Vive Charlie qui a eu le premier le courage de dénoncer la mainmise du nationalisme breton sur les institutions en Bretagne, le rôle de l’Institut de Locarn et l’affaire Luzel comme révélateur des problèmes que nous voyons plus graves que jamais (un article qui a valu à la rédaction des bordées d’invectives et de menaces).
Vive Charlie qui a chaque fois que possible défendu les valeurs de la République contre le communautarisme — y compris sous son chafouin visage de gauche. Vive Charlie qui m’a donné l’occasion de me moquer ouvertement de Patrick Le Lay, patron de TF1, nationaliste breton et pilier de l’Institut de Locarn, clamant, dans la revue Bretons à ses débuts, « En France, je suis un étranger » victime d’un « génocide culturel » et défendant les terroristes bretons de l’ARB car « c’était un truc noble dans leur esprit » — j’espère bien retrouver cet entretien avec Stéphane Bou, un entretien de février 2005 qui prend un sens tout neuf par les temps qui courent.
Aujourd’hui, dans des circonstances aussi tragiques, il est difficile de dire vive Charlie qui amène le nationalisme breton à se révéler au grand jour par la prose de Boris Le Lay — mais il le faut pourtant, car il est important de mesurer à quels degrés d’ignominie conduit le fanatisme, ici aussi.
Le Lay compte sur les islamistes pour l’aider à libérer la nation bretonne mais en la libérant de l’invasion par les arabes… Condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine raciale, il continue de sévir.