’est une pièce de Synge. Et si la presse parle de ma traduction ? Eh bien, en fait, c’est comme si elle n’en parlait pas. Ma « notoriété publique » n’est absolument pas « liée à mon activité de traduction » vu que mon activité de traduction n’existe pas. Il en va de même de mon activité d’éditrice : je retrouve et rassemble des textes d’un auteur qui donnent une vision totalement nouvelle de son travail (ainsi Luzel, Robin, Henry Carnoy, Frédéric Mistral, Danielle Collobert…) Seul l’auteur compte pour Wikipedia.  Comme à l’époque romantique, l’Auteur est au centre et ce qu’il s’agit de fournir, c’est une « source centrée ».

v_atekor l’avait d’ailleurs expliqué précédemment mais j’avais cru mal comprendre. C’était pourtant bien ce qu’il expliquait :

 « Et bien malheureusement pour Mme Morvan, et sans doute bien des traducteurs, si les articles se concentrent sur le travail de l’auteur et non celui du traducteur, tout se passe sur WP comme si ça n’existait pas. C’est la même chose partout. On connaît les automobiles Renault, son directeur, et non les ouvriers et ingénieurs qui les produisent. v_atekor (discuter) 17 septembre 2015 à 11:07 (CEST) »

J’ai relu la dernière phrase en repensant au code la propriété intellectuelle, à la jurisprudence qui fait du traducteur un auteur au sens plein. Nulle jurisprudence, la loi ne s’applique pas dans le monde de Wikipedia. L’auteur, c’est le patron, et le traducteur, l’ouvrier — et pas même : l’ouvrier invisible car ce qui importe est le Nom, le label : on parle de Renault, et c’est Renault qui compte. Vision capitalistique et publicitaire imposée à la réalité…

 « Tout se passe sur WP comme si ça n’existait pas », écrit v_atekor.

 C’est ce que j’ai appelé le monde comme si.

*

REQUÊTE

.

 J’ai adressé une requête comme on l’avait conseillé, mais elle s’est heurtée à une fin de non-recevoir.

Étant allée voir ce qu’il en était, j’ai découvert que le Technicien objectif s’était pris d’intérêt pour la question. Très intéressantes remarques. Totalement annulées par XIIIfromTOKYO avec l’appui de SammyDay qui est désormais son relais.

XIIIfromTOKYO le menace de dénonciation pour WP-point. Étrange univers de la délation, avec suspicion pour motifs cryptés (aux yeux de la personne qui comme le héros de Kafka entre dans le Château). XIIIfromTOKYO a réussi à me faire bloquer pendant plusieurs jours car j’étais accusée de ne pas être moi ;  il a trouvé un autre biais pour essayer d’éliminer un autre contributeur.

La requête a été soumise à Butterfly austral (qui a le mérite de se nommer sur sa page). Sa réponse :

 Deux suggestions compte tenu de la teneur du problème : 1° organiser une wikirencontre en Bretagne 2° dirigez-vous vers le WP:CAr. Je vous remercie.–­­Butterfly austral discuter 17 septembre 2015 à 16:05 (CEST)

 Organiser une wikirencontre en Bretagne !

Mais qu’est-ce donc qu’une wikirencontre ?

Ces anonymes (qui considèrent, à en croire le cas de Faucheux, comme une atteinte à leur honneur, voire une « ordure », le fait de les nommer) se rencontrent donc dans la vie réelle ?

Et ils prennent des décisions entre eux ?

Butterfly austral n’a pas saisi la situation (quoi de plus naturel puisqu’il y a 70 administrateurs pour 1 600 000 articles ?).

Dans le monde réel, où Wikipedia est une arme pour les militants bretons, XIIIfromTOKYO est Florian Faucheux, qui représente Wikipedia.

http://www.espace-sciences.org/mots-cles-conferences/wikipedia

Et voici son collègue Nicolas Vigneron avec lequel il a fait sa conférence à Rennes, qui commence à intervenir sur l’article consacré au Monde comme si  (en faussant le titre, agglomérant le titre et le sous-titre pour les rendre polémiques). 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Spécial:Contributions/VIG

Une wikirencontre avec les joyeux militants qui sévissent en toute impunité depuis des années ?

Et continuent à leur guise, comme le montre Faucheux, lequel recommence à s’acharner sur l’article Le Monde comme si.

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Le_Monde_comme_si&diff=118760085&oldid=118741171

Déjà inepte, l’article sur Le Monde comme si est en train de se changer en défouloir militant : Wikipedia est bien l’instrument d’une manipulation de l’opinion.

Et, en dépit de son absence totale de neutralité, le contributeur supposément anonyme XIIIfromTOKYO continue de faire obéir la réalité à son combat.

Mais un nouveau contributeur vient d’apparaître…

(À suivre)

*

L’ARBITRE

.

Il s’appelle Racconish, il est enregistré sur Wikipedia depuis le 26 septembre 2008 à 11 f 30. Il a procédé à 76 741 modifications et il applique R1R sauf vandalisme. Telle est l’une des images qui illustre sa page d’utilisateur :

Il a pour principe d’action que « L’ignorance est infinie, pas la patience. Mais Wikipédia présume l’inverse. »

 Dans mon cas, il applique R1R depuis le 19 septembre 2015 à 8 h 09.

 À cette heure matinale, il a cru devoir préciser que la traduction de Platonov avait été montée par Benjamin Porée à l’Odéon… Pourquoi cette précision, alors même que tout mon travail de traduction et d’édition était annulé par v_atekor relayant SammyDay relayant lui-même XIII,東京から [何だよ?

Le 19 septembre 2015 à 8 h 09, j’étais une « auteure marginal » nettoyée de tout son « travail douteux » par les soins de XIII,東京から [何だよ — militant breton décidé à faire de cet article quelque chose comme l’objet d’une vendetta, le modèle donné étant l’effroyable article consacré à Annie Lacroix-Riz.

Un des article référence dans le domaine est celui sur Annie Lacroix-Riz : fatalement, si on veut que le lecteur puisse comprendre les débats existants, on est obligé de développer. XIII,東京から [何だよ] 16 septembre 2015 à 12:41 (CEST)

  L’utilisateur Racconish, faisant preuve d’une patience infinie, d’une ténacité stupéfiante et d’une intelligence confondante (surtout en pareil domaine), a tout simplement procédé à un inventaire méthodique des sources secondes produites sur mon compte. En quelques jours d’un travail sidérant, il a réussi à retrouver et référencer des myriades d’articles, d’essais, de colloques, donnant de mes activités une image que je n’avais moi-même jamais envisagée.

Lorsqu’un spectacle se termine, lorsqu’un livre est publié par un éditeur digne de ce nom (certains n’envoient rien), arrive le dossier de presse, plus ou moins volumineux. J’ai pris l’habitude de le feuilleter distraitement et de la mettre avec les autres, dans des cartons qui s’entassent au grenier. Ce que les journalistes ont pu penser de mon travail ne m’a jamais intéressée. La renommée n’est, comme l’écrivait Rilke, que « la somme des malentendus qui s’accumulent autour d’un nom » et, dans mon cas, les malentendus étant légion, j’ai pris le parti de les traiter par l’indifférence — jusqu’au moment, tout au moins, où la renommée devient, pour citer Rilke à nouveau, « cette entreprise publique de destruction d’une personne en train de se construire, sur le chantier duquel la foule fait irruption en déplaçant toutes les pierres ». Et pas n’importe quelle foule…

Mon ambition en intervenant (ou plutôt en tentant d’intervenir en vain) sur cet article était modeste puisque je ne visais qu’à la suppression d’informations parfaitement nuisibles sur mes liens supposés avec des groupuscules d’extrême droite et la mention « elle vit avec André Markowicz » car le fait que je vive ou non avec telle ou telle personne relève de la vie privée (et n’a d’ailleurs aucun intérêt encyclopédique). Je souhaitais également rendre publique l’utilisation de Wikipedia par des militants nationalistes à des fins partisanes, je suis toujours malheureusement en train d’en faire la démonstration.

Or, soudain, non seulement Racconish a découvert des quantités d’articles que je n’avais jamais lu, mais il m’a permis de me poser des questions qui ne m’étaient jamais venues à l’esprit, et, chose plus étonnante encore, il a rendu le débat intéressant.

Dernière en date (et première dans cette histoire du fait de l’intervention de XIII,東京から [何だよ]) la question du statut de l’édition — question posée avec grossièreté par le soutien de XIII,東京から [何だよ], SammyDay, et qui appelle une réponse remarquablement argumentée de Racconish :

C’est le terme consacré pour ce qu’on appelle aussi l’édition critique. Si l’on parle aussi bien d’édition scientifique que d’édition critique, on dit éditeur scientifique plutôt qu’éditeur critique (l’ADBS retient éditeur scientifique et non éditeur critique), peut-êtreà cause de l’ambiguïté du mot critique : [13], [14], [15], [16], [17]. Cordialement, — Racconish

Il va de soi que dans mon cas le terme qui s’applique est celui que la BNF a choisi : je rentre dans la case « éditeur scientifique » (au demeurant — le travail universitaire passant pour être scientifique —, l’édition de Luzel a été publiée par les Presses universitaires de Rennes et les éditions de Robin se trouvaient pour la plupart en annexes de ma thèse).

Et il est clair pourtant que cette catégorie est totalement inadéquate car ce que j’ai fait, c’est donner vie à des auteurs qui n’existaient tout simplement pas tels que je les ai publiés (les textes d’Armand Robin étaient perdus ou massacrés à coups de ciseaux, les manuscrits de Luzel enfouis dans la poussière des bibliothèques, les textes de Danielle Collobert inédits ou épars, les collectes de Carnoy et Mistral jamais rassemblées). Une édition est, comme la traduction, une œuvre seconde. Le problème est qu’il n’y a en France aucun terme pour désigner ce type de travail en raison du règne de l’auteur et de l’indifférence au texte.  Les éditions sont des échos de mes recherches.  Il serait d’ailleurs intéressant d’écrire le roman d’une édition.

 En plus de permettre le débat en milieu pourtant hostile, Racconish a l’immense mérite d’ouvrir des perspectives nouvelles.

Il va de soi que l’article ne représente en rien mon travail et comporte un grand nombre d’erreurs mais, encore une fois, peu importe.

Les prodigieuses recherches de Racconish m’ont amenée à m’interroger sur cette étrange carrière supposée être la mienne et je suis allée chercher les cartons d’archives encore accessibles pour voir ce que, pour ma part, j’avais gardé. Or, ce qui en est ressorti est passionnant, pas seulement pour ce qui me concerne mais pour ce qui concerne la situation en Bretagne.

En 1992, je traduis Désir sous les ormes pour Matthias Langhoff (je ne traduis pas du tout un patois, soit dit au passage). Lors des représentations à Rennes, pas un seul critique ne mentionne la traduction. À la reprise au Théâtre des Amandiers, les critiques parlent du texte, chose qui est alors rarissime.

