*
J’ai terminé l’adaptation d’Eugène Onéguine pour Fanny Ardant.
Un texte sublime…
(à suivre)
.
…
….
***
***
***
Je publie ce jour un article dans Le Monde. Mon titre (« Bonnets rouges et chapeaux ronds ») qui justifiait ma conclusion est devenu « Des dérives autonomistes derrière les revendications sociales » … Attendons-nous aux invectives habituelles.
NB : Le lien n’étant plus actif, on trouvera cet article en ligne sur le site du GRIB (Groupe Information Bretagne).
*…Et je suis invitée à les évoquer à l’invitation de la Société des Gens de Lettres le 9 octobre.
Je compte parler d’Armand Robin, auteur antibreton bien connu, et du travail de traduction des Anciennes complaintes de Bretagne qui m’a conduite, crime odieux, à transposer du breton en français avec André Markowicz.
On peut voir ici une sculpture illustrant le thème de cette conférence, à savoir « Traduire à quatre mains »
La photographie a été prise par Louis Le Thomas, médecin natif de Landerneau, antibreton sans savoir, qui nous a fourni l’illustration de ces Anciennes complaintes.
Sur son site (qu’il ose intituler « Devoir de mémoire ») le nationaliste breton Yves Mervin, auteur d’un essai attaquant la Résistance, nous renvoie dos à dos, le non moins nationaliste breton Boris Le Lay et moi.
.Boris Le Lay (qui a fait la promotion de son livre sur son site) a, d’après lui, tenu des propos « ambigus » sur les Juifs.
Pour ma part, je suis accusée, crime nettement plus grave, de « mener une croisade contre toute forme d’expression bretonne, même la plus anodine, qui vaudrait à [mes] yeux sympathie pour le nazisme ».
*
Le Lay vient d’être condamné pour « provocation à la discrimination raciale » suite à des plaintes de la Ligue des Droits de l’Homme, du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme et de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme. Une autre plainte est en cours pour « apologie de crimes contre l’humanité, provocation à la haine raciale et contestation de crimes contre l’humanité » ; le procureur a requis à son encontre un an de prison avec sursis et 10 000 € d’amende. Tels sont les propos que Mervin trouve « ambigus ». C’est sur cette base qu’il a déjà publié un scandaleux essai intitulé Arthur et David.
Quant à moi, je trouve qu’entrer en base de données, publier en 18 volumes les œuvres de Luzel et poursuivre ce travail en dépit du tir de barrage des nationalistes représente une « forme d’expression bretonne » plus intéressante que la réécriture de l’histoire consistant à assimiler d’authentiques nazis à des résistants. Pour Yves Mervin, en effet, un militant breton enrôlé sous uniforme SS n’est pas un nazi. Il est donc naturel que je voie des nazis où il n’en voit pas.
Le confusionnisme pratiqué par le mouvement nationaliste breton atteint ici son apothéose.
Ce qui n’empêche pas les libraires de Bretagne de l’inviter à faire la promotion de ce livre.
*
L’ANACR 22 a publié un communiqué dont voici le texte :
« Invité à Saint-Brieuc par la Fondation chargée de diffuser les idées de l’autonomiste Yann Fouéré, Yves Mervin, auteur d’un essai intitulé Joli mois de mai 1944, est à présent invité par des libraires à dédicacer cet ouvrage. Après Carhaix, Rostrenen et Callac…
Nous tenons à mettre les lecteurs en garde contre un tel livre qui, sous une apparence pseudo-scientifique, vise à discréditer la Résistance (et tout d’abord la Résistance en Centre-Bretagne).
À en croire l’auteur, la Bretagne, occupée par la France, a plus souffert des résistants que des nazis : minimisant les crimes des miliciens SS du Bezen Perrot, il réduit la Résistance à une entreprise crapuleuse manipulée par gaullistes et communistes.
Au terme de son livre, un résistant, Georges Ollitrault, qui lui sert de caution, et un milicien, membre du sinistre Bezen Perrot, se rencontrent et se félicitent : miliciens et maquisards, même combat !
Nous protestons contre cette réécriture orientée de l’histoire et rappelons que cette attaque contre la Résistance émane d’un autonomiste fondateur du cercle Pierre Landais, think tank en liaison avec l’Institut de Locarn et divers groupes de pression européens ou américains. »
*
PS : Loin de juger « ambigus » les propos de Boris Le Lay, le tribunal, ayant retenu les trois chefs d’accusation d’« apologie de crimes contre l’humanité, provocation à la haine raciale et contestation de crimes contre l’humanité », l’a condamné le 11 octobre à huit mois de prison avec sursis et 5 000 € d’amende.
Il a noté, entre autres, que Boris Le Lay exprimait « le souhait que se reproduise un second holocauste ».
Chouette ! J’ai une lectrice qui m’apprécie.
Et même pas qu’une seule…
Et encore une, la gracieuse Chardonnette…
Et mes livres de poésie pour enfants sont, miracle, mis en relation avec ma traduction du Bord du monde de Shel.
Et j’ai même des libraires qui aiment mes petits radis.
Et même des bibliothécaires…
Et voilà aussi que des lecteurs aiment Les joies du logis.
Et d’autres aiment aussi bien La saga des petits radis que Les joies du logis !
Et voilà même la Saga en chinois…
.
@ Matthieu Vassiliev
.
Une incroyable expérience : lire les Lais de Marie dans le chevet de la cathédrale de Saint-Denis, en pensant qu’à cet endroit-même, le 11 juin 1144, Aliénor d’Aquitaine se trouvait là, près de Louis VII dont les cendres reposent dans le crypte, juste en-dessous.
La beauté de l’art de France permet de mieux comprendre l’esprit des lais, le souci de clarté, d’équilibre, d’élévation…
On peut entendre « Le lai du rossignol » sur le site du Théâtre Gérard Philipe.
Ou encore : https://www.facebook.com/tgpcdn.saintdenis?fref=ts
Et voilà Le grand livre des contes annoncé aussi…
Sa couverture apparaît ici avec des couleurs qui ne sont pas celles du vrai livre qui est très grand et très beau. Les couleurs sont heureusement plus exactes sur les sites où j’ai pu le voir.
.
Une expérience nouvelle dans le domaine du conte : je suis partie des illustrations d’Arthur Rackham (dont je collectionne les livres depuis longtemps) pour écrire des contes — souvent peu connus en France — de manière à mettre en lumière les images clés des contes types.
Selon moi, dans un conte, ce qui importe n’est pas l’histoire mais la manière dont, comme la poésie, elle résonne et s’inscrit dans la mémoire.
Et voilà, il est annoncé…
Difficile de comprendre pourquoi le doux bleu brume de la couverture s’est changé ici en bleu vert — c’est un livre écrit à partir des plus belles illustrations d’Arthur Rackham et les couleurs délicates des planches originales ont été respectées aussi précisément que possible. Je constate qu’il apparaît mieux sur certains sites mais que d’autres donnent des illustrations qui ne sont pas celles du livre… enfin, tant pis, amazon étant le plus fiable, en l’occurrence, renvoyons vers la notice qui donne la couverture à peu près exacte.
Pour Le livre des fées, j’ai utilisé plus librement les images que pour Le grand livre des contes : Arthur Rackham avait illustré des textes littéraires écrits à partir de légendes et de personnages de légendes auxquels il accordait sa prédilection et il était merveilleux de pouvoir rendre vie à la poésie de ce légendaire en faisant rêver les images.
.
.Pour