Je poursuis dans La grande oreille ma petite chronique des folkloristes français, personnages étranges, souvent touchants, aux vies mélancoliques et biscornues : après François-Marie Luzel, Amélie Bosquet, hardie pionnière des traditions populaires normandes (et romancière sous le nom d’Émile Bosquet).
J’ai édité sa collecte sous le titre Légendes de Normandie et j’espérais retrouver ses lettres à Flaubert. Or, c’est chose faite, j’ai eu l’autorisation de donner la première lettre en fac-similé dans la revue et j’espère bien publier cette correspondance (car on ne lit à ce jour que les lettres de Flaubert, comme si les réponses d’Amélie étaient dénuées d’intérêt — ce qui est loin d’être le cas, ne serait-ce que pour éclairer les propos de Flaubert dont les lettres contiennent quantité de passages admirables).