Le Figaro Magazine, 20 février 1993, Jacques Nerson : « Bon Dieu que c’est beau ! » : « Il y a quelques années, j’avais déjà lu Désir sous les ormes et trouvé passablement ridicule ce mélodrame paysan, avec ses rudes cultivateurs au visage buriné qui contemplent le ciel en murmurant d’un air pénétré : « Bon Dieu, que c’est beau ! ». Je m’étais trompé, ce n’était pas la pièce d’O’Neill qui était injouable, mais sa traduction. Beaucoup trop littéraire ! C’est pourquoi il faut saluer l’initiative de Françoise Morvan, qui créé ici une langue imaginaire, à mi-chemin entre le breton et le français, aussi artificielle que le patois des paysans de Molière ou Marivaux, mais crédible, savoureuse, et surtout parlable […] Il ne vous reste qu’une semaine pour voir ce spectacle. Achetez votre place au marché noir, volez-la au besoin, mais allez-y ! Bon Dieu, que c’est beau ! »

La traduction est nominée pour les Molières (j’ai même retrouvé une copie de l’étrange diplôme qui m’avait été adressé par la poste et je l’ai trouvé touchant).

Nous avions tort de dire que les Molières étaient une affaire du théâtre privé, et que tout était joué d’avance : nous avons été moliérisés pour Platonov sans avoir rien fait pour ça et sans d’ailleurs avoir assisté à la cérémonie. Nous étions bien ingrats.  Mais là n’est pas notre sujet. Ce que montrent les archives, c’est un basculement, qui se produit à ce moment-là : en 1993, personne ne parle du texte ; en 1995, lors des représentations du Baladin du monde occidental à l’Odéon, pas un seul critique n’ignore la traduction. J’ai repris le dossier de presse et voilà ce qu’il donne :

Télérama, 15 mars 1995, Fabienne Pascaud : « traduit par Françoise Morvan, ce texte plein de force et de truculence, de délire et d’outrance, est monté par le ténébreux André Engel […] »

Le Figaro, 16 mars, Marion Thébaud : « Voici donc André Engel à l’Odéon, mettant en scène la pièce de Synge qui pose deux problèmes fondamentaux. Le premier est celui de la langue, mélange d’anglais et de gaélique, elle est difficile à cerner. La deuxième difficulté tient au récit né d’une fable racontée au coin du feu par une sorte d’Homère irlandais : il tend à l’universalité. Il faut concilier la mystique et la tourbe. André Engel a choisi l’adaptation de Françoise Morvan : « parce qu’elle restitue au mieux le travail de Synge qui est plus affaire de syntaxe que de vocabulaire. Elle a su inventer un mauvais parler innocent basé sur une rythmique et l’apport du breton. »

Libération, 17 mars 1995, René Solis : « Si Françoise Morvan a su restituer l’étrangeté poétique de l’épopée gaélique de Synge, Le Baladin du monde occidental, proposé par André Engel à l’Odéon manque de souffle… […] Françoise Morvan, qui signe cette nouvelle version […] serre d’encore plus près la langue de Synge. Il est vrai qu’elle a des raisons toutes personnelles d’y être sensible : « L’anglo-irlandais de Synge est une langue duelle, le gaélique interférant avec l’anglais. Or, il ne m’était pas difficile de transposer cette dualité, puisque, vivant en Basse-Bretagne, j’avais, toute mon enfance, entendu autour de moi parler un français où le breton transparaissait aussi bien par le lexique que par la syntaxe. » Françoise Morvan peut être fière de son travail qui, loin des fausses locutions patoisantes, s’attache à rendre la saveur des constructions bizarres : « Dans une bonne pièce de théâtre, écrivait Synge dans sa préface, chaque réplique devrait être aussi pleine de suc qu’une pomme ou qu’une noix ; or de telles répliques ne peuvent pas être écrites par qui vit au milieu d’hommes qui ont fermé leurs lèvres à la poésie. »

Le Figaro, 18 mars 1995, Frédéric Ferney : « André Engel n’a résolu aucun des problèmes que pose la pièce, sauf celui de la traduction. Comment adapter en français le parler biblique et paysan, humecté de pluie, frotté de tourbe et de gaélique, de Synge ? Françoise Morvan qui a si bien traduit Désir sous les ormes d’Eugene O’Neill, réitère sa prouesse. »

Les Échos, 20 mars 1995, Annie Copperman : « C’est ici Françoise Morvan à qui l’on doit déjà la belle traduction du Désir sous les ormes d’Eugène O’Neill, qui nous offre une nouvelle adaptation nourrie de sa propre appartenance à la terre bretonne. Truculente et poétique, elle conte la très lyrique et très baroque, l’invraisemblable histoire de ce parricide… »

Le Quotidien du médecin, 22 mars 1995, Armelle Héliot : « Dans une nouvelle et remarquable de Françoise Morvan, André Engel met en scène ce chef-d’œuvre inclassable… » (sous-titre de l’article). « Le Baladin du monde occidental, ce titre connu chapeaute une traduction neuve d’une merveilleuse puissance. Le travail de Françoise Morvan (que l’on connaissait pour sa version de Désir sous les ormes notamment) est en tout point remarquable, qui transpose la langue rugueuse et savoureuse que Synge emprunta aux paysans et pêcheurs irlandais. En une syntaxe et un lexique charnus, sans doute très difficile à apprendre pour les acteurs, mais qui impose immédiatement quelque chose de la vérité de Synge et de la fascinante histoire qu’il a choisi de nous raconter. »

Le Quotidien, 23 mars 1995, Jacques Nerson : « Grâce à la traduction de Françoise Morvan, Le Baladin du monde occidental retrouve son côté charnu. Empressons-nous de tresser des couronnes à Françoise Morvan : elle avait déjà il y a deux ans excellement adapté Désir sous les ormes d’O’Neill pour Matthias Langhoff. Mais avec l’anglais de Synge, truffé de gaélismes intraduisibles en français, son idée de rechercher des équivalences dans la syntaxe bretonne apparaît proprement géniale. De là une langue drue, plus rocailleuse que la langue d’Aran, d’une rusticité moyenageuse, sans laquelle le « rire tragique » de Synge qu’évoquait Apollinaire se serait perdu en chemin. »

Le Canard Enchaîné, 22 mars 1995, Bernard Thomas : « La traduction de Françoise Morvan est un tel miracle qu’elle emporte tout lorsqu’on l’entend. Pour transposer la langue de Synge qui pratiquait un sabir où s’inscrustaient dans de l’anglais des mots et des tournures gaéliques, elle a eu recours à la rudesse lyrique, à la verdure poétique du parler gallo, ce savoureux idiome qui transpose en français les constructions de phrases, les images crues, la truculence du breton. »

Panorama du Médecin, 29 mars 1995, V. B. : « C’est André Engel qui est aux manettes de cette ballade irlandaise admirablement traduite par Françoise Morvan. Alors, si l’on veut bien, il faut se laisser porter par cette musique très particulière, cette langue âpre et rude qui semble prendre racine dans ce cadre sauvage et dénudé. »

Le Nouvel Observateur, 30 mars 1995, Odile Quirot : « Françoise Morvan n’apparaît pas en scène, mais c’est elle qu’il faut d’abord applaudir. Cette agrégée de lettres installée en Bretagne, dont elle traduit les chants, poèmes et contes, retourne avec Le Baladin du monde occidental aux sources de ce parler rocailleux qu’elle avait déjà recréé pour Désir sous les ormes d’O’Neill, à l’occasion de la mise en scène de Matthias Langhoff. Son analyse du titre original de Synge (the playboy of the western world) ouvre de délicieux et vertigineux abîmes. Sa traduction est une splendeur. »

L’Express, 6 avril 1995, Christiane Duparc : « Le texte est magnifique (mélange explosif de jurons, de bondieuseries et de pensées poétiques dans un savoureux gaélico-anglais miraculeusement traduit par Françoise Morvan). »

Le Figaro Magazine, 15 avril 1995, Philippe Tesson : « Il faut rendre hommage à la traduction de Françoise Morvan qui pour venir à bout des difficultés posées par l’anglais de Synge mêlé de gaélique a inventé une syntaxe d’une belle originalité. »

Ce que disent ces critiques, c’est que la traduction a commencé à changer de statut : elle est considérée au même titre que la mise en scène, comme une interprétation qui joue un rôle essentiel dans la représentation. Cela ne se produira plus que pour quelques traductions de Tchekhov et encore, beaucoup plus hasardeusement.

Cet accueil provoque, bien sûr, l’acrimonie de traducteurs rivaux, mais sans vindicte excessive (je note au passage que Racconish se base sur les propos de l’un d’entre eux, et la neutralité wikipedienne est ici singulièrement inéquitable). Ce qui se passe alors, et qui met fin à une carrière commencée sous d’aussi heureux auspices, c’est l’affaire Luzel et l’assignation à comparaître au TGI de Rennes pour crime orthographique. Les nationalistes irlandais ont provoqué la disparition de Synge suite aux esclandres accompagnant les représentations du Baladin du monde occidental, les nationalistes breton ont réussi à faire passer à la trappe tout ce qui n’était pas strictement nécessaire au combat qu’il  me fallait mener (soutenir une thèse, d’ailleurs totalement inutile pour moi, poursuivre l’édition de Luzel à un rythme effréné et gagner le procès intenté par mon ex-directeur de thèse).  C’est à cette occasion que j’ai découvert le mouvement nationaliste breton.

De dossier de presse sur les 17 volumes de cette édition et la biographie de Luzel, je n’en ai jamais eus car les éditeurs n’en constituaient pas. Il me semble clair cependant que les articles brillent par leur absence, et ce alors même que cette collection recevait l’aide du CNL aux grands projets du patrimoine français (et avait le soutien de ce qu’il est convenu d’appeler la communauté scientifique). Je n’ai trouvé dans mes archives qu’un seul article notable, d’ailleurs intéressant, celui de l’historien Alain Croix dans ArMen (ArMen mai 1997 pdf) et l’on peut encore lire en ligne un article de  Marie-Claire Latry paru dans la revue L’Homme.

Qu’il y en ait eu quelques autres ne change, de toute façon, pas grand-chose aux données du problème, à savoir la disparition de mon travail dans les médias bretons à compter de l’affaire Luzel. Je note d’ailleurs qu’une telle édition serait à l’heure actuelle simplement impossible.

Si mon travail personnel disparaît à partir de ces années, en revanche, ma personne surgit, mais dans la presse militante, sous une forme généralement sexiste, grossière, voire ordurière, et lourde d’un humour proche de celui de la presse d’extrême droite (quand bien même cette presse se proclame généralement de gauche).

Avec la parution du Monde comme si, la situation devient beaucoup plus intéressante… Au moins la recherche de « sources secondaires » m’aura-t-elle amenée à voir la question sous un jour nouveau.

(À suivre)

26 septembre

Pour ce qui suit, je n’ai fait que reprendre l’enquête de Racconish mais en mettant en perspective les articles ou interviews, en tenant compte du lieu de parution et des événements apparemment adventices, voire totalement passés sous silence.

Si l’on se borne à l’étude des sources secondes sans tenir compte du contexte, on arrive à un certain résultat, bien résumé par la version actuelle de l’article :

«Le Monde comme si et les prises de positions ultérieures ont fait l’objet d’appréciations diverses »

En revanche, si l’on tient compte des faits mis en situation, le résultat est bien différent (et là se situe, à mon avis, le problème de Wikipedia — sans parler, bien sûr, du problème que pose le fait de confier à une communauté anonyme le soin de décider de la vérité d’une personne en vie). La formulation adéquate serait :

« Le Monde comme si a été bien accueilli par la critique, qui soulignait l’importance d’ouvrir un débat sur la « dérive identitaire » dénoncée par l’auteur, mais a été violemment attaqué par les militants bretons qui ont fait en sorte de discréditer le livre pour interdire tout débat. »

Mes « prises de position ultérieures » (qui ne consistent qu’en quelques articles que je rédige, bien à contrecœur, lorsque des journaux me les demandent), ne sont que le développement de sujets déjà abordés dans Le Monde comme si : elles  ne font nullement l’objet d’« appréciations diverses » mais sont l’objet d’attaques de militants bretons (et apparentés). Ces attaques sont ciblées contre ma personne (comme le montre l’histoire de l’article de Wikipedia).

