Folklore

Je poursuis dans La grande oreille ma petite chronique des folkloristes français, personnages étranges, souvent touchants, aux vies mélancoliques et biscornues : après François-Marie Luzel, Amélie Bosquet, hardie pionnière des traditions populaires normandes (et romancière sous le nom d’Émile Bosquet).

J’ai édité sa collecte sous le titre Légendes de Normandie et j’espérais retrouver ses lettres à Flaubert. Or, c’est chose faite, j’ai eu l’autorisation de donner la première lettre en fac-similé dans la revue et j’espère bien publier cette correspondance (car on ne lit à ce jour que les lettres de Flaubert, comme si les réponses d’Amélie étaient dénuées d’intérêt — ce qui est loin d’être le cas, ne serait-ce que pour éclairer les propos de Flaubert dont les lettres contiennent quantité de passages admirables).

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Signature

Samedi 14 à partir de 10 heures 30, je dédicace Le grand livre des contes et Le livre des fées, des elfes et des lutins à la librairie Fache à Dol-de-Bretagne.

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Conte et poésie

 

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Beaucoup de choses en une demi-heure…

Une émission d’Arnaud Wassmer qui me vaut le plaisir d’entendre en direct pour la première fois la voix d’Irène Bonacina (qui a illustré Les joies du logis)…

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Et de parler de la réédition

des Contes de Bassse-Bretagne de Luzel,

livre qui était introuvable depuis deux ans

(c’est maintenant le cas de Fantômes et dames blanches,

la seconde partie de la collecte de Luzel)…

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… Et de ma manière toute personnelle d’écrire des contes…

à propos de quoi un auditeur me demande de m’expliquer, ce que je vais faire sur ce site dès que possible.

Je note aux passage que les couvertures des deux précédents livres sont telles que je les vois mais que les couleurs des deux derniers sont tout à fait fausses.

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National-populisme

Difficile, lorsqu’on a écrit Le monde comme si, de ne pas mentionner cette nouvelle étape dans l’avènement du nationalisme appuyé par le patronat breton : le patron d’Armor-Lux qui ne savait pas comment écouler son stock de bonnets rouges doit désormais en importer massivement — c’est ce qui s’appelle une opération promotionnelle identitaire modèle  — , et, à voir la manifestation du 30 novembre à Carhaix, l’entreprise Le Mée peut encore faire mieux : le drapeau breton est sa spécialité depuis 1956 et la résurgence du nationalisme breton jusqu’alors discrédité par la collaboration avec les nazis. Resterait à trouver un diffuseur automatique de « Bro goz » et le business néobreton serait à son zénith — hélas, le « Bro goz » étant en langue bretonne, son message reste obscur pour l’immense majorité des Bretons. Cependant, le druide Servat s’étant dévoué pour aller à Carhaix fournir un hymne national plus accessible, c’est « La blanche hermine » qui devrait rapporter des royalties en exprimant la révolte atavique des Bretons contre la France. Car désormais, à en croire tous les médias, le Breton est un révolté de nature qui, licencié par son patron, défile à son appel sur le site du Festival Les Vieilles Charrues pour chanter « La blanche hermine », coiffés d’un bonnet Armor Lux et brandissant un drapeau Le Mée (ou importé de Chine ? Qui sait ?)

Cette croisade organisée par le lobby patronal de Locarn consacre le triomphe du « monde comme si » : difficile de faire mieux puisque des millions de Bretons s’y trouvent enrôlés quand bien même ils trouveraient grotesque d’aller manifester sous drapeau et bonnet. La parole est à Troadec : il parle au nom de la Bretagne ; ce qu’il réclame, c’est l’autonomie, donc les Bretons sont autonomistes ; la preuve en est, ils défilent sous drapeaux et bonnets. Contre les syndicats, contre la France républicaine, contre les lois sociales trop contraignantes, pour la dérèglementation et le règne du lobby.

La télévision russe officielle (La Voix de la Russie, qui a envoyé cinq équipes sur place tant les services de propagande jubilent) tient des propos qui montrent que la Bretagne identitaire et la Russie de Poutine ont des affinités destinées à se développer. Cette chaîne au discours fasciste provoque l’enthousiasme de militants bretons qui se disent eux-mêmes grands démocrates sur base ethnocommunautariste, belle démonstration à l’appui du Monde comme si).

Face à la floraison de drapeaux bretons, je suis tout de même contente d’avoir produit, sous le titre « Blanche hermine noir drapeau » le seul texte contestataire à ce jour (sauf erreur) — un texte déjà ancien mais actualisé grâce à la promotion de « La blanche hermine ».

 On peut le trouver en version simplifiée utilisable à loisir.

 Sur le bonnet rouge, on pourra lire le texte de trois historiens qui, miracle, ont eu le courage de protester (« Bonnets rouges : non à la manipulation de l’histoire »).

Un lecteur me fait observer que, dans ma tribune du Monde, j’ai écrit que les manifestants étaient affublés de bonnets d’acrylique fabriqués en Écosse, ce qui est inexact. De fait, la presse régionale, acquise à la cause du bonnet,  a relayé les propos du PDG d’Armor-Lux (le spécialiste du « Made in France ») expliquant qu’il avait dû faire venir ses bonnets d’Écosse — terre celte, comme chacun sait. Ce lecteur m’explique que le bonnet est juste le BF045 de Beechfield  vendu par Imbretex*, importateur de produits textiles anglo-saxons généralement faits en Chine ou en Turquie.

