Exposition « Les enfantines » à Rostrenen

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Depuis plusieurs mois, le responsable de la médiathèque de Rostrenen, Jean-Luc Le Naour, et Magali, son adjointe, préparaient une exposition destinée à mettre en lumière mon travail dans le domaine de la littérature pour enfants – et principalement dans le domaine de la poésie. Or, il faut le rappeler, les Éditions MeMo de Nantes sont les seules à avoir créé une collection de poésie contemporaine pour les enfants, la collection Coquelicot, qui, normalement, devait compter aussi bien des poèmes que j’écrivais et des poèmes que je traduisais (ces poèmes, d’ailleurs, étaient souvent des chansons – et des chansons mises en musique par des enfants : la collection Coquelicot se prolonge par les sept disques des Mistoufles…).

Jean-Luc Le Naour a eu l’idée de rassembler mon travail pour MeMo et de mettre ainsi en lumière le travail poursuivi sur la durée par un auteur et un éditeur – un petit éditeur d’abord soucieux de qualité et de respect du lecteur. Depuis quelques années,  nous poursuivons parallèlement une autre aventure au long cours, la traduction des albums inédits de Maurice Sendak. Au total, même si je ne m’en étais pas rendu compte, j’ai publié une trentaine de volumes aux éditions MeMo. 

Cette exposition est aussi pour moi l’occasion de poser un regard nouveau sur ce travail généralement si peu pris en considération. J’ai vraiment été émerveillée par le soin apporté à la présentation, l’intelligence apportée au choix des livres présentés (je l’ai découvert lors d’une visite à la médiathèque cet été) et le côté joyeux et lumineux de l’ensemble. 

Nombreuses sont les classes invitées à partager cette exposition et ces livres : autant dire que cela ne pouvait pas mieux prolonger l’entreprise de faire entrer naturellement la poésie dans les petites classes.  

Un immense merci donc à Jean-Luc qui a poursuivi ce travail avec un réel héroïsme, à Magali qui l’a accompagné avec un enthousiasme communicatif et à Clara qui a pris le relais. 

Le vernissage aura lieu le 26 novembre à 18 h 30 à la médiathèque, comme indiqué sur la belle affiche qui accompagne l’exposition. 

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Les Éditions Mesures à Bruxelles

 

Magnifique rencontre dans un magnifique endroit, la Maison CFC, sur une magnifique place, la place des martyrs à Bruxelles… Organisée par Muriel Verhaegen et dirigée par Françoise Nice, la présentation des Éditions Mesures a été pour l’occasion d’une vraie découverte puisque nous étions amenés à élucider des points essentiels de notre travail que nous n’aurions jamais pensé aborder : un immense merci à Muriel qui a maintenu cette rencontre (annulée à deux reprises depuis bientôt deux ans pour cause de covid) et à Françoise qui a effectué un extraordinaire travail de préparation et a fait une présentation si chaleureuse de Sur champ de sable qu’il n’est pas resté un seul des exemplaires en vente. 

La librairie est aussi une maison d’édition qui vient cette semaine même de publier la première biographie de Bruegel l’ancien… encore une vraie découverte. 

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Colloque sur les fables de Marie de France

C’est le 18 novembre à 9 h 30 que s’ouvre le colloque international sur les Fables de Marie de France. Il se tiendra à la Faculté des Lettres de l’université Paris-Créteil sous la direction de Jeanne-Marie Boivin et Baptiste Laïd, comme je l’ai déjà indiqué ici.

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Rencontre à la librairie Les champs magnétiques

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« Le Maître et Marguerite » en poche

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Sous sa couverture rouge, Le Maître et Marguerite qui vient tout juste de reparaître en collection de poche a un petit côté fringant qui lui donne un charme nouveau. 

