Rencontre à la librairie Gallimard

Mercredi 16 septembre, nous assurons une rencontre croisée avec Claro sur le thème « Fil de mémoireS » (avec S majuscule). Je parlerai des livres parus cette année aux éditions Mesures mais aussi de la poésie du conte et de L’Amour des trois oranges, livre auquel je tiens particulièrement.

© Jacques Grison

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Rencontre

Les rencontres du Mille-Feuilles ont lieu dans un restaurant, le Trumilou, avec la participation de la librairie La Belle Lurette

Frédéric Fredj, l’organisateur de ces rencontres qui rassemblent deux ou trois auteurs, a choisi de nous inviter ensemble, André et moi. Il est vrai que nous avons des parcours très différents, même s’ils se rejoignent – et, à eux seuls, les cinq livres de la dernière saison des éditions Mesures offrent des domaines bien différents à parcourir. 

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Une expérience passionnante au Conservatoire 

Le jour de l’enregistrement, avec Daredjane Markowicz.

Deux semaines durant les élèves du Conservatoire national d’art dramatique ont entrepris de dire les textes de Buée, le deuxième volume de Sur champ de sableLe but était de les donner à entendre, la question à l’origine de ce stage étant de savoir ce qu’ils pourraient devenir portés par la voix. Nous avions déjà fait des spectacles à partir de certains de ces textes mais il s’agissait de spectacles musicaux (ainsi Avril avec Annie Ebrel) où ils n’avaient qu’un rôle ponctuel. J’avais dit sans réfléchir qu’il serait intéressant de les entendre enregistrés par les élèves du Conservatoire : aussitôt dit, aussitôt fait, André a transformé ce vœu pieux en expérience unique – embarquer les élèves pour un périple d’une heure à l’écart de tous les parages connus, sur des textes qui ne ressemblaient à rien de ce qu’ils avaient lu, dit, appris. 

Si j’étais sceptique au début, et si je me sentais presque coupable d’occuper leur temps, bien vite j’ai été sidérée par leur attention, leur intérêt et je dirais même leur passion car certains d’entre eux, lorsque j’ai participé au stage, avaient appris les textes et les disaient magnifiquement, avec une simplicité et une justesse parfaites. Belle expérience, belle rencontre : il est émouvant de voir avec quelle ouverture d’esprit et quelle sensibilité des jeunes et parfois très jeunes gens se lancent à la découverte de ce qui leur est proposé et avec quel talent ils se l’approprient. Sortir de la poésie et entrer dans la vie… 

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Dernière rencontre à la Scala

Pour clore le cycle De Russie et d’ailleurs à la Scala et pour élargir le cercle des Sonnets de Shakespeare que nous avons donnés à entendre le mois dernier, nous dirons certains des plus beaux poèmes de l’âge d’or de la poésie en France que j’ai réunis cette année pour les éditions Mesures sous le titre de Clair soleil des esprits.… 

Philippe Desportes, Étienne Jodelle, Abraham de Vermeil et tant de poètes oubliés unissant leurs voix pour dire l’amour clair, l’amour noir, l’amour perdu et pourtant triomphant… Ce ne sont pas seulement les poètes français de la fin du XVIe siècle mais Shakespeare, Camoëns, Garcilaso de la Vega qui se répondent comme en écho à Pétrarque, l’initiateur. Autant de poètes qui prêtent un peu de leur lumière à celle de Pouchkine à travers l’espace et le temps…

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Armand Robin et la fausse parole

Cette année, le thème du festival L’Histoire à venir qui se tient à Toulouse du 15 au 18 mai est À l’écoute. Les organisateurs ont donc jugé opportun d’accorder une place au travail d’écoute d’Armand Robin qui, comme on le sait, a passé la majeure partie de sa vie à décrypter les propagandes radiophoniques, et de présenter son essai La Fausse Parole. 

C’est en 1979 que j’ai publié La Fausse Parole (pour les éditions Plein Chant). Le livre a connu un grand nombre d’éditions depuis, dont une réédition aux éditions Le Temps qu’il fait en 2002. Or, je m’en suis rendue compte à l’occasion de cette invitation, c’est la première fois en près d’un demi-siècle que j’ai l’occasion de parler non seulement de ce livre mais de l’expérience d’écoutes d’Armand Robin. 

Au total, à l’exception d’une émission sur France-culture, d’une rencontre à l’IMEC  où j’ai constitué un fonds Armand Robin et d’un montage de poèmes et de photographies qu’un commando de militants nationalistes bretons m’a interdit de présenter , c’est bien simple, rien jamais n’a pu faire pièce à la propagande interminablement déversée au sujet d’Armand Robin. 

Je viens de faire un tour sur Internet : c’est accablant. Comme il l’écrivait à propos des radios soviétiques, « d’incessants déferlements de rumeurs » que chacun sait fausses se déversent jour après jour, effaçant le travail de Robin, le réduisant à une pitoyable figure de poère maudit. 