Elle visent à interdire toute prise en compte des faits : ainsi la censure par la violence légitime-t-elle la censure du silence.

L’étude des sources montre que le livre est absent des médias régionaux ; il est bien accueilli par les médias nationaux (une vingtaine de recensions et émissions) ; il provoque une prolifération d’attaques contre l’auteur, sans argumentation sur les faits, dans les médias nationalistes.

Le livre a néanmoins connu six tirages.

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1. LA PRESSE RÉGIONALE

Le Monde comme si est paru en octobre 2002, chez Actes Sud, un éditeur qui n’était nullement spécialisé dans la publication d’essais.

En décembre, le premier tirage était déjà épuisé.

À cette date, Le Monde comme si avait suscité deux articles, une note de lecture de Bruno Tackels dans Mouvement et une « brève » d’Yves Loisel dans Le Télégramme (« brève » immédiatement suivie — ce qui doit tout de même être pris en compte — d’une note de lecture enthousiaste de ce même journaliste sur un roman de la militante nationaliste Angèle Jacq).

Cette note d’Yves Loisel est le seul article publié sur ce livre dans la presse régionale (enfin, ce que j’appelle la presse régionale pour la différencier de la presse nationaliste militante, même si la différence est allée s’amenuisant et si, à présent, je ne vois guère sur les sujets bretons de différence avec le discours nationaliste).

Pour ce qui est du journal Ouest-France, un journaliste, Bertrand Le Brun, avait rédigé un long article sur Le Monde comme si ; cet article, paru en « page Coutances », était tombé sous les yeux du rédacteur en chef de l’époque qui avait convoqué le coupable et lui avait fait savoir qu’il devait désormais se tenir à carreau (« On ne parle pas de Françoise Morvan »).

Dans la revue ArMen, même censure : un article remis par Daniel Morvan (journaliste homonyme) avait été refusé pour le même motif. Daniel Morvan devait contourner l’interdiction en publiant dans Ouest-France, le 24 juin, un entretien au sujet de la « réunification » alors plus justement appelée « rattachement » (des pays de la Loire à la Bretagne). Cette interview (ma dernière interview dans la presse régionale depuis 2003) se trouve — ce qui doit aussi être pris en compte — placée sous une longue interview d’un chanteur nationaliste breton membre d’un groupe de rock celto-finnois évidemment pro-rattachement et n’est donc donnée qu’en contrepoint.

Le 25 septembre 2003, un jeune journaliste, Benjamin Coppens, présent lors de ce qui devait être la dernière rencontre en Bretagne au sujet du Monde comme si à Quimper conclut : « En rédigeant son essai « Le Monde comme si », elle souhaitait susciter un débat… En vain. »).

C’est bien le mot de la fin.

Je note au passage que la « brève » du Télégramme et l’interview d’Ouest-France montrent qu’il y avait encore alors de minces marges de manœuvre. Elles ont, me semble-t-il, totalement disparu.

Et de même ai-je disparu en tant qu’auteur en Bretagne à partir de la publication du Monde comme si, ce qui m’a permis de poursuivre mes travaux sans avoir à me soucier de salons du livre, rencontres, émissions et autres activités chronophages. La censure du silence n’a pas que des inconvénients. Mais elle supprime, bien sûr, les sources secondes.

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2. LES MÉDIAS NATIONAUX

Dans la presse nationale, Le Monde comme si  n’a pas fait du tout l’objet d’« appréciations diverses ». Au contraire, sur la vingtaine d’articles et d’émissions que j’ai pu retrouver, ce qui se dégage, c’est une sorte d’unanimité : le livre doit être lu car il a le mérite d’ouvrir un débat jusqu’alors impossible.

Ces articles relèvent de la critique normale, ils sont généralement de bonne tenue (et parfois remarquablement informés). Ce qui les caractérise, c’est, souvent, le souci de ménager malgré tout les  autonomistes. Le 30 janvier 2003, Nicolas Weill dans Le Monde des livres, le 13 mars, Éric Conan, dans L’Express., quoique tout à fait favorables au livre, s’arrangent, d’une manière ou d’une autre, pour laisser la part belle au mouvement breton : le premier (qui ne connaît manifestement pas l’histoire de la FUEV à l’origine de la rédaction de la Charte des langues régionales puisqu’il évoque la « Fédération des peuples et des ethnies solidaires » et assure que je lui attribue « l’effervescence régionaliste », ce qui est, bien sûr, absurde) étaye sur cet argument une accusation de « conspirationnisme » destinée à être sans fin reprise par la suite, y compris par les militants racistes de Breiz Atao. Le second ajoute à la présentation du Monde comme si la publication des actes du douteux colloque de Brest sur la Seconde Guerre mondiale en Bretagne, en fait destiné à officialiser une version autonomiste des faits.

Éric Conan et Nicolas Weill sont deux bons journalistes, la question n’est pas ici de contester leurs notes de lecture mais de mettre en lumière un problème, qui est précisément celui que pose Le Monde comme si  et que souligne d’ailleurs le sénateur Claude Saunier dans un long article  : « Le livre de Françoise Morvan provoque, interpelle, questionne, déstabilise, bouscule les idées sur lesquelles la Bretagne a vécu depuis trente ans… Il a une immense vertu : il met en cause la pensée unique qui domine toute la réflexion régionaliste en Bretagne et ouvre la voie à un débat plus que jamais nécessaire. »

 Le débat n’aura jamais lieu.

Je place ici  la liste des sources secondes à quoi je suis arrivée à ce jour :

ARTICLES ET ÉMISSIONS SUR LE MONDE COMME SI

 — Yves Loisel, « Le monde comme si », 29 décembre 2002, Le Télégramme, p. 23 (dans la rubrique « Brèves »). « Françoise Morvan a refait le parcours du mouvement breton, analysé les discours, les attitudes de ses principales figures […] une enquête serrée qui lui a fait remonter le fil jusqu’au mouvement actuel, ce qui lui fait dire que, peu à peu, les nationalistes bretons ont pris le contrôle des institutions culturelles, alors que leur discours est ultraminoritaire. »

— Édouard Le Moigne, « Le monde glauque du mouvement breton et des autres », La Raison, janvier 2003.  « On saura gré à Françoise Morvan d’avoir désembrouillé cet embrouillamini qui n’a de culturel ou linguistique que la façade. On lui saura gré d’avoir reconstitué le cheminement des protagonistes du mouvement breton les plus compromis pendant la Collaboration et de nous les faire retrouver à la tête des institutions régionales. »

— Nicolas Weill, « Récit d’une déception politique dans le monde enchanté de Brocéliande », Le Monde, 31 janvier 2003. « Un ouvrage dont la grande leçon demeure qu’un vrai retour sur soi dans la lucidité, c’est d’abord un retour au doute. »

— Eric Conan, « Dérives bretonnantes », L’Express, 13 mars 2003 : « Françoise Morvan signe un ouvrage passionnant sur les ambiguïtés du régionalisme. »

— O. M., « Le monde breton. Comme si… », La Libre Belgique, 14 mars 2003.  

— Élisabeth Martichoux, émission « C’est arrivé en France », Europe 1, 29 mars 2003, 13 h 29 (durée 7’ 06). Analyse d’un livre « perlé d’humour ».

— Claude Saunier, « Essai sur la pensée unique bretonne », Communes de France, n°424, avril 2003. Sénateur des Côtes d’Armor, Claude Saulnier écrit : « Le livre de Françoise Morvan intitulé Le Monde comme si pourrait ­ — devrait — ouvrir un débat en Bretagne et ailleurs. [..] Le livre de Françoise Morvan provoque, interpelle, questionne, destabilise, bouscule les idées sur lesquelles la Bretagne a vécu depuis trente ans. Il pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses. Il est souvent caricatural et excessif, mais il a une immense vertu : il met en cause la pensée unique qui domine toute réflexion régionaliste en Bretagne et ouvre la voix à un débat plus que jamais nécessaire. »

— Anonyme, « Le Monde comme si, ou comment ouvrir un débat interdit », Cahiers du mouvement ouvrier, n°20, avril 2003, pp. 135-137 (revue trimestrielle). « Françoise Morvan vient de publier un ouvrage qui fera certainement date. […] En interrogeant son auteur, notre but est d’abord d’engager [un] débat interdit. »

— Jean-Marc Huitorel , Artpress, avril 2003 : « La démonstration est brillante, drôle souvent, et fort bien documentée. Depuis le livre d’Anne-Marie Thiesse (La création des identités nationales), c’est sans doute ce qu’on a écrit de mieux sur la question. Évidemment, en Bretagne où les chimères de la petite différence fabriquent un « monde comme si », cela agace, et l’on hésite entre l’indignation et le black-out. A gauche comme à droite. La gauche bretonne n’ayant rien à envier à la droite en fait de crypto-nationalisme. Mais l’intérêt de cette prise de position radicale excède, on s’en doute, le seul cas de la Bretagne et principalement en ce qu’elle pointe cela que bien peu soulignent : la collusion entre la mondialisation ultra-libérale et la tendance de plus en plus marquée, partout dans le monde, à l’identitarisme et au communautarisme. »

— Anonyme, « Le Monde comme si », Le Courrier des maires et des élus locaux, avril 2003.

— Anonyme, « Conférence-débat à l’UBO avec Françoise Morvan, aujourd’hui, Ouest-France, édition de Brest, 15 avril 2003 (entrefilet).

— Anonyme, « Quel breton ? », Dernières nouvelles d’Alsace, 16 avril 2003 (entrefilet).

— Anonyme, « Le Monde comme si : nationalisme et dérive identitaire en Bretagne », Réforme, 1er mai 2003 (entrefilet).

— Violaine Ripoll,  « Le Monde comme si », Le Monde diplomatique, mai 2003. « Ce livre démontre avec passion et humour combien l’identité bretonne est tiraillée de faux-semblants bien inavouables. »

Ouest-France, éd. Pays de Loire, 24 juin 2003, Daniel Morvan : « Françoise Morvan, une détachée du rattachement » (interview mentionnant Le Monde comme si).

— Lionel Courtot : « Dérives identitaires en Bretagne ? », Les Saisons d’Alsace, n°19, 2ème trimestre 2003, p. 4. http://www.lionelcourtot.fr/documents/articles-2/derive-identitaire-en-bretagne-entretien-avec-francoise-morvan/

— Benjamin Coppens, « Mouvement breton : F. Morvan attend le débat », Le Télégramme, Quimper, 25 septembre 2003 (« En rédigeant son essai « Le Monde comme si », elle souhaitait susciter un débat… En vain. »).

— Martine Chapin, « Le Monde comme si »,  Hommes et libertés, octobre 2003 (« À lire même pour les non-bretons ! À quand un livre d’analyse sur la problématique corse ? »).

