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Je viens de recevoir les actes du colloque Marie de France fabuliste – colloque placé sous la direction de Jeanne-Marie Boivin et Baptiste Laïd et qui m’avait donné l’occasion de poser le problème de la traduction de la poésie médiévale. C’est ce que résume joliment Jeanne-Marie Boivin en introduction à ma communication (qui clôt le volume) :
« Le choix de traduire le vers par le vers permet de respecter nombre de qualités du texte en ancien français : musicalité, brièveté, humour, rapidité, clarté, là où les traductions en prose comme celle de Ch. Bruckner proposent un texte très littéral qui a son utilité, mais dont disparaît une grande part du travail original. »
C’est, à ma connaissance, la première fois que cette méthode de traduction, jugée hérétique au point que ma traduction des Lais et des Fables n’existe tout simplement pas aux yeux des universitaires, bénéficie d’une reconnaissance officielle. Il faut d’abord saluer l’ouverture d’esprit de Jeanne-Marie Boivin qui a fait partie des hardies pionnières à l’origine de la découverte des fables de Marie, longtemps si décriées.