Les sonnets de Shakespeare

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Ils ont vu le jour au printemps, ces sonnets de Shakespeare, mais il m’a semblé qu’ils étaient là depuis toujours et je n’ai tout simplement pas eu l’idée d’annoncer ici leur parution.

Je ne fais que rattraper cet oubli en annonçant que, le 20 juin, nous présentons, André Markowicz et moi, cette traduction à la librairie Comment dire, 5 rue Jules Simon à Rennes (à partir de de 19 h). 

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Cette belle librairie, merveilleusement fraîche par ces jours de chaleur, nous permettra d’intervenir ensemble pour la première fois à Rennes depuis vingt ans, André Markowicz et moi, pour un travail commun.

Merci d’abord à Aliénor qui présente avec tant de constance les livres des éditions Mesures…

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Pourquoi traduire les Sonnets  de Shakespeare alors qu’il en existe déjà tant de traductions ? Mais parce qu’à la suite du spectacle de Tiago Rodrigues, By Heart, au cours duquel les spectateurs sont invités à apprendre par cœur le sonnet 30, nous  avons découvert qu’il n’existait en français que des traductions en prose ou en alexandrins. Alors qu’en portugais Tiago disposait d’une traduction qui respectait la forme du sonnet shakespearien (trois strophes en pentamètres iambiques à rimes croisées suivies d’un distique à rimes plates), aucun traducteur français n’avait eu l’idée de respecter la forme du texte original. 

Or, contrairement à ce que voudrait la doxa, respecter la forme choisie par l’auteur, quelle qu’elle soit, n’amène pas du tout à fausser le sens mais à le servir plus efficacement. C’est selon ce principe que nous avons traduit l’un et l’autre tant de texts différents.

Comme, par inadvertance, j’avais traduit le sonnet 30 qu’André avait déjà traduit puisqu’il avait engagé cette expérience à partir du sonnet dit par Tiago, nous nous sommes dit qu’il serait intéressant de donner nos deux versions, manière de montrer que la traduction est une interprétation où se lit la personnalité de l’interprète. 

Je n’insiste pas car Véronique Hotte a consacré un article à ces sonnets où peuvent se lire ces deux traductions. 

Le mieux pour commencer est d’écouter le sonnet 30 en anglais.

Et de lire l’article de Véronique Hotte

Enfin, comme pour boucler la boucle, le spectacle de Tiago Rodrigues sera donné au Festival d’Avignon le 25 juillet dans la Cour d’honneur du Palais des papes, et c’est ma version du sonnet 30 qu’il a choisie… 

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