Une expérience passionnante au Conservatoire 

Le jour de l’enregistrement, avec Daredjane Markowicz.

Deux semaines durant les élèves du Conservatoire national d’art dramatique ont entrepris de dire les textes de Buée, le deuxième volume de Sur champ de sableLe but était de les donner à entendre, la question à l’origine de ce stage étant de savoir ce qu’ils pourraient devenir portés par la voix. Nous avions déjà fait des spectacles à partir de certains de ces textes mais il s’agissait de spectacles musicaux (ainsi Avril avec Annie Ebrel) où ils n’avaient qu’un rôle ponctuel. J’avais dit sans réfléchir qu’il serait intéressant de les entendre enregistrés par les élèves du Conservatoire : aussitôt dit, aussitôt fait, André a transformé ce vœu pieux en expérience unique – embarquer les élèves pour un périple d’une heure à l’écart de tous les parages connus, sur des textes qui ne ressemblaient à rien de ce qu’ils avaient lu, dit, appris. 

Si j’étais sceptique au début, et si je me sentais presque coupable d’occuper leur temps, bien vite j’ai été sidérée par leur attention, leur intérêt et je dirais même leur passion car certains d’entre eux, lorsque j’ai participé au stage, avaient appris les textes et les disaient magnifiquement, avec une simplicité et une justesse parfaites. Belle expérience, belle rencontre : il est émouvant de voir avec quelle ouverture d’esprit et quelle sensibilité des jeunes et parfois très jeunes gens se lancent à la découverte de ce qui leur est proposé et avec quel talent ils se l’approprient. Sortir de la poésie et entrer dans la vie… 

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