— Pierre Campion, entretien sur Le Monde comme si, 30 octobre 2003 http://pierre.campion2.free.fr/fmorvan_entretien.htm

— Interview, Observatoire du communautarisme, juin 2005

http://le-grib.com/politique/non-a-la-regression-ethniste-en-bretagne/

 Sans date connue (2003)

Éric Magnen, « Le Monde comme si », L’Œil électrique. « Ce livre édifiant est donc salutaire. Nul ne peut plus dorénavant ignorer ses contradictions. A chacun désormais la découverte ou l’ignorance. »

Thierry Mesny, in Bastille-République-Nation.

Interview par Pascal Ory sur France culture (émission de Marc Voinchet).

Ensuite (en 2014), il y aura les émissions de Charlotte Perry sur France inter :

Première émission : « Vive la Bretagne libre ! (1) » diffusée mercredi 22 janvier 2014.

Deuxième émission : « Vive la Bretagne libre ! (2) » diffusée jeudi 23 janvier 2014.

Troisième émission, une sorte de portrait intitulé « De quelle couleur le bonnet rouge ? », diffusée lundi 3 février 2014.

Bien qu’il n’y paraisse pas à prime abord, le moment essentiel s’y trouve sous la forme d’un entrefilet anonyme à la date du 15 avril 2003.

Il y est fait l’annonce d’une conférence à l’université de Brest (pas à l’invitation de l’université — je n’ai jamais été invitée par une seule université en Bretagne depuis la parution de ce livre — mais de nombreuses associations, dont je n’ai pas retrouvé la liste).

Pas de sources pour cette conférence (autant que je sache) mais un amphithéâtre où se trouvaient des centaines de personnes.

La librairie Dialogues, supposée apporter des livres à signer, en avait apporté, en tout et pour tout, deux… mais les lecteurs, des paysans, des artisans, des instituteurs, des personnes venues parfois d’une centaine de kilomètres à la ronde, m’apportaient leur livre à signer en me disant : « Continuez, courage, vous parlez pour nous. »

C’était un triomphe.

Nous avons passé une soirée pleine d’optimisme après cette conférence.

C’était la dernière.

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3. LES NATIONALISTES

 Depuis la parution du Monde comme si, la presse nationaliste bretonne avait observé un silence absolu : je bénéficiais enfin d’une tranquillité totale, plus une invective…

Mais la conférence à Brest avait montré qu’un débat était possible, et qu’il n’amenait pas du tout aux réponses attendues par les militants.

Dans la semaine qui a suivi ce débat, la presse nationaliste s’est déchaînée, et n’a plus cessé. Nul argument en réponse, rien que des attaques contre ma personne et une défense du bon mouvement breton (de gauche ou d’extrême droite, c’est selon) appuyée sur les mêmes mots d’ordre sans fin ressassés.

Dans un premier temps, j’ai assigné le journal nationaliste Bretagne Hebdo, alors dirigé par Yann Goasdoué, lequel, condamné le 7 octobre 2004 pour diffamation, a été décoré immédiatement après du Collier de l’Hermine décerné par l’Institut culturel de Bretagne. J’ai retrouvé un article du journal Bretagne-Ile-de-France à ce sujet :

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Après Bretagne hebdo, Le Peuple breton, des revues, des sites nationalistes commencent à produire des articles — qui ne portent pas sur Le Monde comme si (devenu quelque chose comme un totem dont le nom même ne doit pas être prononcé) mais sur ma personne, mes sentiments (cette fameuse « vieille haine recuite »), ma folie (paranoïa, hystérie, schizophrénie, le diagnostic varie) et le venin que je déverse car je souffre sans doute de problème familiaux.

Le 18 avril 2003, des lecteurs créent un forum de discussion spécialement consacré au Monde comme si — forum vite envahi par des trolls nationalistes. J’archive des centaines de lettres de lecteurs qui forment comme la chronique interdite du livre ; et Wikipedia devient le lieu d’un combat militant exaspéré.

L’article consacré sur Wikipedia au Monde comme si allègue que j’ai donné de nombreuses conférences sur ce livre : après la conférence de Brest du 15 avril 2003, de fait, plusieurs organisations ont tenté de m’inviter mais en vain, à une seule exception près. À Lorient, le 12 juin 2003, le débat a dû être annulé au dernier moment suite aux menaces des nationalistes.

Le 11 septembre 2003, une rencontre a pu avoir lieu à Lanester sous la protection d’un car de policiers, un service d’ordre ayant dû être organisé. La presse régionale a titré « psychose autour d’un débat », la journaliste m’accusant de venir d’une famille de collaborateurs (la presse régionale alignait pour lors déjà son discours sur celui des nationalistes).

Les enfants de l’école bilingue étaient venus manifester, poussés par leurs instituteurs. Ils avaient au cou des pancartes qu’ils ont laissées sur place et que j’ai conservées à titre d’illustration du « monde comme si »

Sur cette image s’arrêtent les rencontres au sujet du Monde comme si. Il n’y en a jamais eu d’autre, même si les militants continuent de me voir partout comme le père Maunoir[1] voyait le diable surgir sous les sabots de son cheval en tous lieux de la basse Bretagne.

Le problème posé par l’article concernant ma personne sur Wikipedia n’est qu’un élément d’un problème d’ensemble.

Je remercie  Racconish de m’avoir permis de le poser et de m’avoir incitée, par son travail gigantesque, à me pencher sur  la réception de mon propre travail.

Il n’empêche qu’il en donne une image tout à fait fausse puisqu’il supprime ce qui en constitue l’essentiel et le fil directeur, à savoir la poésie. Sans ce fil, plus rien ne peut se comprendre.

La rubrique « essais » se limite à ce qui fascine les militants bretons, alors que la recherche sur le nationalisme  n’a jamais été qu’une mince conséquence de mes recherches sur la poésie. J’ai commencé par une recherche aux archives sur Armand Robin, c’est-à-dire sur la manière dont on pouvait fabriquer un poète (c’est-à-dire un poète maudit parfait, exploitable par l’institution littéraire) à partir de manuscrits falsifiés ; une question tout à fait semblable s’est posée lorsque j’ai voulu éditer les œuvres de Luzel et j’ai découvert alors la fabrique identitaire en cours en Bretagne. De mes essais sur Robin, sur Luzel, sur le folklore, plus trace. La vision de la polémique sur le mouvement breton en sort évidemment faussée. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir donné des explications à ce sujet puisqu’il y avait sur ce site tout un chapitre qui mettait ces recherches en perspective.

Disparition aussi de mes publications de contes, de mes disques, et de mon  travail sur le conte à la radio, comme suite de mes recherches en poésie : le règne de la « source seconde » aboutit à quelque chose comme une vision amblyope ; il suffit qu’un journaliste ait publié un article rempli d’erreurs pour qu’il fasse effet de vérité, du fait même qu’il s’agit d’une « source seconde », et qu’il occupe ainsi tout le champ de vision.

Cela rejoint par un étrange détour le sujet de ma thèse sur Armand Robin : de la construction d’un auteur fictif comme lieu commun laissant ignorer la réalité de son travail.

(À suivre)

*

Je considérais cette chronique comme terminée et voulais juste, à titre d’illustration, donner à ce sujet les commentaires d’un militant breton.

Je donne ce texte en PDF : tout y est.

Hamon sur Marchal

— Le double jeu :

Ce militant soutient l’UDB, parti autonomiste, mais juge diffamatoire d’être qualifié d’historien autonomiste.

 — La victimisation :

Je démontre qu’il a dissimulé intentionnellement la présence des tortionnaires du Bezen Perrot à Bourbriac, ce qui est un fait objectif, et il voit là l’expression d’une « vieille haine recuite ».

Il a falsifié les noms des militants bretons dans son dernier livre, comme je l’ai démontré aussi : il souffre d’être qualifié de « falsificateur » (terme qui ne figure nulle part sur ce site) tout en  se gardant bien d’intenter une action en justice pour rétablir son honneur bafoué).

— Le machisme (étayé d’ailleurs sur une hallucination) : croyant avoir vu mon portrait sur ce site, il estime que j’ai l’air trop jeune.

— L’humour pachydermique étayant l’éternelle accusation de complottisme : « On savait Françoise Morvan en butte aux complots des néo-nazis et autres autonomistes qui infectent sa province natale, pullulent dans le bocage comme chouans dépeceurs de bleus. »

— Le détournement de l’information : remettant en cause l’enquête de Jean Tillinac qui a fait de moi dans le monde virtuel de Wikipedia, l’auteur français le plus controversé du monde  il lui oppose une autre enquête du Huffington post — qui donne le même résultat (là, je suis 37 e mais il est le seul à avoir vu un autre auteur avant). Ce qui le frappe, ce n’est nullement l’acharnement des militants nationalistes d’extrême droite et leur combat poursuivi via Wikipedia — ce combat ne semble en rien le déranger, ce qu’il entend nier, c’est l’importance qui m’est accordée.

Et pour achever le tout, la réhabilitation insidieuse de Morvan Marchal, militant nationaliste, inventeur du drapeau breton, qu’il ne faut pas qualifier de « druide raciste ». Il était druide, il était raciste, mais il ne faut pas le dire. Pour procéder à la réhabilitation de Polig Monjarret, K. Hamon se servait de pièces de procès extraites du dossier. Pour Morvan Marchal, la méthode est la même : il extrait des archives (c’est son fonds de commerce) une attestation d’un franc-maçon venu défendre Marchal à la Libération et qui cite pour appuyer son éloge… Nemeton, luxueuse revue druidique antisémite et pronazie (ici présentée comme une inoffensive « revue d’apparence celtique » qui avait le mérite de critiquer Vichy).

Et le document est donné caviardé pour ne pas nuire à la vie privée de ce pauvre Morvan Marchal.

Telle est la manière d’écrire l’histoire en Bretagne.

Et tel est le militant élu au Comité directeur de l’ANACR et de l’ADIRP, associations de défense de la mémoire de la Résistance…

 . 

*

Bien que rôdée, je suis restée tout de même surprise lorsque j’ai vu que XIII,東京から avait repris le combat hier soir, me fournissant un ultime épisode (pour cette chronique, du moins) comme pour me permettre de porter cette démonstration à son point ultime.

Cette fois-ci, avec l’intention d’ajouter toutes les critiques possibles d’autres militants, il se prononce sur l’histoire de mon père, et de la Seconde Guerre mondiale :

« Sur la source 66, l’auteure n’est pas Florence Morvan, mais Françoise Morvan elle même en usant d’un droit de réponse (et d’un mensonge dans l’article, puisque son père n’a pas pu combattre « pour la libération » de la poche de Lorient, puisqu’il n’y a pas eu de combat pour la libération contrairement à Brest, juste un blocus jusqu’à la reddition). »

Je suis une menteuse, mon père n’a pas pu combattre sur le front de Lorient puisqu’il n’y a pas eu de combat, juste un petit blocus bien tranquille.

 J’arrête donc cette chronique.

Florian Faucheux n’est qu’un exemple de ces militants nationalistes pour qui Wikipedia est une arme. Il continuera inlassablement son combat — et Wikipedia ne cessera jamais d’être le lieu de ce harcèlement.

Encore fallait-il en faire la démonstration.