Publier ses textes, soutenir une thèse d’État, combattre les plagiaires qui exploitaient cette thèse pour la mettre au service de la même figure pitoyable, rassembler quarante ans de recherches en un essai qui fasse le point (Armand Robin ou le mythe du Poète), rien n’aura servi. L’article Wikipedia sur Robin donne pour figures complémentaires Jean-Pierre Duprey, Gérald Neveu, André Frédérique. Au début, je suis restée perplexe : quel rapport entre Robin, Duprey, Neveu et Frédérique, qu’il ne mentionne pas une seule fois dans ses écrits ? Mais voyons, ce sont aussi des Poètes maudits ! Le dictionnaire Maitron, supposé sérieux, n’est qu’un fatras d’inepties – un dictionnaire qui passe sous silence la seule thèse d’État soutenue sur l’auteur… Le cynisme et l’indécence ont été considérablement aggravés par la possibilité pour le premier graphomane venu de diffuser sa prose : en cela, nous rejoignons les observations de Robin sur la fausse parole diffusée à l’infini par les radios. À tirre d’expérience, j’ai demandé à l’IA de me rédiger une thèse sur Armand Robin. En dix minutes, c’était fait. Tout y était : sans avoir lu une seule page de Robin, l’IA m’indiquait tout ce qu’il fallait penser au sujet de son œuvre. Des textes de Robin que j’avais publiés, aucune mention ; de mes recherches, rien ; de l’édition des Fragments, rien ; des écoutes radiophoniques, rien ; l’ultime référence était celle de C. Lombez, l’universitaire dont l’ultime référence est l’essai de ma plagiaire ; seule originalité, et là, totale nouveauté en un domaine qui en comporte si peu, l’IA associait Armand et Régine Robin. Elle en aurait été bien étonnée. 

Aujourd’hui, à 17 h 30, une autre rencontre aura lieu à la librairie Ombres blanches (qui est l’une des meilleures librairies de France), sur un sujet finalement pas si éloigné…

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Roméo et Juliette chez Victor Hugo (suite) 

Au choix, le 9 ou le 10 mai à 19 h, vous pouvez assiter à la première représentation de ma traduction de Roméo et Juliette C’est gratuit. Il suffit de réserver… et de venir dans cet endroit magique. 

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Roméo et Juliette chez Victor Hugo

Sous la direction d’Éric Jakobiak, les élèves du Conservatoire du XVIe arrondissement travaillent des scènes de ma traduction de Roméo et Juliette parue aux éditions Mesures : ils sont les premiers à lui donner vie et, hier soir, pour la première fois, dans le Salon rouge de la Maison de Victor Hugo, j’ai pu l’entendre. Quelle émotion de voir ces élèves, si jeunes, si passionnés, interpréter ces scènes sublimes à l’endroit même où Gérard de Nerval et Théophile Gautier venaient voir Hugo et pouvaient rencontrer son fils François-Victor qui, en exil, allait traduire Shakespeare… Et, pour moi, quel plaisir de constater que, contrairement à ce que veut la tradition française, le fait de respecter la forme du texte ne le rend ni plus difficile à comprendre ni plus difficile à interpréter, bien au contraire. 

Demain lundi, les élèves joueront en public toutes les scènes qu’ils ont apprises. Nous ne serons pas là mais nous serons près d’eux en pensée, avant de les retrouver les 9 et 10 mai pour la représentation officielle, toujours dans ce lieu magique qu’est la Maison de Victor Hugo. 

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Les Sonnets de Shakespeare à la Scala

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Rencontre à Quintin

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« Le corbeau et le renard » de Marie de France en sérigraphie

Je l’ai reçu ce matin, très beau, très étrange : un livre en sérigraphie où le corbeau et le renard sortant des pages s’affrontent en un dialogue muet – et le fromage qui pend au bout d’un fil est une lune que l’on peut rendre à volonté noire ou blonde. Ce jeu est issu d’un texte lui-même mobile car la fable d’Ésope et de La Fontaine laisse place à celle de Marie de France, si peu connue, puisque pendant des siècles passée sous silence. 

C’est un livre émouvant pour moi puisqu’il est la preuve même que rendre vie aux fables de Marie de France n’était pas une tâche inutile (ce n’était d’ailleurs pas une tâche car je n’ai fait que m’amuser à les traduire en ayant l’impression de mettre au jour ces menus chefs d’œuvre jusqu’alors perdus – enfin, pas  vraiment perdus, mais réservés aux médiévistes qui, sauf exception, ne voyaient là que sous-littérature). 

Je suis d’abord contente de voir que, de fait, ces fables peuvent reprendre vie, et de manière tout à fait inattendue, sous une forme à la fois enfantine et grave, en total décalage à la fois avec la littérature pour enfants et la littérature pour adultes. 

Cet entre-deux est ce qui caractérise l’œuvre de Marie de France et c’est ce qui m’a amenée à traduire ses Lais et ses Fables. Il caractérise aussi les créations de l’éditeur Les Petites Manies qui, en ces temps de littérature proliférant sur fond de business, publient des livres rares, sur beau papier, invitant le lecteur à partager le temps d’un rêve. Et en cela, aussi bizarre que cela puisse paraître, cette maison d’édition atypique est proche de ce que nous avons voulu faire en créant les éditions Mesures.

J’ai donc été très touchée de recevoir ce livre si bien accordé à l’esprit des fables de Marie de France tel que je le perçois et à l’esprit dans lequel je les ai traduites.

Un livre voué à être rare…

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