Platonov

.

Première de Platonov au Théâtre de la Colline par le collectif Les Possédés. Une mise en scène bien accordée à l’esprit du temps. Avant le spectacle, une minute de silence à la mémoire des personnes assassinées lors de l’attentat contre Charlie hebdo, et la pièce du jeune Tchekhov vient s’inscrire dans ce silence. « À mon avis, Platonov est la meilleure expression de l’incertitude de notre époque… » Combien de répliques viennent prendre sens jusqu’à la réplique finale de Triletski : « Enterrer les morts et réparer les vivants. »

Publié dans adaptation, Spectacle, Tchekhov, Théâtre, Traduction | Marqué avec , | Laisser un commentaire

Tchekhov : versions (sans doute) définitives

.

Vont paraître les versions revues et corrigées d’Oncle Vania et des Trois sœurs, tenant compte de dix ans de précisions apportées grâce aux comédiens et aux metteurs en scène avec lesquels nous avons travaillé.

Publié dans André Markowicz, édition, Tchekhov, Théâtre, Traduction | Marqué avec , , , | Laisser un commentaire

Nouvelle année

 

.

Pour ouvrir la nouvelle année, la charmante Aëla ouvre La ronde des mois : que souhaiter d’autre ? Bonne, très bonne, excellente, excellentissime année !

Et, que vois-je, une autre charmante lectrice conseille La ronde des mois justement pour ouvrir l’année !

Publié dans enfants, Poésie, Traduction | Marqué avec | Laisser un commentaire

Vœux et cadeaux

 

Le père Noël a pris un coup de jeune. Il était temps !

Qu’il est mignon avec sa petite barbiche…

 

Merci, Hedda !

 

*******************************************************

*****.

Ça me rappelle que j’ai mis sur ce site des petites histoires de Noël antinationalistes. Je les ai regroupées avec l’espoir de poursuivre un jour les aventures de mon cousin frappé du coup de Breizh…

Publié dans Bretagne, enfants, monde comme si, nationalisme | Marqué avec | Laisser un commentaire

Délégation de la Culture à la Bretagne

Ce qui est remarquable dans la manière de faire passer le démantèlement du service public est l’enrobage, l’agréable emballage façon cadeau de Noël : « la façon de donner vaut mieux que ce que l’on donne », disait ma grand-mère, proverbe qui m’avait encore valu de me faire mal voir lorsque j’avais six ans car j’avais fait observer que c’était un proverbe bien fait pour les radins. En l’occurrence, si nous avons tous été dupés — et les Bretons en premier lieu, puisqu’on a bien pris soin de dissimuler dans toute la mesure du possible ce que contenait le merveilleux quoique mystérieux cadeau qui leur était offert sous le nom de 3 CB (nom de code destiné à ne pas prononcer le mot « délégation » qui aurait pu susciter des protestations) — les autonomistes, pour leur part, ont été servis.

Une opération en deux étapes : première étape, délégation de la Culture avec séjour de la ministre venue rendre hommage aux Transmusicales, inaugurer une médiathèque et, comme par inadvertance, abandonner à la Région le livre, l’audiovisuel et les langues (pas toutes les langues, juste les langues à conserver comme patrimoine, le gallo et le breton).

Deuxième étape, célébration par le Premier ministre du premier anniversaire du Pacte d’avenir et discours d’allégeance aux autonomistes avec hommage au gwenn-ha-du, drapeau antirépublicain par excellence.

Gwenn-ha-du

Publié dans Bretagne, histoire, Le monde comme si, monde comme si, nationalisme | Marqué avec , , , , | Laisser un commentaire

La découverte ou l’ignorance

Dimanche 14 à 18 h au TNB à Rennes, projection en avant-première d’un documentaire auquel j’ai participé. Le réalisateur, Vincent Jaglin, revient sur l’itinéraire de ses deux grands-oncles, Job et Pierre, militants nationalistes catholiques enrôlés sous uniforme SS afin de combattre « pour la Bretagne et pour Dieu » avec le Bezen Perrot (ou Formation Perrot, instance ultime de la collaboration du mouvement nationaliste breton avec les nazis). L’itinéraire de Job, enfui en Irlande par la filière de faux passeports de Yann Fouéré, est bien représentatif de ceux que j’ai pu suivre en écrivant Miliciens contre maquisards : un travail précieux en ces temps de réécriture de l’histoire, et qui appellerait à poursuivre la réflexion en mettant les faits en relation avec l’actualité.

