J’ai déjà consacré un article à Joseph Monjaret, héros de la Résistance voué à l’oubli pendant que tant de nationalistes bretons collaborateurs des nazis étaient glorifiés – ainsi Paul Monjarret dont j’ai dû évoquer l’itinéraire pour éviter que son nom ne soit donné à un collège, une place, et je ne sais combien de rues… Le journal Bretagne-Île-de-France a eu le courage de publier un article à ce sujet. Qu’il en soit remercié.
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Bonjour Madame MORVAN,
J’ai constaté au fil des années 1985/2000 que la majorité des descendants des gens vivant en Basse Bretagne avaient des comportements corrects et ignoraient quasiment tout des turpitudes des collaborationnistes Breiz atao avec le SD de Rennes durant l’Occupation. Mais j’ai également remarqué que des personnes faisant partie des instances régionales et du petit milieu des « affaires », avaient un tout autre comportement, volontairement grossier et refusant tout contact avec un « Parisien ». J’ai tout compris lorsque j’ai lu Le monde comme si. Pour moi, la ville de Quimper a rendu hommage en catimini, en faisant classer « monument historique » via le maire Alain Gérard, un bâtiment (appelé KODAK) du chef du PNB, Mordrelle, en omettant soigneusement de rappeler ses agissements collaborationnistes nazi pendant l’Occupation. Par ailleurs, si ce bâtiment, est vaguement dans le style de Frank Lloyd Wright, ce dernier a réalisé quatre cents projets, alors que Mordrelle en a fait deux, dont l’ex-garage Renault situé en face, qu’ils n’ont pas osé classer « monument historique ». En tous les cas, le seul intérêt du classement semble être que cet immeuble sur lequel figure la signature Mordrelle n’a jamais eu de graffitis. Tout cela pour dire qu’il ne faut pas s’étonner qu »Hervé » Joseph Monjarret soit un quasi inconnu pour les instances régionales.
Bien à vous, et merci de nous avoir éclairés.
Merci pour votre message.
Moi aussi, je me suis indignée des hommages rendus à Mordrelle, son mince talent d’architecte servant à occulter son adhésion fanatique au national-socialisme. Cela s’inscrit dans une réécriture de l’histoire désormais massive en Bretagne et diffusée avec l’appui des pouvoirs publics.
Raison de plus pour protester quand c’est encore possible…
Bien cordialement,
FM