« Eugène Onéguine » sur France Culture

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Demain, à 20 h. France Culture diffuse Eugène Onéguine dans la mise en scène de Jean Bellorini. 

En mars 2019, Jean Bellorini, qui dirigeait alors le Théâtre Gérard Philipe à Saint-Denis, a tenu ce pari improbable de déployer pour un public populaire les milliers de vers du roman de Pouchkine ; or, non seulement le pari a été tenu mais le succès a été triomphal et, nommé à la direction du TNP à Villeurbanne, Jean Bellorini, en dépit du confinement, a tenu à reprendre Eugène Onéguine.

Dans l’impossibilité de jouer pour le public, il a, du moins, donné une représentation pour les élèves (puisque les activités pédagogiques sont autorisées) et, grâce à France Culture, prolongé ce temps de partage.  

https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-theatre-et-cie/oneguine-dapres-eugene-oneguine-de-alexandre-pouchkine

Je vous invite à lire la présentation de cette émission sur le site de France Culture. 

Les commentaires sont tout à fait chaleureux (je cite) : 

« Reprise de la production déléguée Théâtre National Populaire
Production Théâtre Gérard Philipe – centre dramatique national de Saint-Denis
Spectacle créé le 23 mars 2019 au Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis.
C‘est naturellement la traduction d’André Markowicz qui a été choisie par Jean Bellorini. André Markowicz est un complice de longue date mais c’est surtout la qualité et la beauté de la traduction qui a déterminé ce choix. S’il a mis près de vingt-huit ans à traduire les cinq mille cinq cent vingt-trois vers de ce roman, c’est parce qu’il s’est employé à transmettre le plus fidèlement possible la métrique russe, en suivant les accents rythmiques, pour rapprocher le vers syllabique français du vers russe, syllabo-tonique. Il a ainsi réussi à transmettre la beauté essentielle de l’œuvre. Et c’est ainsi qu’il parle de l’œuvre dans Partages : “ Je le dis souvent : une fois qu’on est entré dans Onéguine, qu’on a, non pas “compris” (il n’y a rien à comprendre, pas de sens caché, rien – tout est à la surface), mais “senti”, alors, vraiment, votre vie change, et vous vivez dans ce sourire, ce sourire d’une tristesse infinie, mais dont émane une lumière étonnante : quelque chose d’intime (je veux dire que ça parle à chacun de nous différemment, selon sa vie, son enfance, ses propres souvenirs) et de totalement universel. Et, je le redis, léger.” » 

Et, chose rare, on donne la parole au traducteur pour un long entretien (qui peut s’écouter en ligne). 

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