.
Ça y est, la troisième saison commence ! L’annonce est faite sur le site des Éditions Mesures.
.
Non seulement nous avons tenu deux ans mais nous avons cinquante mille projets, ce qui, à raison de cinq livres par an, va laisser de quoi faire…
Le lancement du premier livre, nous l’avons fait à l’Olympia hier.
.
.
C’était le concert des Têtes raides et le fabuleux chanteur des Têtes raides, Christian Olivier, est aussi à l’origine de la traduction des Douze d’Alexandre Blok qui ouvre la troisième saison des éditions Mesures – à l’origine et pas seulement puisqu’il a illustré le texte avec Lionel Le Néouanic, son complice du collectif Les Chats Pelés, et qu’il dit le poème : on pourra l’écouter sur le site des éditions et en streaming.
Les illustrations sont un véritable hommage au poème de Blok.
.
.
Les Douze est un poème mythique – le poème par excellence de la Révolution d’octobre et aussi de la trahison de la révolte par la révolution. Un poème fondateur pour André Markowicz et pour moi, puisque nous avons commencé notre travail par l’étude des traductions d’Armand Robin, et Les Douze occupe une place capitale dans ses Quatre poètes russes.
C’est en travaillant avec Christian que, pour la première fois depuis tant d’années, André a senti le rythme qui porte le poème le traverser et qu’il l’a traduit comme dans la lancée, ce dont il avait été si longtemps incapable – petit miracle dû à l’écoute et à la générosité : hier, à l’Olympia, personne n’aurait pu dire le contraire… C’était à pleurer d’entendre la salle entière porter la voix du chanteur, la relayer, lui répondre et reprendre les chansons après avoir entendu Prévert et Vian. Ah ! il aurait été heureux, Prévert ! Et Ursula Vian ! … J’imaginais une conversation sur la terrasse de la cité Véron, à l’ombre des ailes du Moulin-Rouge, au sortir du lycée. Le petit rire de Prévert, alors même qu’il était triste, et tout l’esprit joyeux de ces gens qu’on traite comme rien… Quelle revanche !
Bref, c’était merveilleux, et voilà notre premier livre de la nouvelle saison.
.
.
Nous avons gardé le même papier de couverture que pour les livres des saisons précédentes mais l’encrage noir lui a donné un satiné qui semble venir des profondeurs, et la dissemblance lève de la ressemblance, ce qui était essentiel pour que le livre s’inscrive dans l’ensemble. Il est vraiment heureux que ce soit un premier livre, comme une ouverture sur une nouvelle vie.