Au festival VO-VF

Dimanche 5 octobre de 11 h 30 à 12 h 30, j’interviens avec André Markowicz au festival de traduction VO-VF à Gif-sur-Yvette.

Nous parlerons des livres de la dernière saison des éditions Mesures (André, de La Quatrième Prose de Mandelstam, de La Course de Boulgakov et de son recueil de chroniques Un an de guerre ; moi, de Roméo et Juliette et de Clair soleil des esprits qui lui fait écho ainsi qu’aux Sonnets de Shakespeare). Après, nous serons là pour dédicacer nos livres… 

Je me contente de reproduire ici ce qu’écrit André au sujet de cet étonnant événement :

« C’est un festival unique, – unique en cela qu’il est consacré uniquement à la traduction et aux traducteurs. Fondé par deux libraires, Hélène Pourquié et Pierre Morize, qui animent, à Gif, la librairie Liragif. Imaginez, quand même, des milliers de visiteurs, de lecteurs et d’auditeurs avides, année après année, pendant deux jours (ça se passe, en fait, sur trois jours, – le vendredi c’est une soirée autour de l’invité principal), – bref, c’est quelque chose d’extraordinaire aussi quand on voit le dévouement des bénévoles pour gérer cette machine qui est devenue si importante. Vous avez le lien, et les sujets évoqués, et, je vous jure, c’est impressionnant.

Nous, Françoise et moi, tous les ans, nous y avons une heure, dans la même salle, – une heure à laquelle, très volontairement, nous ne donnons pas de titre, parce que, d’année en année, nous faisons le point. C’est cette rencontre, réellement, qui nous permet, à nous-mêmes, de nous retourner sur les livres que nous avons publiés chez Mesures, sur notre travail, et les rencontres, les questions, les signatures sont un moment essentiel de notre année. »

Publié dans Traduction | Laisser un commentaire

Rencontre à la librairie Gallimard

Mercredi 16 septembre, nous assurons une rencontre croisée avec Claro sur le thème « Fil de mémoireS » (avec S majuscule). Je parlerai des livres parus cette année aux éditions Mesures mais aussi de la poésie du conte et de L’Amour des trois oranges, livre auquel je tiens particulièrement.

© Jacques Grison

Publié dans Conte, Éditions Mesures, Rencontre, Traduction | Laisser un commentaire

Rencontre

Les rencontres du Mille-Feuilles ont lieu dans un restaurant, le Trumilou, avec la participation de la librairie La Belle Lurette

Frédéric Fredj, l’organisateur de ces rencontres qui rassemblent deux ou trois auteurs, a choisi de nous inviter ensemble, André et moi. Il est vrai que nous avons des parcours très différents, même s’ils se rejoignent – et, à eux seuls, les cinq livres de la dernière saison des éditions Mesures offrent des domaines bien différents à parcourir. 

Publié dans Etnorégionalisme, Librairie, Littérature, nationalisme, Poésie, Rencontre, Russie, Shakespeare, Théâtre, Traduction, Ukraine | Laisser un commentaire

Une expérience passionnante au Conservatoire 

Le jour de l’enregistrement, avec Daredjane Markowicz.

Deux semaines durant les élèves du Conservatoire national d’art dramatique ont entrepris de dire les textes de Buée, le deuxième volume de Sur champ de sableLe but était de les donner à entendre, la question à l’origine de ce stage étant de savoir ce qu’ils pourraient devenir portés par la voix. Nous avions déjà fait des spectacles à partir de certains de ces textes mais il s’agissait de spectacles musicaux (ainsi Avril avec Annie Ebrel) où ils n’avaient qu’un rôle ponctuel. J’avais dit sans réfléchir qu’il serait intéressant de les entendre enregistrés par les élèves du Conservatoire : aussitôt dit, aussitôt fait, André a transformé ce vœu pieux en expérience unique – embarquer les élèves pour un périple d’une heure à l’écart de tous les parages connus, sur des textes qui ne ressemblaient à rien de ce qu’ils avaient lu, dit, appris. 