Publié dans Bretagne, film, histoire, Le monde comme si, nationalisme | Marqué avec , , | Laisser un commentaire

La ronde des mois

 

 

Un article paru dans Bretagne-Ile-de-France. 

Publié dans Traduction | Marqué avec , , | Laisser un commentaire

Le kraspek

Les éditions MeMo sont invitées par Marie Richeux pour l‘émission Nouvelles vagues sur la littérature pour enfants et, heureuse surprise, c’est Le kraspek, un conte que j’ai écrit d’après Afanassiev, qui est retenu — une version du conte type 361 dont j’ai fait une fable politique…

Le conte avait été choisi par Étienne Beck, qui avait déjà illustré Ptigars-Ptidoigt, autre conte d’Afanassiev, cette fois traduit par André Markowicz et moi — un très bel album.

Je précise que Le kraspek n’est pas une traduction.

Publié dans Conte, édition, Émissions, enfants, illustration, radio | Marqué avec , , , | Laisser un commentaire

Le grand livre des contes

 

 

.Reparution pour Noël du Grand livre des contes aux éditions Ouest-France. Un très grand livre écrit à partir des illustrations d’Arthur Rackham que je collectionne depuis des années. J’aurais voulu qu’il soit acheté pour être transmis de génération en génération comme les livres de contes que l’on trouvait dans les bibliothèques des grands-parents… Les graphistes ont fait un magnifique travail et le toucher velouté de la couverture donne envie de rester lire des contes en buvant du chocolat chaud.

.

Publié dans Conte, édition, enfants, illustration | Laisser un commentaire

Colloque

Un colloque très intéressant, organisé à Montpellier par Pierre-Marie Héron, qui a eu la bonne idée d’ouvrir un champ de recherche sur la « radiolittérature ». L’introduction de Céline Pardo, faisant le point sur les émissions de poésie, donnait une approche globale très intéressante aussi : comment expliquer la quasi-disparition des émissions de poésie — j’ai ma petite idée là-dessus et le colloque n’a fait que la conforter. Quoi qu’il en soit, la littérature à la radio n’a guère été étudiée et lorsque j’ai travaillé à l’INA sur le travail d’Armand Robin à la radio, j’ai découvert quantité d’émissions qu’il aurait été passionnant d’écouter et de rediffuser, outre l’expérience de Poésie sans passeport sur laquelle j’étais invitée à donner une communication.

Le poète invité étant André Velter, directeur de la collection Poésie-Gallimard, et donc, à ce titre, responsable de la réédition du Monde d’une voix, c’était aussi pour moi l’occasion de lui demander comment rattraper l’erreur commise : Robert Gallimard m’avait assuré qu’une fois la désastreuse édition du Monde d’une voix épuisée, l’édition du manuscrit d’Armand Robin, Fragments, et de Ma vie sans moi, conforme à l’édition originale,  la remplacerait.

L’édition du Monde d’une voix est totalement indéfendable : l’éditeur, Alain Bourdon, dans une ridicule préface assonancée, explique que Robin, en un ultime sursaut avant la mort, a produit un chef d’œuvre, Le Monde d’une voix (titre par lui inventé, et texte composé à partir de manuscrits démantelés et taillés à coups de ciseaux). Pour justifier la vision de poète maudit ainsi mise en œuvre, il a produit en introduction le premier recueil de Robin, Ma vie sans moi, en coupant toute la partie traduite, en sorte que l’expérience de la « non traduction » devient incompréhensible, et pour couronner le tout, il a donné à la fin une biographie de Robin absolument fausse.

La publication en 1970  était déjà stupéfiante de la part d’un éditeur comme Gallimard, mais les erreurs n’avaient pas été relevées et le manuscrit  original n’avait pas été retrouvé dans la masse de textes conservés. La réédition était incompréhensible, sauf à l’attribuer à la négligence. J’avais  écrit à ce propos à André Velter pour lui soumettre le problème, puis, n’ayant pas reçu de réponse, j’avais demandé conseil à Robert Gallimard : mais quelle solution trouver ? J’en avais bien une…

Je n’ai pas eu l’occasion de la proposer à André Velter, car ce dernier trouve tout à fait parfaite l’édition du Monde d’une voix, qu’il a d’ailleurs agrémentée d’un « poème indésirable » destiné à conforter la vision bourdonienne du poète, vision qui lui convient.

Hélas, pauvre Robin !

 

 

Publié dans édition, Émissions, Poésie, radio, Robin, Traduction | Laisser un commentaire