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Les éditions Garnier m’annoncent la parution de l’essai qui met fin à une saga éditoriale que j’ai déjà résumée ici.
Mes recherches ayant été pillées, détournées, puis plagiées pour être détournées, ce qui m’a obligée à engager une procédure et faire condamner ma plagiaire, Catherine Coquio m’a proposé de publier ma thèse d’État en la réactualisant, ce qui aurait le mérite de rendre plus difficile la contrefaçon.
C’était un bon argument et j’en ai profité pour développer la partie de ma thèse que j’avais dû abandonner car, les textes d’Armand Robin volés chez Gallimard ayant été restitués peu avant ma soutenance, je m’étais trouvée obligée de faire un archivage et de reconsidérer sous un nouveau jour toutes les hypothèses que j’avais formulées.
Procédant à cet archivage, j’avais découvert que les archives avaient été démantelées de manière à fabriquer un volume hétéroclite intitulé Le Monde d’une voix. Or, pour ce faire, les éditeurs avaient détruit un manuscrit intitulé Fragments. Il m’avait semblé plus utile de préparer l’édition de ces Fragments que d’étudier la fabrication du Poète, ce qui, à l’origine, devait faire l’objet du dernier chapitre de ma thèse.
L’intérêt de ce chapitre fantôme s’est trouvé réactualisé par la réédition du Monde d’une voix cependant que les Fragments passaient au pilon. Ainsi, et alors même que Robert Gallimard faisait partie de mon jury, le manuscrit miraculeusement retrouvé passait-il à la trappe pour laisser place à une aberration textologique indéfendable mais qui avait le mérite de mettre en œuvre le mythe du Poète.
Du moins était-il intéressant de le voir se constituer par agglomération de lieux communs visant in fine à faire passer à la trappe l’œuvre atypique de Robin, victime de son avatar.
C’est donc la fin d’un travail commencé au lycée et qui a visé à faire connaître une expérience de poésie poursuivie envers et contre tout par des voies non frayées.
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Le livre est reparu en collection de poche.