Salle comble à Saint-Antoine par une journée que l’on aurait dit plutôt faite pour aller se baigner à la plage, assistance amicale et rencontres chaleureuses (à tous les sens du terme) : le courage de Rosalie Tsaï, qui a eu à cœur de nous inviter cette année encore, suite au vœu de Jean Schalit, a été bien récompensé.
L’expérience de traduction du roman de Boulgakov, Le Maître et Marguerite, acte de résistance à la dictature stalinienne, nous a permis d’aborder aussi la création des éditions Mesures. C’est à la suite du premier spectacle donné aux Lieux mouvants il y a cinq ans avec Annie Ebrel, puis de la création d’Avril qui a été donné ensuite dans de grands théâtres hors de Bretagne (mais pas en Bretagne !), que nous avons eu l’idée de publier les textes que demandaient les spectateurs, de créer une vraie maison d’édition et de donner des recueils de textes miraculeusement sauvés, eux aussi, comme ceux d’Iliazd et de Harms. Nous sommes bien décidés à continuer…
Et l’on peut trouver sur le blog de Véronique Hotte, éminente critique de théâtre, un bel article sur cette rencontre, sur Le Maître et Marguerite et sur la traduction.
À titre indicatif, je précise que si la nouvelle traduction du Maître et Marguerite a fait l’objet de nombreux articles, aussi bien dans Le Monde, comme le rappelle Véronique Hotte, que dans En attendant Nadeau, L’Autre Quotidien, Le Nouvel Observateur, des journaux allant de L’Humanité à Royaliste et des pages entières dans de grands journaux de Suisse ou de Belgique, sans même parler des vidéos et des rencontres, en Bretagne le silence aura été total : rien là que de banal depuis la parution du Monde comme si, mais le courage de Rosalie Tsaï et de Véronique Hotte n’en est que plus grand, et cela méritait d’être souligné.