J’en profite pour faire ici la synthèse des articles qui ont été consacrés à cette nouvelle traduction. Nous pensions être l’objet des habituelles fureurs dues à la l’éprouvante modernité de notre texte, à la traduction des noms des personnages, au respect des motifs, des récurrences et tutti quanti – mais il n’en a rien été. Au contraire…

Après la première page du Monde des livres et l’article de Florence Noiville complétant celui de François Angelier, Le Maître et Marguerite a poursuivi son parcours dans la presse et bénéficié d’articles vraiment chaleureux, témoignent d’une attention bienveillante et d’un véritable intérêt non seulement pour le roman mais, chose vraiment rare et digne d’être notée, pour la traduction. 

Il faut aller chercher au 14 novembre 2020 la vidéo enthousiaste et rigolote  de Canal+ découverte « 21 cm de + » qui, à présent, semble inaccessible mais, si, on peut la retrouver.

Nous avons pu lire ensuite un bel article de Christian Mouze sur le site d’« En attendant Nadeau » (ah, oui, s’il pouvait revenir, Nadeau !) 

Un article de L’Autre Quotidien était très intéressant aussi mais a aussitôt disparu — si je comprends bien, il faut s’abonner pour le lire. 

Une note de lecture d’Elena Salougamian pour Ventilo est parue ensuite, ainsi qu’une interview d’Élisabeth Philippe pour Le Nouvel Observateur intitulée « Le Maître et Markowicz ». 

Annick Morard pour Le Temps a, elle, tenu compte de mon existence,  de même que Geneviève Simon pour La Libre Belgique

Et pour témoigner de l’agréable consensus qui a accueilli cette traduction, nous avons une pleine page d’Alexie Lagadec pour Royaliste, une pleine page encore d’Alain Nicolas dans L’Humanité du 24 décembre et un long article de Mathieu Roger-Lacan dans Le Grand Continent (25 décembre 2020). 

Il faut remercier ces critiques car ils ont assuré la survie du livre en plein confinement, alors que les librairies étaient fermées et les rencontres annulées.

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Les fables de Marie de France

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Cette belle affiche annonce le premier colloque consacré aux Fables de Marie de France – manière de réparer une injustice, car ces Fables ont été bien étrangement oubliées au bénéfice des Lais considérés comme émanation de l’âme celte. Elles offrent, au contraire, l’occasion de se pencher sur des textes venus de sources diverses, arabes, juives aussi bien que gréco-latines. Lorsque je les ai traduites, j’ai été constamment frappée par leur humour, leur rapidité incisive et leurs moralités qui, mises en relation avec les Lais, offrent un sujet de réflexion passionnant. 

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J’en profite pour signaler la toute récente parution de l’article de Clara de Raigniac sur le bisclavret, le fameux loup-garou de Marie. 

https://actuelmoyenage.wordpress.com/2021/10/28/ce-qui-fait-peur-au-xiie-siecle-le-lai-du-bisclavret-de-marie-de-france/

Clara de Raigniac a été chargée par les éditions Actes Sud de préparer l’édition pédagogique des Lais dans ma traduction. 

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La Folie Tristan

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Enfin, le voici paru, ce troisième livre de la troisième saison des Éditions Mesures… Pour moi, c’est un livre important car il met fin à mes traductions de l’ancien français en faisant la synthèse d’une expérience que j’ai commencée à la Sorbonne, un été que, m’étant inscrite trois fois aux mêmes certificats, je me trouvais trois fois licenciée sans l’être : on m’avait fait savoir qu’il fallait que je fasse de l’ancien français et de l’anglais pour être dans les cordes. C’est alors que j’avais découvert (grâce à Albert Pauphilet, à présent impitoyablement chassé de la Pléiade où il régnait), cette Folie Tristan et les Lais de Marie de France. 

La question qui, d’ores et déjà, se posait à moi était : comment pouvait-on traduire en lourde prose ces poèmes où l’octosyllabe offrait un cadre à la fois léger et strict aux rimes et aux récurrences, si importantes puisque ces poèmes étaient faits pour être portés par la voix… 

Il était naturel, bien sûr, de donner aux étudiants une version ligne à ligne expliquant le texte mais cette visée pédagogique laissait place à un exercice qui, tout en se donnant pour traduction, n’en était pas et tendait, qui plus est, à se substituer au texte original, au motif que l’octosyllabe n’était rien de plus qu’une forme vétuste appelant la mise en prose. 