*

 2017

REPRISE DES COMBATS

3 mars 2017

Après plusieurs mois de relative tranquillité, voilà que le combat reprend, mais, cette fois, sur un mode frénétique. Faucheux avait un temps interrompu ses activités wikipediesques, sans d’ailleurs avoir reçu la moindre sanction pour son comportement si peu compatible avec les règles de courtoisie et de neutralité affichées par les règlements de Wikipedia, et les autres militants bretons se consacraient à imposer sur tout sujet leur version des faits.

Je ne m’occupais plus de Wikipedia, ayant compris qu’il était inutile de faire supprimer l’article qui m’est consacré, article que Racconish a eu le mérite de stabiliser, même s’il ne correspond absolument pas à mon travail et si ma biographie se résume, en dépit de mes protestations, au fait que je suis supposée vivre avec André Markowicz, information introduite par Faucheux et par lui imposée comme décisive. Je suis en désaccord avec la vision de Racconish sur mon travail mais je n’ai pas l’intention de protester, et d’ailleurs je n’en ai même pas le droit : Wikipedia impose sa vérité, si absurde soit-elle, éliminant tout ce qui échappe à la normalisation par la source seconde, autrement dit toutes les zones de liberté, autrement tout ce qui échappe au lieu commun tel que le définissent les médias.  Il s’agit bien d’une forme de totalitarisme.

Soudain, fin février, affluent les messages de lecteurs : ils ont voulu vérifier s’il était exact que les liens vers mes publications en vue de donner des références étaient immédiatement et systématiquement annulés : l’expérience était, hélas, concluante. Rien que de banal — mais pourquoi s’intéressaient-ils subitement à moi ?

L’un d’entre eux m’explique qu’ayant lu la chronique de Pierre Barthélémy, journaliste au Monde, suite à l’expérience que ce dernier a menée sur Wikipedia (elle s’intitule « Comment et pourquoi j’ai créé un canular sur Wikipédia»), il a lu cette page de mon site évoquant ma propre expérience wikipediesque et a mis un lien vers mon site. Il n’a pas fallu vingt minutes pour que la modification soit annulée, et avec un commentaire insultant de XIII,東京から

« On cherche des sources un minimum fiables, pas ce genre de blog» écrivait-il, ayant toujours quelque difficulté à s’exprimer en français correct.

Mon site est tout à fait fiable, et particulièrement sur le sujet en question, à savoir Breiz Atao, puisque le chapitre du Monde comme si sur l’histoire de Breiz Atao a été pour une bonne part purement et simplement recopié par l’historien Joël Cornette qui a pourtant reçu une approbation de toutes les autorités possibles.

Il va de soi que l’article « Breiz Atao » de Wikipedia, criblé d’erreurs, est tendancieux, les seules références étant, comme tout ce qui touche au nationalisme breton, les publications autonomistes, y compris les plus orientées. Voilà les sources jugées « un minimum fiables» sur Breiz Atao :

Bibliographie[modifier| modifier le code]

Ronan Caerléon, Le rêve fou des soldats de Breiz-Atao, Nature et Bretagne, coll. « Passants de l’histoire de Bretagne », 1974, 230 p.

Alain Deniel, Le mouvement breton; P., Éditions Maspero, 1976, (ISBN2-7071-0826-X).

Jean-Jacques Monnier, Résistance et conscience bretonne 1940-1945. L’hermine contre la croix gammée. Préface de Mona Ozouf. Fouesnant, Yoran embanner, 2007, 399p.

Olier Mordrel, Breiz Atao; ou histoire et actualité du nationalisme breton, éditions Alain Moreau, coll. « dirigée par Jean Picollec», 1973, 557 p. (OCLC668861)

Sébastien Carney, Breiz Atao ! : Mordrel, Delaporte, Lainé, Fouéré : une mystique nationale (1901-1948), Rennes, PUR, coll. « histoire », 2015, 608 p.(ISBN 978-2-7535-4289-1, ISSN 1255-2364)

Avec Caerléon et Mordrel, la version des nationalistes nazis. Avec Monnier, Deniel et Carney, la version des autonomistes de gauche, le tout clairement inscrit dans le « combat breton ».

Tout un chapitre du Monde comme si a été consacré à Breiz Atao et a été copié par l’historien Cornette mais pas question, bien sûr, de  citer mes recherches. Elles sont interdites.

En tout cas, Faucheux est reparti au combat, et avec des collègues choisis. Désormais, il va œuvrer à temps plein et procéder à une réécriture de tous les sujets essentiels concernant la Bretagne (essentiels signifiant, bien sûr, essentiels pour le combat national).

Avant d’évoquer l’épisode qui a provoqué des commentaires sur mon expérience d’auteur massacré via Wikipedia, rappelons que l’unique raison à l’origine de ce déchaînement est politique : j’ai mis en lumière dans mon essai Le Monde comme si les raisons qui ont amené le mouvement nationaliste breton à collaborer avec les nazis et j’ai montré que le nationalisme breton est actuellement promu par le lobby patronal breton rassemblé à l’Institut de Locarn et soutenu par le conseil régional socialiste.

Wikipedia est une arme pour Locarn et ce n’est pas l’argent qui manque pour imposer une vision de l’histoire de Bretagne toute orientée vers la future indépendance de la nation à fabriquer.

C’est ce qu’il importe absolument de dissimuler en pratiquant un confusionnisme appuyé sur une prolifération de publications militantes. On en a un exemple avec l’article « Breiz Atao ».

Les neuf dixièmes de mes activités d’auteur n’ont rien à voir avec la politique : j’ai publié plus de 150 livres et l’essentiel de mon activité concerne la poésie, ou plutôt l’exploration de voies de traverse de la littérature en relation avec la poésie telle qu’elle échappe à l’institution. De cela, bien sûr, pas trace dans l’article qui m’est consacré. Pas trace non plus des spectacles, des disques et des émissions de radio, qui ont pourtant occupé plus de place que mes observations sur le nationalisme breton, et produit quantité de sources secondes : seul demeure ce qui a pu faire polémique pour avoir fait entendre une voix dissidente en regard de l’épais magma propagandistique mis en place par le lobby breton.

Pour que tout soit clair, voici d’ailleurs le contributeur de Wikipedia qui s’est chargé de me régler mon compte de manière à servir la cause. C’est lui-même qui se présente dans ses fonctions officielles au Festival interceltique (festival interceltique fondé par le collaborateur des nazis Monjarret et associé à l’Institut de Locarn, illustration parfaite entre tant d’autres de ce que j’ai appelé le « monde comme si »). Il se présente sur son compte Facebook (sous le pseudonyme de Florian Yhuel) entre deux vieux chanteurs qui sont devenus de pitoyables militants des Bonnets rouges, tenant des propos nationalistes et chantant atrocement faux (j’ai pu, hélas, m’en rendre compte moi-même naguère à Loc-Envel). Le commentaire de la photo est « *humour noir* ils n’ont jamais été aussi près de la Faucheuxse ».

On appréciera.

Celui qui se désigne comme la Faucheuxse est un doctorant en anglais qui a quelques problèmes avec le style et l’orthographe et qui ne semble pas vraiment pressé de soutenir sa thèse. Il n’a, semble-t-il, aucune compétence ni en histoire ni en littérature. C’est néanmoins lui qui a entrepris de mettre en fiches tout ce qui concerne la Bretagne, avec le soutien d’autres militants. Je ne suis qu’une infime parcelle d’une vaste entreprise, mais c’est une parcelle qui dérange, tel le grain de sable dans une gigantesque machine dont Orwell lui-même n’aurait pu imaginer le fonctionnement et le pouvoir.

*

UN CANULAR

Ce qui m’a valu de me pencher à nouveau sur Wikipedia est un canular, monté à titre d’expérience par un journaliste pour tester la fiabilité de Wikipedia.

Pierre Barthélémy est un journaliste scientifique du Monde qui rédige pour ce journal le blog « Passeur de sciences ». L’idée lui est venue, écrit-il, de vérifier si Wikipedia était toujours exposée à des « canulars élaborés», et il s’est mis en devoir de rédiger un article sur Léophane, savant grec du Ve siècle avant J.-C., en lui inventant diverses recherches, notamment sur les centaures. Au bout de cinq semaines, l’article était toujours en ligne et Pierre Barthélémy est entré en relation avec l’administrateur qui avait « wikifié» son article, ainsi qu’avec le sociologue Antonio Casilli, auteur d’un article intitulé « Le wikipédien, le chercheur et le vandale » (lequel n’a pas daigné répondre).

Il en est résulté un débat qui a eu pour intérêt principal de montrer l’agressivité des contributeurs regroupés en communauté — une communauté anonyme formant un « nous» opposé à l’intrus qui ne collabore pas — et pourtant, ce n’était pas même le cas puisque Pierre Barthélémy, qui assure ne pas « remettre en cause la fiabilité et l’utilité de Wikipedia», avait, en somme, pour but d’aider à améliorer l’outil, ce qui est bien une manière de collaborer.

C’est d’ailleurs ce qu’il constate lui-même en s’adressant pour finir à ceux qui s’appellent eux-mêmes les « wikipediens» et que Pierre Barthélémy, sans vraiment se rendre compte sans doute du vocabulaire qu’il emploie, désigne comme des « camarades» :

« Comme je l’ai écrit hier soir à Jules78120, le comportement extrêmement agressif de certains de vos camarades envers moi va se retourner contre Wikipédia par leur propre faute et je le déplore. Encore une fois, ce n’est pas du tout ce que je souhaitais. Certains personnes qui commentent mon blog ou qui me suivent sur Twitter sont choquées. Ce manque total de savoir-vivre ne fait que conforter les accusations de « stalinisme » qui se multiplient dans les commentaires car les langues de certains bannis semblent se délier. Tout cela est affligeant.

Rédigé par : Pierre Barthélémy| le 13 février 2017 à 8 h 46 min| RépondreSignaler un abus| » 

Son expérience passait à côté de ce qui aurait pu être son objet véritable et poser les questions réellement importantes — mais, comme on le voit, il ne faut surtout pas poser ces questions.

Le canular portait sur un sujet scientifique touchant à un domaine d’érudition peu susceptible d’entraîner des conséquences politiques. Or, que Wikipedia soit fiable dans le domaine des sciences pures et puisse apporter des informations utiles est possible. En revanche, dans les domaines qui comportent des enjeux idéologiques, si minces soient-ils, le pouvoir du nombre fait que des militants organisés fabriquent grâce à cette fausse encyclopédie un savoir destiné à faire autorité, qui n’est en rien objectif et qui peut servir des projets politiques de manière totalement antidémocratique. Tel est le problème principal, que j’ai posé à partir de mon expérience, et que le canular de Pierre Barthélémy n’a fait malheureusement que dissimuler en engageant un faux débat.

Je l’ai appris à partir de ma propre expérience, à cette allégeance au règne de la meute ou du contributeur payé pour assurer la mission propagandistique qui lui est confiée s’ajoute la référence à la source supposée faire preuve : dans la mesure où la moindre ineptie publiée par un universitaire devient garante du vrai, ce qui s’impose est une immense machine à broyer ce qui échappe au commentaire, et à réduire le vrai au stéréotype produit par l’institution au mépris du réel. Ce qui est, bien sûr, encore aggravé lorsque le discours universitaire ou journalistique est un discours idéologiquement orienté. Dans le cas de la Bretagne, et pour les sujets que je connais, je vois depuis dix ans agir des militants stipendiés. Wikipedia est leur arme.

