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Et voilà terminé le colloque que les organisateurs ont eu le courage d’ouvrir « à partir d’Armand Robin », et qui s’est tenu à l’Hôtel de Lauzun, puis à l’université Paris-Diderot (stupéfiant passage des ors de Pimodan aux fumées d’usine sur le ciel de Paris). C’était remarquablement organisé et intéressant parce qu’on assiste désormais à un vrai travail pour sortir de la mystique de la poésie et de traduction (les communications de Valery Kislov, qui a traduit La disparition de Pérec, de Georges-Arthur Goldschmidt et d’Olivier Mannoni, entre autres, avaient le mérite de nous faire entrer dans l’atelier du traducteur). Ce que j’ai essayé de rappeler « à partir d’Armand Robin », c’est que l’opposition entre le Poète et le traducteur, comme entre le génie et le tâcheron, l’artiste et l’artisan, est totalement artificielle, et qu’elle repose sur une absence de prise en compte du travail du texte comme travail de poésie qui induit des conséquences désastreuses (telles que le plagiat, toléré, voire encouragé — ce qui a été à l’origine de cette communication).