Faire vivre une collection de poésie pour enfants n’est pas simple par les temps qui courent et n’était déjà par simple du temps de Robert Desnos, qui passait pour un branquignol, ce qu’il est peut-être encore d’ailleurs aux yeux des poètes en place. Mais voir arriver les enfants qui demandent ce livre, et pas un autre, et qui vous récitent tout le début du livre, un livre qu’ils veulent avoir pour savoir le poème jusqu’au bout…
La saga des petits radis est une fable sur les enfants cachés — je l’ai écrite après avoir écouté l’histoire d’un vieux monsieur juif qui avait fui la rafle du Vel d’Hiv’ — mais il n’est pas utile de le savoir : c’est juste une fable.
Le merveilleux, le grand sérieux des enfants, qui vous écoutent…
Ils sont capables de tout comprendre sans mots et les mots justes les rassurent, leur donnent une assurance qui permet d’aller plus avant.
Merveilleuse expérience que le salon du livre de Saint-Loubès où j’ai pu retrouver beaucoup d’enfants qui avaient demandé à leurs parents de venir.
Et quel plaisir de voir Florie, l’illustratrice rêvée pour ce livre, dessiner des radis pour que chaque enfant se souvienne non seulement du livre mais des expositions, des enregistrements, des jeux, de la pièce de théâtre, sans parler du lexique des petits radis et des devinettes…
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… la vraie vie du livre.