Le  bonnet coûterait 1, 44 €. Sachant qu’il est vendu 5 ou 10 €, calculez la rentabilité d’une  manif…

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* NB : Le lien vers le catalogue Imbretex mène à une liste d’entreprises au nombre desquelles figure (par ordre alphabétique après Armor Lux) Beechfield, le spécialiste de la casquette… Il faut donc cliquer sur  « Beechfield », puis sur « casquette » pour découvrir (en vert pomme) le bonnet potentiellement rouge  BF045.

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Onéguine

 

 

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J’ai terminé l’adaptation d’Eugène Onéguine pour Fanny Ardant.

Un texte sublime…

(à suivre)

 

 

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Bonnets rouges et chapeaux ronds

La grenouille de Madagascar prend une feuille pour se protéger de l'averse

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Je publie ce jour un article dans Le Monde. Mon titre (« Bonnets rouges et chapeaux ronds ») qui justifiait ma conclusion est devenu  « Des dérives autonomistes derrière les revendications sociales » … Attendons-nous aux invectives habituelles.

NB : Le lien n’étant plus actif, on trouvera cet article en ligne sur le site du GRIB (Groupe Information Bretagne).

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Contes

 

 

 

Ils sont parus…

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Armand Robin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toussaint à Rostrenen…

 

 

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Mes activités antibretonnes se poursuivent…

*…Et je suis invitée à les évoquer à l’invitation de la Société des Gens de Lettres le 9 octobre.

Je compte parler d’Armand Robin, auteur antibreton bien connu, et du travail de traduction des Anciennes complaintes de Bretagne qui m’a conduite, crime odieux, à transposer du breton en français avec André Markowicz.

On peut voir ici une sculpture illustrant le thème de cette conférence, à savoir « Traduire à quatre mains »


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La photographie a été prise par Louis Le Thomas, médecin natif de Landerneau, antibreton sans savoir, qui nous a fourni l’illustration de ces Anciennes complaintes. 

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Sur fond de croisade menée à moi seule…

Sur son site (qu’il ose intituler « Devoir de mémoire ») le nationaliste breton Yves Mervin, auteur d’un essai attaquant la  Résistance, nous renvoie dos à dos, le non moins nationaliste breton Boris Le Lay et moi.

.Boris Le Lay (qui a fait la promotion de son livre sur son site) a, d’après lui, tenu des propos « ambigus » sur les Juifs.

Pour ma part, je suis accusée, crime nettement plus grave, de « mener une croisade contre toute forme d’expression bretonne, même la plus anodine, qui vaudrait à [mes] yeux sympathie pour le nazisme ».

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Le Lay vient d’être condamné pour « provocation à la discrimination raciale » suite à des plaintes de la Ligue des Droits de l’Homme, du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme et de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme. Une autre plainte est en cours pour « apologie de crimes contre l’humanité, provocation à la haine raciale et contestation de crimes contre l’humanité » ; le procureur a requis à son encontre un an de prison avec sursis et 10 000 € d’amende. Tels sont les propos que Mervin trouve « ambigus ».  C’est sur cette base qu’il a déjà publié un scandaleux essai intitulé Arthur et David.

Quant à moi, je trouve qu’entrer en base de données, publier en 18 volumes les œuvres de Luzel et poursuivre ce travail en dépit du tir de barrage des nationalistes représente une « forme d’expression bretonne » plus intéressante que la réécriture de l’histoire consistant à assimiler d’authentiques nazis à des résistants. Pour Yves Mervin, en effet, un militant breton enrôlé sous uniforme SS n’est pas un nazi.  Il est donc naturel que je voie des nazis où il n’en voit pas.

 Le confusionnisme pratiqué par le mouvement nationaliste breton atteint ici son apothéose.

Ce qui n’empêche pas les libraires de Bretagne de l’inviter à faire la promotion de ce livre.

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L’ANACR 22 a publié un communiqué dont voici le texte :

«  Invité à Saint-Brieuc par la Fondation chargée de diffuser les idées de l’autonomiste Yann Fouéré, Yves Mervin, auteur d’un essai intitulé Joli mois de mai 1944, est à présent invité par des libraires à dédicacer cet ouvrage. Après Carhaix, Rostrenen et Callac…

Nous tenons à mettre les lecteurs en garde contre un tel livre qui, sous une apparence pseudo-scientifique, vise à discréditer la Résistance (et tout d’abord la Résistance en Centre-Bretagne).

À en croire l’auteur, la Bretagne, occupée par la France, a plus souffert des résistants que des nazis : minimisant les crimes des miliciens SS du Bezen Perrot, il réduit la Résistance à une entreprise crapuleuse manipulée par gaullistes et communistes.

Au terme de son livre, un résistant, Georges Ollitrault, qui lui sert de caution, et un milicien, membre du sinistre Bezen Perrot, se rencontrent et se félicitent : miliciens et maquisards, même combat !

Nous protestons contre cette réécriture orientée de l’histoire et rappelons que cette attaque contre la Résistance émane d’un autonomiste fondateur du cercle Pierre Landais, think tank en liaison avec l’Institut de Locarn et divers groupes de pression européens ou américains.  »

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PS : Loin de juger « ambigus » les propos de Boris Le Lay, le tribunal, ayant retenu les trois chefs d’accusation d’« apologie de crimes contre l’humanité, provocation à la haine raciale et contestation de crimes contre l’humanité » l’a condamné le 11 octobre à huit mois de prison avec sursis et 5 000 € d’amende.

Il a noté, entre autres, que Boris Le Lay exprimait « le souhait que se reproduise un second holocauste ».

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