Jean-Paul Capitani DR
De la disparition brutale de Jean-Paul Capitani je ne parlerai pas ici hormis pour renvoyer à la chronique qu’André lui a consacrée sur Facebook et à rappeler que sans lui Le Monde comme si ne serait jamais paru, qu’il en a lu et relu le manuscrit, que nous avons débattu avec l’avocate des éditions Actes Sud des risques que nous pouvions prendre et qu’aux menaces de procès des militants nationalistes, dont Alan Stivell, il s’est contenté de répondre par l’un de ces sourires accompagné d’un haussement d’épaules qui en disait plus long que de longs commentaires : sagesse romaine, pur héritage d’une culture qui ne s’exhibait pas en revendications victimaires mais se donnait pour ce qu’elle était, avec sa volonté de bien faire en évitant les conflits.
Je revois Jean-Paul et Antoine triant des tellines à Maguelone : images d’un bonheur perdu. Et aussi d’un espoir perdu : une mort injuste, quand il restait tant à faire…