Il aura fallu vingt ans pour que les protestations contre les hommages rendus à Youenn Drezen aboutissent à Pont-l’Abbé…
Le dossier que j’avais constitué en 1999 pour diverses associations était resté lettre morte, comme les traductions de textes antisémites de Drezen remises tant à la mairie de Pont-l’Abbé qu’à l’Institut culturel de Bretagne qui les avait subventionnés et à l’Université de Rennes où exerçait le professeur Per Denez qui avait réédité ces textes racistes en les présentant comme louables. On peut lire en ligne ce dossier (« Le racisme et l’antisémitisme de Youenn Drezen »)
L’université, ainsi informée, a publié un recueil d’hommage à Per Denez, préfacé par Edmond Hervé, dûment informé lui aussi, et qui allait placer cet amateur de textes antisémites à la tête de son Comité à l’identité bretonne (auquel on devrait par la suite des hommages à Xavier de Langlais, Creston, et autres Seiz Breur collaborateurs des nazis).
Il y a, bien sûr, une rue Youenn Drezen à Rennes, où la municipalité a baptisé tout un quartier en faisant alterner nazillons et résistants. L’identité bretonne telle qu’elle est promue prête au cynisme.
Il faut d’autant plus saluer la décision courageuse du maire de Pont-l’Abbé et la ténacité de Daniel Quillivic qui a produit tout un travail d’information — ce qui leur vaut, comme il fallait s’y attendre, campagne de haine, harcèlement et menaces de mort. Rien que de banal.
On pourra lire ici une nouvelle page à ce sujet sous le titre « L’affaire Drezen ».
Que dire de l’existence d’une rue Xavier de Langlais à Lorient?
Xavier de Langlais et tant d’autres…