Lorsque j’ai traduit La Trilogie de Pathelin puis les Lais et les Fables de Marie de France, j’ai constaté que le respect de la forme permettait, contrairement à ce que veut la tradition française, de mieux respecter le sens. Je me suis donc efforcée de le démontrer en accompagnant cette Folie Tristan de notes sur cette expérience de traduction. 

Il m’a semblé que ce texte (qui met en scène Tristan déguisé en fou pour voir Yseult prisonnière) se prêtait au théâtre, et ce sont d’ailleurs de jeunes comédiens qui, pour la première fois, lui ont donné voix au TNP. En janvier, l’expérience va se poursuivre, et il est d’ailleurs heureux que ce travail soit mis en relation avec Avril et L’Oiseau-loupVoies de traverse qui ouvrent la littérature médiévale à l’écriture contemporaine en passant par le théâtre…

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Pluie

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À l’imprimerie, dernières mises au point des images de Pluie, le livre qui doit paraître pour la troisième saison des Éditions Mesures. Cette fois, nous avons décidé d’accompagner les quatre chapitres du livre de photographies que j’ai prises par temps de pluie à Rostrenen (ville hautement recommandable à qui souhaite goûter les charmes de la pluie) dans la maison qui est le sujet principal de Sur champ de sable (dont Pluie est le complément). Emmanuel, le virtuose de Média Graphic, procède aux ajustements de couleurs et ce n’est pas simple…

La première année j’avais fait des aquarelles pour illustrer les couvertures, la deuxième année j’avais retravaillé des portraits et, cette année, j’ai peint des images allusives mais encadrées de pastel légèrement écrasé comme si l’image s’arrachait à la page. 

Les couvertures de Pluie et d’Orbe, le recueil de poèmes d’André Markowicz se répondent. 

Voici la couverture d’Orbe dommage que la teinte délicatement ivoirée du papier semble ici bizarrement jaune.

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Et la couverture de Pluie dans son état préparatoire… 

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C’est un livre tout simple qui raconte une année d’enfance à partir d’instants de pluie : quatre fois seize quatrains, le quatrain étant en quelque sorte une manière de pratiquer le haïku à la française.

Et maintenant, je prépare l’édition de La Folie Tristan, édition bilingue, beaucoup moins simple mais tout aussi passionnante… 

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Vo-vf au prisme de Robin

Au moment où je m’apprête à partir sous une pluie battante pour assurer la clôture du festival de traduction vo-vf, je reçois un bel article de Christine Lapostolle au sujet d’Armand Robin ou le mythe du Poète – article qui me rappelle la censure dont ce travail a été l’objet en Bretagne (belle occasion pour moi de faire le point ici) et aussi dans les cercles de poètes autorisés, cercles que Robin avait fui par la « non traduction » (belle occasion aussi pour moi de rappeler combien cette expérience devrait trouver place, au moins hors de Bretagne où la parole est encore libre, dans les lieux où l’on  s’intéresse à la traduction). 

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« Avril » à Calvi (suite et pas fin)

Ah la la, non, je ne vais pas raconter ce spectacle mémorable. André a fait ça sur Facebook et, moi, je me suis contentée de noter ce qu’avait d’improbable cette rencontre autour de textes écrits sur une journée de printemps froid en Bretagne dans un oratoire brûlant abrité au creux d’une forteresse génoise dominant la mer. 

Totalement improbable et appelé par cette forme de résistance aux formes imposées qui va de la haute poésie à la politique – une résistance naturelle, amicale, joyeuse, appelée par la bienveillance… Quelle joie de rencontrer un public si chaleureux dans un endroit si sublime ! 

Et quelle joie aussi de sentir que l’on ouvre, si peu que ce soit, une brèche dans l’édifice sinistre de l’identitaire maçonné par le nationalisme pour tout réduire à sa laideur bête ! Ah, nous en étions bien loin à Calvi ! Puissent les polyphonies vivre longtemps et continuer de mériter leur nom…   

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