Plus que l’article de Pierre Barthélémy, le débat qui l’a suivi est intéressant parce qu’il montre l’incapacité (ou le refus) de tenir compte de l’énorme problème posé par l’instrumentalisation de Wikipedia.

Un lecteur a tenté de renvoyer sur ce qu’il appelle « l’affaire Françoise Morvan»

« Pour le côté obscur de Wikpedia, regardez l’affaire Françoise Morvan https://francoisemorvan.com/censure/wikipedia

Rédigé par : Mi| le 12 février 2017 à 19 h 08 min| RépondreSignaler un abus| »

En l’occurrence, « l’affaire Françoise Morvan» n’est en rien une affaire personnelle : c’est l’affaire du détournement de l’information par un groupe militant.

Les réponses à ce lecteur sont consternantes :

J’ai essayé de comprendre cette polémique, mais on dirait plutôt que l’auteur (Francoise Morvan) confond encyclopédie et autobiographie… Les discussions et le résultat me semble suivre les règle de Wikipedia avec de nombreuses références…

Et oui, des articles peuvent être supprimés (je l’ai déjà fait faire) pour de bonnes raisons. Mais il me semble évident qu’un personnage publique ne puisse pas supprimer un article juste parce qu’il ne lui plait pas !

Rédigé par : tom| le 15 février 2017 à 16 h 02 min| RépondreSignaler un abus|

Confondre encyclopédie et autobiographie ! Du fait que je suis un « personnage publique», des militants incultes ont le droit de décider de me fabriquer une biographie à leur convenance, totalement inepte et destinée à me nuire… Des militants bretons qui, d’ailleurs, ont été identifiés par la suite, et qui utilisaient les ordinateurs de l’université de Rennes II où les nationalistes bretons règnent en maîtres se sont acharnés pendant des années à faire de l’article qu’ils m’avaient consacré une foire d’empoigne (je rappelle que les deux articles les plus contestés concernant la Bretagne étaient l’article sur le drapeau breton et l’article sur ma personne, sujets obsédants pour les nationalistes).

Après des années de résistance, j’ai décidé de réagir en temps réel pour montrer le fonctionnement d’une encyclopédie qui est la proie de militants pour tout sujet concernant la Bretagne — ainsi XIII,東京から que j’ai identifié comme étant le nommé Faucheux, qui non seulement s’acharnait à nier mon travail, mais représentait officiellement Wikipedia sur la place de Rennes.  Et j’étais alors, je le rappelle, l’auteur français le plus contesté au monde. Ce n’était pas mon travail qui intéressait les militants qui avaient créé cet article, mais la possibilité de le discréditer : preuve en est, ce militant qui avait repris le combat en 2012, avait commencé par faire passer à la trappe toutes mes éditions et mes traductions au motif qu’à l’en croire je n’en étais pas l’auteur.

J’ai lu toute la polémique. Il semble évident que Françoise Morvan n’a pas du tout intégré les principes de base de l’encyclopédie. Elle a tenté un passage en force, considéré qu’une information concernant sa vie privée pouvait être supprimée alors qu’elle est publique par ailleurs, voulu modifier des passages entiers sourcé… mais il semble aussi malheureusement évident que :

1- elle n’a pas du tout été accueillie et conseillée.

2- son principal contradicteur a été malpoli et partiel. Sans le nommer, il est régulièrement rappelé à l’ordre pour ça. La réaction de Madame Morvan ne l’a pas aidé à trouver un compromis.

3- des povpusher sont intervenus, y compris avec des faux-nez.

Sans refaire le monde, si au moins une personne bien intentionnée avait donné l’alerte au bon endroit beaucoup plus tôt, le gros travail de neutralisation fait par Racconish aurait pu être fait en 2012, dès les premiers émois, au lieu de septembre 2015.

Rédigé par : Bertrouf| le 16 février 2017 à 11 h 10 min| RépondreSignaler un abus|

L’administrateur de Wikipedia s’imagine que j’ai éprouvé ce qu’il appelle mes « premiers émois» en 2015 alors que l’article a été constamment vandalisé pendant des années : Faucheux s’était contenté en 2012 de reprendre le combat sur des bases nouvelles.

« Son principal contradicteur a été malpoli et partiel» : il ne s’agissait nullement d’un contradicteur mais d’un agresseur, et qui n’intervenait que dans le but de me nuire : au demeurant, les contributeurs lui ont demandé de cesser de s’attaquer à un article pour lequel il avait fait montre d’une absence totale d’objectivité, mais ils n’y sont pas arrivés, et il a pu poursuivre ses agressions en toute impunité. Il continue d’ailleurs.

« Des povpushers sont intervenus, y compris avec des faux nez» : peut-on lire cette phrase et ne pas avoir l’impression d’être face à une secte pratiquant un sabir d’initiés ? Qui peut intervenir sur moi, à mon sujet, et pour dire quoi ? Avec quels faux nez, quelles fausses moustaches, quelles fausses barbes ? Si je décrypte le sabir wikipédiesque, je dois lire que des « povpushers », à savoir des partisans de la défense d’un point de vue partisans sont intervenus — mais Faucheux est-il autre chose qu’un « povpusher » ? Et un « povpusher » que Wikipedia laisse en toute impunité imposer un point de vue militant sur tout sujet concernant la Bretagne.

Enfin, il est facile de constater que je n’ai nullement « voulu passer en force» : j’ai voulu supprimer trois informations scandaleuses me concernant. Et je n’y suis pas arrivée.

Les gentils administrateurs semblent ne pas être capables de percevoir que l’outil prétendument fiable qu’ils défendent avec une ingénuité affichée est d’abord et surtout pour certains une arme. Et une arme mise entre les mains de militants stipendiés devient une forme de propagande particulièrement redoutable puisque seules sont autorisées les « sources secondes » produites par des militants précisément pour étayer cette manipulation.

*

MISE EN FICHE

Je venais de lire les commentaires de l’article mis en ligne par  Pierre Barthélémy le 12 février (sans envisager de participer à cette discussion, même si j’y étais mentionnée) lorsque XIII,東京から est reparti à l’attaque, et, cette fois, en y consacrant ses journées du matin au soir.

Un métier à temps complet…

Et cela juste au moment où l’Institut de Locarn crée un centre d’histoire de Bretagne destiné à faire de l’histoire le fer de lance du combat identitaire mené par le lobby ultralibéral breton… Notons au passage qu’il est inutile d’essayer de citer des « sources secondes » critiques à l’endroit de l’Institut de Locarn,

En 2010 déjà, Faucheux avait commencé le combat :

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Institut_de_Locarn&diff=59515468&oldid=56639676

En 2013, lors de la pseudo-révolte des Bonnets rouges, un anonyme avait placé un lien vers les émissions de Daniel Mermet enregistrées à l’Institut de Locarn et au cours desquelles j’avais été enregistrée : le lien avait été immédiatement effacé… par Faucheux, bien sûr, veillant au grain. Nous sommes bien là en présence d’un lobby ouvertement décidé à faire de l’histoire une arme politique.

Si ma personne a un intérêt aux yeux des contributeurs wikipediens qui, depuis des années, s’acharnent sur cet article, c’est bien parce qu’elle dérange des intérêts puissants. L’Institut de Locarn rassemble les plus gros industriels de Bretagne, agroalimentaire et grande distribution unis pour promouvoir une Bretagne libre. C’est bien ce que j’ai démontré, et en le mettant en contexte. D’où les déchaînements de fureur militante sur Wikipedia.

Non content d’exercer son rôle de censeur en interdisant toute référence à mes recherches, Faucheux décide de me mettre en fiche en sélectionnant les informations à donner.

Cette modification — et là est bien l’essentiel — initie des centaines, des milliers d’interventions du même style de sa part.

Le 27 février, de 11 h 43 à 23 h 03, Faucheux s’acharne à mettre en fiches des historiens, des auteurs, des professeurs engagés dans le combat breton. Au moment où je découvre que je suis l’un de ces sujets, il vient de mettre en fiche Jean-Marie Bouëssel du Bourg, l’un des personnages dont j’ai évoqué l’itinéraire tant dans Le Monde comme si que dans Miliciens contre maquisards. Il a remplacé la mention « nationaliste breton» par la mention « personnalité du mouvement breton» désormais destinée à se substituer à une désignation un peu trop claire. Bouëssel du Bourg, incarnation du nationalisme breton en sa grande dérive nazie et qui a écrit dans la presse nationaliste bretonne jusqu’à ses dernières années sans renier ses engagements unissant nationalisme et catholicisme intégriste (j’ai traduit ses souvenirs de membre du SS de Célestin Lainé hésitant à s’inscrire au Bezen Perrot mais adorant les gardes avec mitraillette entre des soldats allemands). Bouëssel du Bourg  cesse donc d’être un nationaliste breton pour devenir, grâce à Wikipedia, une « personnalité du mouvement breton».

Mais Bouëssel n’est qu’un parmi tant d’autres car la catégorie nationaliste breton disparaît totalement, rayée en quelques heures, quelques jours et, s’il le faut, quelques semaines d’un travail acharné : il n’y a désormais plus que des « personnalités » d’un « mouvement breton» couvrant fascisme, terrorisme, amour de la broderie, maniement de la dynamite, pratique du bal breton, indépendantisme, autonomisme, promotion du gouren ou de la galette saucisse. La mention « nationaliste» était précise, même si l’enrôlement dans la collaboration avec les nazis était soigneusement effacée ; elle cède place à une formule qui, désormais, fait foi. Bouëssel du Bourg n’est qu’un exemple parmi des milliers et des milliers d’autres : par l’intercession de Faucheux, les nationalistes bretons disparaissent, fondus dans un aimable mouvement breton menant on ne sait où mais dans la joie œcuménique et avec la bénédiction de Wikipedia.

Il s’agit d’une manipulation massive, appuyée sur une entreprise de fichage concertée, orientée par des présupposés idéologiques correspondant à ceux du mouvement nationaliste breton, et destinée à s’imposer aux yeux du monde entier. Le terme même de « personnalité» est aussi confus que celui de « mouvement breton» : nous avons là le plus bel exemple du confusionnisme pratiqué par les militants pour faire advenir un projet politique dont eux seuls voient la finalité.

Désormais, Wikipedia ne se contente plus de fournir des articles, plus ou moins exacts : l’encyclopédie ouvre sur une gigantesque entreprise de mise en fiches, les «Wikidata»   organisés à partir de grilles à traduire en vernaculaire et faire obéir aux critères américains.

Force était de constater que nous avions là l’illustration rêvée (ou plutôt cauchemardisée) de ce que l’expérience de Pierre Barthélémy avait laissé dans l’ombre.

*

WIKIDATA

Je vais le montrer à partir d’un exemple précis, et intéressant surtout par sa stupidité (car cette stupidité même montre le fonctionnement minutieux d’une entreprise orwellienne, attachée à soumettre le moindre détail au catéchisme identitaire).

MA MISE EN FICHE

Je le précise, je ne demande rien sinon le droit à ne pas être mise en fiche et ma suppression des « wikidata», vœu modeste, est pourtant aussi impossible à voir exaucer que la suppression d’un dissident des fichiers staliniens.

