Chroniques de l’anticoucou

.
Voici l’anticoucou, le symbole de la lutte contre le plagiat : le bien nommé, gracieux et pacifique, mais décidé à ne pas se laisser faire,  Mérion superbe (Malurus cyaneus), face à son épouse, la Mérionne, non moins résolue, comme on peut le voir, car concernée au premier chef.

Ce couple s’est engagé avec sang-froid dans une lutte résolue contre les entreprises frauduleuses du sieur Coucou (Cuculus canonus), symbole de la contrefaçon.

Laid de nature et réduit pour tout talent à l’expression d’un chant ridiculement pauvre, ledit Coucou a pour coutume, on le sait, de pondre dans le nid des autres afin qu’ils nourrissent ses poussins voraces.

Or, seuls de tous leurs congénères, les Mérions superbes ont trouvé la parade :  chanter pour le poussin encore en œuf un air à retenir afin d’être être nourri à la sortie. Le Mérionnet bénéficiant d’un temps d’apprentissage de cinq jours, largement suffisant pour retenir une unique note, quand le Coucounet, pressé de sortir pour se gloutonner, ne reste que deux jours sous la coquille, le piège est aussi simple qu’ingénieux : nul mot de passe, nulle bectance. Ainsi la Mérionne peut-elle nourrir en paix sa gracieuse couvée au lieu de la sacrifier à l’usurpateur.

*

Je dois ces informations et le portrait des Mérions superbes à un article de Laurent Brasier publié dans Le Monde.

Ce dernier apporte, hélas, une précision navrante : dotés d’une capacité d’imitation diabolique, certains Coucous se révèlent capables de reproduire à la sortie une version minable mais susceptible d’abuser la Mérionne au cœur tendre…

Plagiés, soyez sans indulgence : ne nourrissez pas le Coucou.

.

.

…Au début, je n’aurais pas même imaginé de consacrer une rubrique au plagiat, puis je me suis rendue compte que la lutte contre le plagiat au théâtre avait été l’objet d’un combat que je savais sans doute perdu d’avance, en raison du soutien apporté par les institutions aux plagiaires, mais qui exigeait d’autant plus d’être mené au grand jour…

Ensuite, j’ai dû engager une action en contrefaction contre une universitaire qui avait publié une biographie d’Armand Robin plagiant mes recherches pour les faire servir précisément aux lieux communs biographiques que j’avais combattus.

On trouvera ici d’abord un article sur le plagiat au théâtre, puis un dossier sur un nouveau cas de plagiat au théâtre, un article sur la procédure que j’ai dû intenter contre une universitaire qui avait plagié mes recherches sur Armand Robin, avec une actualité sur ce cas particulier de plagiat, puis un cas extrême de plagiat, et des références pour s’orienter en ce domaine aride…

J’ai placé dans une autre rubrique un article sur un cas étonnant d’exploitation de mes recherches par un historien autonomiste dont les travaux sur l’histoire de la Bretagne continuent de faire référence ; on pourra aussi y trouver matière à réflexion.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *