Filourdi le dégourdi

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Il me semblait que Filourdi le dégourdi que j’avais traduit en 2008 pour les éditions du Sorbier avait disparu (les éditions du Sorbier ayant elles-mêmes disparu) mais voilà que la traduction reprend vie grâce à Valentina Fedchenko.

C’est à l’initiative d’Odile Belkeddar, à partir d’un mot à mot d’Henri Lewi, que j’ai traduit ce chef d’œuvre du yiddish et je dois dire que j’ai été particulièrement fière lors du Salon du Livre qui avait Israël pour invité d’honneur d’avoir produit l’unique album en yiddish présenté cette année-là (seul l’hébreu avait droit de cité). Joli pied de nez pour un conte merveilleusement léger et virevoltant qui est lui-même un pied de nez.

Publié en 1914, Yingl Tsingl Khvat raconte l’histoire d’un gamin (Yingl), à la langue bien pendue (Tsingl) et dégourdi (Khvat)— un titre qu’il n’était pas simple de transposer… Son auteur, Mani Leib (1883-1953), un juif ukrainien émigré aux États-Unis, cordonnier le jour, poète la nuit, a continué d’écrire en yiddish et, en 1919, Yingl Tsingl Khvat a été illustré par le peintre El Lissitsky (1890-1941), collaborateur de Chagall puis de Malevitch. 

Caroline Drouault, pour les éditions du Sorbier, avant pris le parti de respecter la page originale, cet album aux pages calligraphiées à lire de droite à gauche, composées avec une finesse et une rigueur que l’on voudrait dire musicales, reste l’un de mes livres préférés. Hélas disparu.

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