XIII,東京から, doctorant en anglais à l’université de Rennes II depuis si longtemps, d’après ses dires (mais on conçoit qu’il n’ait pas le temps de se consacrer à ses études, ses activités wikipediesques l’occupant autant dire à temps complet) entend régner sur ma carrière universitaire qui le fascine : il ne peut pas supporter que je sois ce que je suis, à savoir juste écrivain. Il lui faut, coûte que coûte, me faire entrer dans des cases qui, pour répondre à ses fantasmes, lui semblent devoir s’imposer. Il a décidé que je devais être « poétesse, éditeur scientifique, traductrice, librettiste et auteur de littérature d’enfance (sic) ».

Je suis aussi « concubine d’André Markowicz», information essentielle, car une femme qui écrit est un phénomène suspect, comme je l’ai déjà dit, à rattacher à l’activité d’un mâle en exercice. L’article Wikipedia consacré à André Markowicz ne mentionne aucun concubinage car la chose est sans intérêt pour les activités du mâle en exercice, mais elle est de toute première importance pour un auteur breton femelle, le machisme du nationaliste étant une donnée immuable (j’ai d’ailleurs publié une étude à ce sujet) — au demeurant, comme je l’ai dit, ma biographie se résume à un fait essentiel, à savoir le fait que je suis supposée vivre avec André Markowicz. Qu’il s’agisse là d’une atteinte à la vie privée, et d’une information qui n’a rien d’encyclopédique car je pourrais vivre avec Tartempion sans que cela concerne quiconque, et surtout pas mes lecteurs, c’est ce que j’ai déjà fait observer mais nul, pas même Racconish, qui s’est chargé de neutraliser cet article, n’a rien pu y faire.

Bien que je n’aie jamais eu le moindre souci de carrière universitaire, il est, aux yeux de ce doctorant, essentiel de mentionner mes directeurs de thèse : le mouvement breton est, comme je l’ai montré dans Le Monde comme si, un mouvement petit-bourgeois hanté par le culte du chef et des origines ; il ne suffit pas à Faucheux de mentionner mes directeurs de thèse (Francine Dugast pour ma thèse de doctorat d’État sur Robin et Marc Gontard pour ma thèse sur Luzel, lesquels n’ont eu aucun rôle ni dans ma non-carrière ni dans aucun domaine de mon travail) : il faut coûte que coûte qu’il ajoute comme directeur de thèse Pierre Denis, alias Per Denez, ce nationaliste qui m’a intenté un procès en diffamation qu’il a perdu, ce que je raconte dans Le Monde comme si, et qui, ayant résilié sa (nullissime) direction de recherches, n’a aucune raison de figurer comme directeur d’une thèse qui dénonce (entre autres) son rôle de collaborateur des nazis.

Cette thèse a été publiée, on peut y lire (comme on peut lire dans Le Monde comme si) que Pierre Denis a résilié sa direction de recherches car j’avais refusé de récrire les carnets de Luzel en breton surunifié, et que j’ai donc dû trouver un nouveau directeur de recherches et inscrire un nouveau sujet dans mon département d’origine, la Littérature française : ce directeur a été Marc Gontard et j’ai soutenu en Littérature française et non plus en Celtique, sur un sujet totalement différent. La vérité est connue, et attestée par une source universitaire de toute première qualité, à savoir ma thèse, soutenue avec les félicitations du jury décernées à l’unanimité.

Mais Faucheux l’a décidé, Denez DOIT être mon directeur de thèse. Il faut que j’apparaisse comme placée sous la direction d’un nationaliste, information fausse mais essentielle aux yeux du militant. Aux plus belles heures du stalinisme, les faits étaient ainsi soumis à un traitement drastique destiné à les faire obéir à la vérité du Parti.

Comme on va le voir, ce militant ne recule devant rien pour les faire obéir. Aussi surréaliste qu’instructive est la discussion  qui a lieu à propos des informations essentielles à donner à mon propos, à savoir la « propriété époux» concernant André Markowicz, à maintenir coûte coûte comme concubin, partenaire ou, pourquoi pas, époux, et l’érection de Denez en directeur de thèse : comme illustration du machisme des nationalistes bretons, difficile de faire mieux.

Racconish, s’efforçant, non sans mérite, d’introduire un peu d’objectivité face à ce nouveau coup de force de XIII,東京から fait observer que Denis était professeur en Celtique et que j’ai soutenu en Littérature française ; Denis ne peut donc être désigné comme directeur de recherches. Voici ce qu’il écrit (on notera que je suis désignée non comme une personne, mais comme « Morvan », sujet à traiter).

Pierre Denis était enseignant dans le département de celtique, pas dans le département de littérature française. Morvan dit clairement : « Pierre Denis ayant résilié sa direction de thèse, j’ai dû trouver un nouveau sujet et m’inscrire dans ma discipline d’origine » [9]. Cette précision est corroborée par le fichier des thèses qui parle bien d’une thèse en littérature française, sous la direction de Marc Gontard, professeur de littérature française et non de celtique [10]. Cordialement, Racconish(talk) 17:24, 10 March 2017 (UTC)

Et il y a en plus le Fichier des thèses…

Mais le Fichier, le sacro-saint fichier non plus, ne vaut rien pour Faucheux.

XIII,東京から  procède en trois étapes :

  1. La référence au fichier central des thèses passe à la trappe, purement et simplement effacée : normal puisqu’elle dérange.
  2. Mes écrits passent à la trappe également au motif que mon site n’est pas une « source de qualité ». Je suis interdite de parole sur ma propre personne et mon propre travail. Ma thèse n’est pas non plus une « source de qualité » puisque je l’ai écrite. Arrêtons de parler du Monde comme si qui devrait être brûlé.
  3. Ayant éliminé les faits, Faucheux les reconstruit en se livrant à un véritable délire à références incompréhensibles laissant accroire qu’il détient une vérité universitaire inaccessible au profane. Voici ce qu’il écrit : ce développement délirant est intéressant pour le ton plein de morgue du donneur de leçons tançant un ignare, ensuite pour l’accumulation de références prétentieuses, sans rapport avec le sujet, enfin pour la manière d’enliser les faits sous les allégations pseudo-scientifiques pour les réduire à ce qu’ils doivent être pour servir la Nation.

Je pense (j’espère) que je n’ai pas besoin de t’expliquer que ce blog personnel n’est pas une source de qualité.

On ne fait pas de thèse « en littérature française » comme l’on s’inscrit en licence ou en master « en littérature française » . On fait une thèse sur un sujet, avec un ou une doctoral advisor (Q363802), et en s’inscrivant dans une Doctoral college (Q3577960). Les départements sont là pour les étudiants de premier et de deuxième cycle, au sein des no label (Q3550804). Et, oh surprise, à Rennes 2 les langues et les lettres font, et ont fait parti, de la même Doctoral college (Q3577960). On peut demander une fois celle-ci obtenu à être certifié dans une section donnée du CNU. C’est véritablement à ce moment que la thèse est qualifiée.

Ensuite, on peut très bien étudier des auteurs non-francophones, et pourtant avoir une thèse en « littérature française ». Il suffit de regarder cette autre thèse encadrée par Marc Gontard (Q3288075)[11]qui comporte des auteurs comme Annemarie Schwarzenbach (Q123368)ou Paul Bowles (Q358342). Il suffit qu’une partie seulement se rattache à la littérature française (au sens large, donc en incluant les langues régionales). Si l’on regarde ce qu’elle a travaillé avec Pêr Denez (Q20731)puis avec Marc Gontard (Q3288075) : c’est le même sujet, les contes en langue bretonne que François-Marie Luzel (Q1989914)a collecté. XIIIfromTOKYO(talk) 19:32, 10 March 2017 (UTC)

Le ton pontifiant permet d’asséner un fatras de références absurdes pour en arriver à justifier une triple aberration, à savoir que j’ai soutenu avec Denis, puis Gontard une thèse sur le même sujet, « les contes en langue bretonne que Luzel a collecté (sic) ».

  1. Il est facile de s’assurer que je n’ai soutenu aucune thèse sur les contes de Luzel,
  2. Et encore moins sur les contes en langue bretonne, ce qui serait d’ailleurs une aberration, et prouve l’ignorance crasse de Faucheux, vu que, dans leur immense majorité, ces contes sont en français.
  3. Il n’y avait rigoureusement aucun rapport entre mon sujet de thèse en Celtique et mon sujet de thèse en Littérature française.

Au terme de ce fatras d’inepties, le Celtique devient une branche de la Littérature française et Denis devient le directeur d’une thèse de Lettres qui, comble d’ironie, est, dans sa totalité, une réflexion, à partir de l’affaire Luzel, sur l’instrumentalisation du folklore par ces nationalistes pro-nazis dont Denez faisait partie, je m’emploie à le démontrer, comme l’indique d’ailleurs le résumé officiel  de la thèse.

On remarquera au passage l’extraordinaire fiche Wikidata sur Pierre Denis puisque Faucheux y fait référence : Pêr Denez (Q20731). Cette fiche achève de rendre instructif le fonctionnement de Wikipedia. En effet, tout y est faux puisque le fil directeur des activités de Pierre Denis (donné sous le nom de Pêr Denez), l’information essentielle, à savoir qu’il s’agissait d’un militant nationaliste breton, ce qui était sa raison d’être et le critère déterminant de ses activités, est passé sous silence : le fait qu’il ait appris le breton sous l’Occupation en vue d’apprendre la langue de sa nation potentielle, qu’il ait commencé sa carrière dans la presse nationaliste collaborationniste, qu’il ait fondé des journaux et maisons d’édition nationalistes, est totalement passé sous silence. Reste un écrivain et linguiste apolitique. Et je deviens son étudiante de référence : trois articles sont supposés venir le démontrer. Ils méritent le détour — j’aime particulièrement, dans ce contexte, l’article d’Éric Conan

« Surdouée (plus jeune agrégée de France, à 22 ans), cofondatrice d’une école en breton à Guingamp, Françoise Morvan, spécialiste de la littérature sur les fées et les lutins, fait autorité en matière de folklore breton. Elle découvre dans les archives un fonds inexploité de textes du folkloriste François-Marie Luzel, mandaté en 1863 par le ministère de l’Instruction publique, à l’initiative d’Ernest Renan, pour « recueillir tous les documents pouvant servir à l’histoire, à la philologie, à la mythologie comparée des peuples celtiques ». Comme les frères Grimm en Allemagne, François-Marie Luzel a passé sa vie à collecter la culture populaire orale: contes, chants, théâtre. Déjà docteur d’Etat, Françoise Morvan entreprend d’éditer ce trésor et d’y consacrer une thèse, sous la direction de l’inévitable Pierre Denis. Celui-ci lui obtient de l’ICB, où il règne, une bourse et la garantie de subventions pour l’édition bilingue d’une vingtaine de volumes. 

