Nouvelles vagues 3

Là, j’ai juste choisi de faire entendre un tout petit bout de ce que Robin appelle « la remière moallaka d’Imroulqais », extrait de Poésie sans passeport — j’aurais préféré un extrait des Douze de Blok ou d’un poème d’André Ady lu en hongrois par Szylady avec la voix de Jean Négroni revenant et redisant le poème, mais c’était trop long et sans doute trop bizarre. Mieux valait tabler sur la bizarrerie absolue et la scansion de l’arabe — je ne peux pas entendre ce passage sans le trouver splendide et ces quelques secondes m’ont semblé pouvoir suffire.

Éditer Robin était un combat, là encore, et un combat d’ailleurs toujours aussi usant : preuve en est, l’impossibilité où je suis encore de publier ses textes, et notamment Poésie sans passeport, comme il le faudrait et le problème de plagiat que je dois encore affronter…

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Nouvelles vagues 2

Comme j’ai expliqué pourquoi j’avais choisi une petite sonate de Schubert interprétée par Vanessa Wagner, il n’est pas utile que j’épilogue, mais je n’ai pas bien expliqué quel rapport il y avait pour moi entre cette interprétation et la traduction. De plus, Marie Richeux me présente comme traductrice, ce que je ne suis plus, si je l’ai jamais été : après avoir traduit Le roi Lear, et lu toutes les traductions en les plaçant dans leur histoire, j’ai compris que ce que je faisais ne servait à rien et j’ai donc rendu mon tablier (je ne vais pas m’étendre là-dessus ici, ce serait trop long).

Mais, pour autant, faire reconnaître qu’un travail de traduction est un travail d’interprète qui a sa rigueur propre et qui ne peut être mêlé à d’autres traductions, mixé, adapté, frelaté, sans être entièrement trahi est un combat, par les temps qui courent : c’est sur cette indifférence au texte que se développe le plagiat, et c’est encore un combat qu’il faut mener contre la lourdeur et la férocité si étrangères à la légèreté tchekhovienne de Schubert…



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Nouvelles vagues 1

J’ai été très étonnée que Marie Richeux me demande de participer à l’émission « Les nouvelles vagues » pour une sorte de portrait par objet interposé. Je ne sais pas ce qui l’a conduite à s’adresser à moi mais l’expérience était intéressante : dans mon idée (qui n’était pas tout à fait juste), il s’agissait de faire une sorte de portrait à partir de cinq objets, musique, image, paysage ou autre.

Du fait qu’il s’agissait de s’adresser à des auditeurs, j’ai pensé qu’il fallait choisir un objet sonore, et du fait qu’il s’agissait du portrait d’une personne inconnue, j’ai pensé illustrer par cet objet sonore un combat qui me définissait et pouvait s’exprimer par une sorte de symbole porteur d’émotion. Encore une fois, je reconnais que ce n’était pas vraiment ce qui était demandé et, à mon avis, ce n’est pas non plus ce que j’ai fait mais, ça ne fait rien, cette idée de petit moment de partage singulier est en soi une trouvaille qui permet d’ouvrir sur des domaines inconnus — ou, en tout cas, qui n’ont guère de place sur les ondes…

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Pour la première séquence, j’ai choisi ce qui a été l’un des moments décisifs de ma vie, à savoir le moment où, à l’école maternelle, l’institutrice nous a fait mettre la tête entre les bras et nous a fait écouter un poème. Ce poème était « Impression fausse » :

                                                         « Dame souris trotte,
                                                   Grise dans le noir du soir,
                                                       Dame souris trotte,
                                                       Grise dans le noir…  »

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Je l’ai récité à ma grand-mère qui venait me chercher à l’école et je m’en suis toujours souvenue (sous une forme d’ailleurs légèrement fausse). Ensuite, j’ai découvert que ce poème dit pour enfants avait été écrit par Verlaine lors de sa première nuit de prison à Bruxelles, ce qui lui donnait un tout autre sens (1)…

Mon but était d’expliquer que la poésie pour enfants est une poésie pour adultes ou n’est rien — cette institutrice nous disait des poèmes qui n’étaient pas du tout pour enfants, comme la complainte de Gaspard Hauser de Verlaine et, me semble-t-il, (mais la strophe est peut-être simplement venue se mêler à des poèmes d’Apollinaire) la fin de « Marizibill ».  Les poèmes de Desnos pour enfants peuvent comme « Impression fausse » être lus par des adultes avec un sens en palimpseste. Bref, je voulais dire que la disparition de la poésie à l’école est un désastre, parce que la poésie repose sur une perception d’une forme à partager… que c’est un combat d’urgence, pas facile à mener, et que la collection « Coquelicot » est un vrai miracle, de même que le travail engagé à partir des Mistoufles avec Emmanuelle Hiron, des comédiens et des musiciens qui travaillent chaque année dans une école différente.

Je n’en ai pas dit un mot dans cette séquence et l’idée même d’aborder le sujet ne m’est pas venue mais ce serait le sujet d’une série d’émissions…

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(1) Mes commentaires à ce sujet ne sont pas justes : Verlaine n’est pas content d’être en prison, il est soulagé, comme délivré de son temps d’adulte et rendu à une sorte d’enfance, mais c’est, il le dit lui-même, une impression fausse.

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Poésie

 

La saga des petits radis est traduite en chinois (et connaît une nouvelle édition, ce qui montre que le cas de la poésie pour enfants, à peu près disparue de toutes les maisons d’édition, n’est pas aussi désespéré qu’on veut bien le dire). J’ai hâte de savoir comment on dit scorsonère et rutabaga en chinois.

Le livre a été traduit en italien et mis en musique par Alessio Lega, extraordinaire chanteur et traducteur (le texte me semble bien mieux en italien qu’en français).

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Platonov : nouvelle édition

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La nouvelle édition de Platonov est parue hier pour la Première de la pièce dans la mise en scène de Rodolphe Dana à Nîmes. Cette fois, c’est la dernière version de notre traduction après quatre éditions revues et corrigées au fil des répétitions…

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Mauron et la rafle de Guilliers

C’est grâce à l’invitation de l’UTL de Mauron le 13 octobre que j’ai pu retrouver les documents sur la rafle de Guilliers trouvés aux Archives nationales au moment où j’écrivais Miliciens contre maquisards. Je compte bien les mettre en ligne.

Alors même que les émissions de Charlotte Perry sur France-Inter (« Comme un bruit qui court ») dans le prolongement de ce livre suscitent une polémique, cette occasion de revenir à la vérité des faits était véritablement inespérée.

Une belle rencontre et un débat très intéressant.

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Nouvelles vagues

 

 

 

 

Au cours de la semaine du 20 octobre, tous les jours vers 16 h 45, j’interviens pendant cinq minutes sur France culture dans l’émission de Marie Richeux, Nouvelles vagues.

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Platonov

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Création de Platonov par le collectif Les Possédés à Nîmes le 14 octobre pour une tournée dans toute la France.

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Garzonval et la réécriture de l’histoire en Bretagne (suite et fin)

 

 

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Demain samedi 27 sur France-Inter à 16 h, suite et fin du reportage de Charlotte Perry. L’émission peut, elle aussi, être écoutée en ligne.

 

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Garzonval et la réécriture de l’histoire (suite)

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Demain samedi 20 sur France-Inter à 16 h (ou, en tout cas, dans le courant de l’émission « Comme un bruit qui court ») sera diffusée l’émission de Charlotte Perry — une enquête menée à partir de Miliciens contre maquisards

Cette émission peut être écoutée en ligne.

Ainsi que la précédente.

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