Achevons notre parcours dans les eaux glauques du nationalisme breton par les hommages rendus à Patrick Le Lay qui sont autant d’aveux.
Ainsi Charlie Grall, le terroriste devenu l’éminence grise et le thuriféraire du maire de Carhaix, Christian Troadec, salue-t-il en Patrick Le Lay un vrai Breton, toujours prêt à soutenir financièrement les « prisonniers politiques bretons » du FLB. Il sait de quoi il parle et s’exprime en tant que président de Skoazell Vreizh, le Secours breton, créé pour venir en aide aux terroristes et à leurs familles.
Un autre militant nationaliste, un certain Le Touze, salue « un Breton au service de son pays » qui a voulu avec TV Breizh faire « un super truc pour la Bretagne », mais s’est heurté aux « anti-Bretagne », à savoir Télérama et moi, qui, à nous seuls, avons réussi à faire capoter l’opération — mais, attention, à cause aussi de la « nullité du petit milieu audiovisuel breton totalement à la ramasse », de la « nullité des élus bretons » (à l’exception de Le Drian) et de la morgue de l’équipe de TV Breizh, « grisée par le pouvoir de TF1 ». Ainsi s’explique enfin ce plongeon collectif.
L’Institut de Locarn dont Patrick Le Lay a été l’un des premiers et des plus fervents soutiens, avec Patrick Poivre d’Arvor, garde une prudente réserve, mais, pour en savoir plus, vous pouvez lire l’article du Groupe Information Bretagne qui, certainement, ne risque pas d’être repris ailleurs.
Le Lay n’a pas seulement échoué dans son aventure de TV Breizh, loufoque et mal gaulée; il a aussi ferraillé contre les projets concurrents de France Télévision sur la TNT. Son lobbying hostile fut efficace. Craignant pour l’audience de LCI encore jeune, il s’est battu contre le projet de la chaîne d’info internationale encore dans les cartons, et contre le projet de régionalisation, via le numérique, des antennes régionales de F3 et surtout de celui de France3 Ouest, à Rennes, très avancé à l’époque, comme celui de Corse « Via Stella » (Construction d’une régie numérique, élaboration de pilotes…) . Ce grand « breton », allié au puissant lobby de la PQR également opposée à ce projet, fit tout ce qu’il put pour fossoyer ce qui aurait pu devenir une télévision régionale publique de plein exercice …
Merci pour votre message qui montre bien qu’il faudrait étudier de plus près le cas de TV Breizh. Ce qui m’a toujours frappée à voir ces émissions d’endoctrinement (comme d’ailleurs les productions nationalistes en général), c’est le culte de la laideur et le mépris du peuple supposé abâtardi puisque français. Depuis Mordrel ça n’a guère changé. Bon courage par ces temps de confinement !