Les choses se gâtent quand Pierre Denis lui demande de récrire en breton unifié les manuscrits de Luzel ! Elle refuse. Non seulement Pierre Denis abandonne la direction de sa thèse et procède lui-même à une édition partielle en néobreton, mais l’ICB ne propose plus qu’une aide dérisoire que l’éditeur de Françoise Morvan, les Presses universitaires de Rennes, scandalisé, refuse. Affaire symbolique, où l’on voit un projet scientifique contré par une démarche militante qui a tout pouvoir sur l’aide publique destinée à défendre la culture bretonne authentique… C’est le Centre national du livre qui aidera les Presses universitaires de Rennes au titre des « grands projets du patrimoine français »: 14 volumes sont déjà parus sur les 24 prévus, offrant au grand public la plus vaste collecte de littérature populaire bretonne réunie à ce jour (2).  »

Il semble que cette « source de qualité » soit on ne peut plus claire sur le fait qu’ayant abandonné sa direction de recherches Denis ne peut être mentionné comme directeur, mais le même fait, donné pour vérité afin de promouvoir Denez, disparaît dès lors qu’il dérange.

Racconish se soumet : tout ça a si peu d’importance — pour lui sans doute mais non pour Faucheux qui bâtit le décor de la future nation.

Et donc, pour n’avoir soutenu aucune thèse sous la direction de Pierre Denis, je me trouve, via Wikipedia, avoir connu ce suprême avantage de l’avoir pour directeur d’une thèse fantôme désormais destinée ad vitam aeternam à régner sur toutes mes activités.

Par curiosité, je suis allée voir ce que les wikidata avaient fait de moi : je suis devenue le Q3086562

Ce qui caractérise Q3086562, c’est naturellement qu’il est lié à André Markowicz (là, il y a 4 références) et à « Pêr Denez » qui a été son directeur de thèse (3 références, dont l’article d’Éric Conan cité plus haut qui — ne nous étonnons plus — fait preuve). Q3086562 est aussi « human » et « female», 2 références le prouvent, et peu importe mon opinion à ce sujet puisque Q3086562 résulte d’informations objectives et qu’étant éminemment subjective, je n’ai pas mon mot à dire.

Il est possible de suivre la mise en fiche qui montre clairement comment un militant décidé à soumettre les faits à ce qu’ils doivent être selon les impératifs requis par la cause les fabrique en utilisant les catégories qui lui conviennent.

Tout le reste est également faux (il faudrait prendre le temps de se pencher sur chacune des rubriques retenues et noter comment s’opère la fabrique d’un produit standard mondialisé à enrôler dans la grande croisade de l’information mise au service du vide mais ce serait long). Le Q3086562  constitué par XIII,東京から  offre un exemple assez probant de fabrique du produit contre le vivant.

Je suis tout sauf Q3086562.

*

La fabrique d’un artefact supposé me représenter a le mérite de montrer à partir d’exemples précis comment se falsifie l’information donnée pour encyclopédique.

Ce qui vaut pour mon cas vaut pour tous les articles sur la Bretagne, surtout dès lors qu’ils se trouvent avoir des conséquences idéologiques de quelque importance. Et, bien entendu, les observations sur ce domaine valent pour des domaines de savoir beaucoup plus larges : la méthode employée est toujours la même et l’acharnement apporté à falsifier les faits est tout à fait semblable à l’acharnement apporté à faire de Pierre Denis mon directeur de thèse.

Dans tous les cas, on le remarquera aussi, Le Monde comme si et mes autres publications (l’essai sur la Résistance, l’essai sur Luzel, les centaines d’articles, y compris sur des sujets littéraires pourtant bien étrangers au barnum nationaliste) font partie des références interdites, et même le Molière pour la traduction de Platonov. La censure joue y compris lorsqu’il s’agit de faits qui me concernent et n’ont fait l’objet d’aucune contestation, y compris lorsqu’il s’agit de chapitres qui ont été démarqués par un historien autonomiste (l’historien autonomiste peut être cité, sa source ne peut l’être : ainsi Cornette dont le recopiage fait source mais non Le Monde comme si qu’il a démarqué).

Les analyses fournies sur le site du Groupe Information Bretagne, analyses parfaitement fiables, sont, elles aussi, interdites. Ainsi toutes les informations apportées par les chercheurs critiques à l’égard du nationalisme breton sont-elles censurées.

Il reste à signaler une autre étape de la méthode : pour assurer ce fonctionnement en circuit clos du nationalisme, des militants publient des articles de Wikipedia sur la Bretagne et leurs essais servent à leur tour de référence autorisée : le ridicule Dictionnaire biographique du mouvement breton de Lionel Henry paru aux éditions nationalistes Yoran Embanner, dictionnaire en bonne part démarqué de Wikipedia, est donné comme source fiable pour assurer ce fonctionnement circulaire et chaque information donnée sur Wikipedia est susceptible de nourrir des publications qui, à leur tour, sont destinées à servir de sources pour alimenter la réécriture de l’histoire appelée par le lobby patronal breton.

C’est cette manipulation de l’information qui devrait appeler à vigilance, mais nous en sommes bien loin.

Des informations que chacun pense vérifiées sont données sur des sujets divers et mises en fiches destinées à faire autorité. Ces fiches sont désormais utilisées prioritairement par la plupart des étudiants qui pensent y trouver une vérité universelle. Or, ces informations sont partielles, partiales, manipulables à loisir et forment un ensemble redoutablement inquiétant car les données ainsi collectées sont, elles aussi, manipulables et utilisables à loisir.

Il y a là matière à rédiger une recherche sur la manière dont l’histoire est falsifiée et instrumentalisée pour construire le décor d’une nation prête à se vendre sous label, bannière et kit identitaire prêt à servir. Le travail effectué par Faucheux offre la base d’une thèse qui serait du plus grand intérêt : puisse mon exemple, si modeste soit-il, ouvrir sur des investigations qui à leur tour ouvriraient sur une véritable résistance à la manipulation de l’information par Wikipédia et autres sources prétendument libres.

@Françoise Morvan


[1] Voir l’article hagiographique consacré par Wikipedia à ce prêtre fanatique : https://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_Maunoir

.

4 réponses à Wikipedia

  1. Jules dit :

    Bonjour.

    Votre billet montre avant tout que vous méconnaissez totalement le fonctionnement de Wikipédia. Si certains éléments de l’article sont erronés, merci de le signaler sur la page de discussion de l’article https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Fran%C3%A7oise_Morvan.

    Vous avez par le passé, à plusieurs reprises, cherché à passer en force sur le contenu de l’article ; l’historique en fait foi https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fran%C3%A7oise_Morvan&action=history. Ne vous étonnez donc pas, en adoptant une telle méthode, de ne pas arriver à faire corriger l’article : c’est normal, nos règles interdisent les passages en force et invitent les contributeurs à dialoguer plutôt qu’accumuler les annulations dans les articles.

    Enfin, une lecture des principes fondateurs de Wikipédia, au préalable, est tout indiquée : https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Principes_fondateurs. Si vous ne respectez pas les règles de l’encyclopédie, ne vous étonnez pas de vous retrouver, de fait, bloquée.

    Enfin, notez qu’en tant qu’administrateur je ne connais pas personnellement votre contradicteur principal.

    Cordialement,
    Jules

    • Françoise Morvan dit :

      Bonjour,

      Je trouve étrange que vous vous adressiez à moi sur ce site, ce qui semble montrer que vous m’accordez quelque existence, alors même que vous me faites interdiction d’intervenir sur la page de l’article Wikipedia qui me concerne, et ce au motif que vous mettez mon existence en doute.

  2. strobinell dit :

    Wikipédia n’est ni plus ni moins merdique que la pseudo encyclopédie
    de Diderot, dont les seuls éléments qui intéressent le gens d’aujourd’hui
    sont les illustrations. Un beau livre d’images, publié à grand frais juste avant
    la fin de la suprématie culturelle de la France en Europe.

    Votre prénom en lui même est déjà un problème:
    s’occuper de la cause bretonne quand on s’appelle Françoise, ça coince.
    Ensuite, vous vous surestimez comme tout bon intello. Cf. Jean Paul Sartre
    debout sur un bidon à Billancourt, qui croyait défendre des prolos qui n’en n’ont
    rien à foutre, auxquels Carlos Ghosn à réglé leur compte avec la bénédiction
    de l’état français, toujours plus ou moins propriétaire après la spoliation du
    « méchant collabo » Louis Renault.

    Tout cela n’a plus aucun sens. La « culture » bretonne est définitivement morte
    et Diwan fabrique du synthétique, aussi bien avec vous ou avec les nazionalistes.
    Je me souviens de ma mère, dont la langue maternelle est le breton,
    remise en place avec arrogance par un pauvre type au nom français, prof de breton,
    qui se permettait de lui dire qu’elle ne parlait pas correctement la langue.

    Aujourd’hui, ce connard (mot typiquement français) a pris du galon et il est parti
    diriger une de ces institutions bilingues complètement bidon.
    C’est bien: il n’est plus mon voisin.

    Quant à moi, je n’ai jamais su le breton, à part quelques mots.
    Cependant, j’ai souvent entendu mes parents et grands parents le parler
    lors des repas du dimanche.
    J’ai bien mémorisé leurs accents et la mélodie de leurs paroles.

    Maintenant, sur la chaîne Tébéo, il y a quelques émissions où
    des jeunes font leur cirque en breton: ils me font penser à
    Maurice Chevalier parlant anglais comme une vache espagnole.

    Au final, je termine mon petit moment de haine nihiliste par une note positive:
    certes, les colons français sont parvenus à démolir sous la république une
    culture celte que les Francs haïssent et méprisent depuis Charlemagne, au moins.
    Mais après cette victoire à la Pyrrhus dans les années 70,
    j’ai aujourd’hui la grande satisfaction de voir s’effondrer toute la « civilisation » française.

    C’est maintenant au tour des français de connaîtres les affres de la contre
    colonisation et de tout ce qui va avec: Islam, FN, attentats, ministres bretons
    en guerre au Mali et autres soubresauts d’un pays en pleine décomposition.

    Certains français l’ont apparemment bien compris:
    ils viennent passer leur retraite en Bretagne,
    ils ont trop peur de rester moisir à Paris derrière des portes blindées,
    sous la surveillance de vigiles d’origine maghrebine.

    • Françoise Morvan dit :

      J’avais archivé ce spécimen de prose si caractéristique du nouveau racisme breton en voie de se diffuser partout. Pour finir, je trouve qu’il serait dommage de ne pas le donner à lire.
      L’auteur de cette pièce d’anthologie expose très bien ce qui l’anime, à savoir ce qu’il appelle lui-même une « haine nihiliste », haine dont l’objet est la France, une France fétichisée sous la forme de l’Autre, de l’intruse, de l’ennemie (et sur la haine de la France vient aussitôt se greffer la haine de l’envahisseur, surtout maghrébin). Le fantasme d’une Bretagne non française, colonisée par une grande Ennemie de race distincte (ou, pis encore, de race mêlée) était exactement celui de Breiz Atao (je le rappelle d’ailleurs dans Le Monde comme si). Il peut s’exprimer à présent sous forme de gauche ou d’extrême gauche. La haine de la France est une forme de haine de soi, comme on peut le voir ici, puisque l’auteur s’exprime en français au nom du breton qu’il ne parle pas.
      Ce qui donne au combat de ces militants sur Wikipedia une forme exacerbée est cette certitude d’avoir à venger une « culture celte » et de devoir mener une guerre de reconquête apparentée à une croisade.
      Dans mon cas, sur Wikipedia, la croisade ne pouvait que prendre une forme plus exacerbée encore, tout mon travail devant disparaître ou être falsifié pour laisser place à la dénonciation du crime absolu, à savoir le fait d’avoir montré les dangers de cette idéologie haineuse et fondamentalement raciste.

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