Si j’étais sceptique au début, et si je me sentais presque coupable d’occuper leur temps, bien vite j’ai été sidérée par leur attention, leur intérêt et je dirais même leur passion car certains d’entre eux, lorsque j’ai participé au stage, avaient appris les textes et les disaient magnifiquement, avec une simplicité et une justesse parfaites. Belle expérience, belle rencontre : il est émouvant de voir avec quelle ouverture d’esprit et quelle sensibilité des jeunes et parfois très jeunes gens se lancent à la découverte de ce qui leur est proposé et avec quel talent ils se l’approprient. Sortir de la poésie et entrer dans la vie… 

Publié dans Buée, Conservatoire, Éditions Mesures, Enseignement, Lecture, Poésie, Poésie du XVIe siècle, Sur champ de sable | Laisser un commentaire

Dernière rencontre à la Scala

Pour clore le cycle De Russie et d’ailleurs à la Scala et pour élargir le cercle des Sonnets de Shakespeare que nous avons donnés à entendre le mois dernier, nous dirons certains des plus beaux poèmes de l’âge d’or de la poésie en France que j’ai réunis cette année pour les éditions Mesures sous le titre de Clair soleil des esprits.… 

Philippe Desportes, Étienne Jodelle, Abraham de Vermeil et tant de poètes oubliés unissant leurs voix pour dire l’amour clair, l’amour noir, l’amour perdu et pourtant triomphant… Ce ne sont pas seulement les poètes français de la fin du XVIe siècle mais Shakespeare, Camoëns, Garcilaso de la Vega qui se répondent comme en écho à Pétrarque, l’initiateur. Autant de poètes qui prêtent un peu de leur lumière à celle de Pouchkine à travers l’espace et le temps…

Publié dans Camoëns, Garcilaso de la Vega, Lecture, Poésie, Poésie du XVIe siècle, Rencontre, Shakespeare, Signature, Sonnets, Traduction | Laisser un commentaire

Armand Robin et la fausse parole

Cette année, le thème du festival L’Histoire à venir qui se tient à Toulouse du 15 au 18 mai est À l’écoute. Les organisateurs ont donc jugé opportun d’accorder une place au travail d’écoute d’Armand Robin qui, comme on le sait, a passé la majeure partie de sa vie à décrypter les propagandes radiophoniques, et de présenter son essai La Fausse Parole. 

C’est en 1979 que j’ai publié La Fausse Parole (pour les éditions Plein Chant). Le livre a connu un grand nombre d’éditions depuis, dont une réédition aux éditions Le Temps qu’il fait en 2002. Or, je m’en suis rendue compte à l’occasion de cette invitation, c’est la première fois en près d’un demi-siècle que j’ai l’occasion de parler non seulement de ce livre mais de l’expérience d’écoutes d’Armand Robin. 

Au total, à l’exception d’une émission sur France-culture, d’une rencontre à l’IMEC  où j’ai constitué un fonds Armand Robin et d’un montage de poèmes et de photographies qu’un commando de militants nationalistes bretons m’a interdit de présenter , c’est bien simple, rien jamais n’a pu faire pièce à la propagande interminablement déversée au sujet d’Armand Robin. 

Je viens de faire un tour sur Internet : c’est accablant. Comme il l’écrivait à propos des radios soviétiques, « d’incessants déferlements de rumeurs » que chacun sait fausses se déversent jour après jour, effaçant le travail de Robin, le réduisant à une pitoyable figure de poère maudit. 

