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Voilà, il existe : son baptême a eu lieu samedi à Port-Louis à la librairire La Dame blanche (nom prédestiné car les dames blanches font partie des fées dont j’ai longuement étudié les mœurs, notamment dans la collecte de Luzel ). J’aurais dû commencer par lire l’un des textes qui illustrent la poésie du conte (qui fait l’objet de ce livre) mais j’ai été entraînée par mon périple dans le domaine du conte à la suite du tir de barrage destiné à m’interdire d’éditer les carnets de Luzel… Vaste saga. Trop vaste : nous voulions présenter la cinquième saison des éditions Mesures et nous n’avons pas pu parler assez précisément des autres livres.
Cette soirée mémorable marque, après notre première apparition au festival Rue des livres, un changement car, voilà encore quelques années, le fait de nous inviter était, en Bretagne, tout simplement impossible (ou alors héroïque et ne pas prévoir de service d’ordre revenait à s’exposer aux risques d’intrusion de hordes furieuses, d’enfarinage ou autres pratiques des militants bretons). Il faut souligner la générosité de Georges Guitton, qui avait accepté d’être présent comme modérateur et qui a accompagné toute cette rencontre. Dominique, la libraire, avait été stupéfaite de voir qu’en douze heures, la liste des réservations était pleine – et il a fallu refuser une trentaine de personnes…
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Il ne s’agissait pas, comme en d’autres lieux, de militants venus en masse mais de lecteurs normaux, pas plus intéressés par Le Culte des racines (que je présentais aussi) que par les livres des éditions Mesures. Et de lecteurs merveilleusement chaleureux et bien intentionnés.
Enfin, comme on peut le voir, un correspondant du Télégramme était présent (alors que l’omerta était jusqu’alors de règle) et son article n’était pas à charge…