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À la fin du colloque sur Alain Françon, comme je reste échanger avec des personnes au sujet de sujets divers, voilà qu’arrive une charmante dame qui me sourit et me parle de Sur champ de sable – « un livre sans je », dit-elle, « juste par moments un léger on… » Oui, puisque c’est l’histoire d’une vie qui pourrait être celle de n’importe qui. Et cette inconnue ajoute quelques phrases qui témoignent d’une si fine compréhension qu’il est clair qu’elle a lu les quatre volumes et donc qu’elle les a achetés, mais où ? par quel miracle ? Et comment se fait-il qu’elle s’en souvienne si bien – à brûle-pourpoint, faudrait-il dire, car nul dans l’assemblée rassemblée à la Scala n’a, selon moi, la moindre idée de ce que je peux faire hors du théâtre et encore moins de cette aventure de la création d’une maison d’édition pour publier ces livres impubliables… Cette inconnue se révèle être Marie NDiaye, et voilà qu’elle donne à Libération aujourd’hui un article remarquable d’empathie, de curiosité amicale et de compréhension… Nous qui avons décidé de ne pas faire de service de presse, nous nous trouvons récompensés l’un et l’autre par la découverte de la critique comme partage (mot cher entre tous à André) et comme exercice de reconnaissance.