Publier ses textes, soutenir une thèse d’État, combattre les plagiaires qui exploitaient cette thèse pour la mettre au service de la même figure pitoyable, rassembler quarante ans de recherches en un essai qui fasse le point (Armand Robin ou le mythe du Poète), rien n’aura servi. L’article Wikipedia sur Robin donne pour figures complémentaires Jean-Pierre Duprey, Gérald Neveu, André Frédérique. Au début, je suis restée perplexe : quel rapport entre Robin, Duprey, Neveu et Frédérique, qu’il ne mentionne pas une seule fois dans ses écrits ? Mais voyons, ce sont aussi des Poètes maudits ! Le dictionnaire Maitron, supposé sérieux, n’est qu’un fatras d’inepties – un dictionnaire qui passe sous silence la seule thèse d’État soutenue sur l’auteur… Le cynisme et l’indécence ont été considérablement aggravés par la possibilité pour le premier graphomane venu de diffuser sa prose : en cela, nous rejoignons les observations de Robin sur la fausse parole diffusée à l’infini par les radios. À tirre d’expérience, j’ai demandé à l’IA de me rédiger une thèse sur Armand Robin. En dix minutes, c’était fait. Tout y était : sans avoir lu une seule page de Robin, l’IA m’indiquait tout ce qu’il fallait penser au sujet de son œuvre. Des textes de Robin que j’avais publiés, aucune mention ; de mes recherches, rien ; de l’édition des Fragments, rien ; des écoutes radiophoniques, rien ; l’ultime référence était celle de C. Lombez, l’universitaire dont l’ultime référence est l’essai de ma plagiaire ; seule originalité, et là, totale nouveauté en un domaine qui en comporte si peu, l’IA associait Armand et Régine Robin. Elle en aurait été bien étonnée. 

Aujourd’hui, à 17 h 30, une autre rencontre aura lieu à la librairie Ombres blanches (qui est l’une des meilleures librairies de France), sur un sujet finalement pas si éloigné…

Publié dans André Markowicz, Armand Robin, Censure, Conférence, Histoire, La fausse parole, Librairie, Poésie, radio | Laisser un commentaire

Roméo et Juliette chez Victor Hugo (suite) 

Au choix, le 9 ou le 10 mai à 19 h, vous pouvez assiter à la première représentation de ma traduction de Roméo et Juliette C’est gratuit. Il suffit de réserver… et de venir dans cet endroit magique. 

Publié dans Conservatoire, Poésie, Roméo et Juliette, Shakespeare, Théâtre, Traduction | Laisser un commentaire

Roméo et Juliette chez Victor Hugo

Sous la direction d’Éric Jakobiak, les élèves du Conservatoire du XVIe arrondissement travaillent des scènes de ma traduction de Roméo et Juliette parue aux éditions Mesures : ils sont les premiers à lui donner vie et, hier soir, pour la première fois, dans le Salon rouge de la Maison de Victor Hugo, j’ai pu l’entendre. Quelle émotion de voir ces élèves, si jeunes, si passionnés, interpréter ces scènes sublimes à l’endroit même où Gérard de Nerval et Théophile Gautier venaient voir Hugo et pouvaient rencontrer son fils François-Victor qui, en exil, allait traduire Shakespeare… Et, pour moi, quel plaisir de constater que, contrairement à ce que veut la tradition française, le fait de respecter la forme du texte ne le rend ni plus difficile à comprendre ni plus difficile à interpréter, bien au contraire. 

Demain lundi, les élèves joueront en public toutes les scènes qu’ils ont apprises. Nous ne serons pas là mais nous serons près d’eux en pensée, avant de les retrouver les 9 et 10 mai pour la représentation officielle, toujours dans ce lieu magique qu’est la Maison de Victor Hugo. 

Publié dans Conservatoire, Éditions Mesures, Shakespeare, Spectacle, Théâtre, Traduction, Traduction | Laisser un commentaire

Les Sonnets de Shakespeare à la Scala

Publié dans Éditions Mesures, Poésie, Shakespeare, Sonnets, Spectacle, Traduction | Laisser un commentaire

Rencontre à Quintin

Publié dans Éditions Mesures, Rencontre | Laisser un commentaire