Je viens de recevoir le n° 12 de Melvan, extraordinaire revue publiée par des habitants d’Hoedic et de Houat avec la collaboration des personnes intéressées par tout sujet concernant les deux îles : l’exemple même d’un travail passionnant mené à partir de recherches sur des thèmes concrets, nouveaux, inattendus et qui font des deux îles un univers plus qu’un microcosme.
Cette année, j’ai été amenée par Pierre Butin, le directeur, à présenter l’œuvre et la personne de Marie Le Franc, un auteur auquel je m’intéressais de longue date mais dont je ne connaissais pas tous les livres. De la Bretagne au Québec et retour… J’ai eu la chance de pouvoir travailler à partir des photos que l’arrière-petite-nièce de Marie Le Franc a eu la gentillesse de mettre à ma disposition.
Et c’est aussi l’occasion de découvrir le monde fascinant de l’anatife, de la balane et de la sacculine, de plonger dans les registres paroissiaux du XVIIIe, de découvrir les fortifications et le portrait d’un kabyle des deux îles — le tout aussi surprenant que possible, remarquablement informé, rédigé, présenté et illustré.
Cette revue donne une idée de ce que pourrait être une culture bretonne dégagée du poids de l’identitaire et du nationalisme. On a l’impression de respirer le souffle du large en la lisant (ou la relisant, car certains articles sont une véritable mine d’informations).