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Je pensais que les deux derniers volumes de la collection Coquelicot étaient parus juste le jour du confinement, mais non, ils sont parus deux jours avant : Noémie, qui est responsable du « rayon jeunesse » de la librairie Le Failler à Rennes en apporte la preuve, miracle, ils existent !
Ce sont les livres centraux de cette collection que les éditions MeMo font vivre depuis quelques années — non sans mérite, car publier de la poésie n’est déjà pas simple mais publier de la poésie dite pour enfants relève de l’exploit. Surtout en essayant de sortir des stéréotypes du genre et en ayant décidé de ne pas séparer poésie et traduction (cette collection est le cœur des livres pour enfants que j’ai publiés, et ouvre sur les traductions de Marchak, de Mani Leib, de Silverstein, sur les albums de Sendak et les livres de contes dont ils reprennent les thèmes).
J’étais triste de penser qu’ils étaient parus et disparus en même temps, et surtout triste pour Pierre Favreau qui a fait un travail d’illustration remarquable en un temps très restreint.
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La Berceuse du marchand de sable et autres chansons douces et La Gigue du père Fouettard et autres chansons atroces forment un diptyque dont les thèmes sont repris en miroir et il fallait que les deux volumes se répondent, ce qui était loin d’être simple. Pierre Favreau a tenu la gageure. Et, mieux encore, ses illustrations s’accordent avec celle des trois premiers volumes. Il aurait été vraiment triste que les livres disparaissent : ç’aurait été tout un ensemble qui aurait été déconstruit. Seront-ils sauvés pour autant ? Je touche du bois.
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Stupeur ! Je reçois un message des éditions MeMo avec, en pièce jointe, une affiche… Non seulement les livres sont arrivés dans la Somme mais il s’est trouvé (pendant le confinement) des conseillers pédagogiques qui ont pris le temps de choisir des livres et qui, plus stupéfiant encore, ont choisi un recueil de poésie… Et c’est La Gigue du père Fouettard !