Colloque sur les fables de Marie de France

C’est le 18 novembre à 9 h 30 que s’ouvre le colloque international sur les Fables de Marie de France. Il se tiendra à la Faculté des Lettres de l’université Paris-Créteil sous la direction de Jeanne-Marie Boivin et Baptiste Laïd, comme je l’ai déjà indiqué ici.

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Rencontre à la librairie Les champs magnétiques

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« Le Maître et Marguerite » en poche

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Sous sa couverture rouge, Le Maître et Marguerite qui vient tout juste de reparaître en collection de poche a un petit côté fringant qui lui donne un charme nouveau. 

J’en profite pour faire ici la synthèse des articles qui ont été consacrés à cette nouvelle traduction. Nous pensions être l’objet des habituelles fureurs dues à la l’éprouvante modernité de notre texte, à la traduction des noms des personnages, au respect des motifs, des récurrences et tutti quanti – mais il n’en a rien été. Au contraire…

Après la première page du Monde des livres et l’article de Florence Noiville complétant celui de François Angelier, Le Maître et Marguerite a poursuivi son parcours dans la presse et bénéficié d’articles vraiment chaleureux, témoignent d’une attention bienveillante et d’un véritable intérêt non seulement pour le roman mais, chose vraiment rare et digne d’être notée, pour la traduction. 

Il faut aller chercher au 14 novembre 2020 la vidéo enthousiaste et rigolote  de Canal+ découverte « 21 cm de + » qui, à présent, semble inaccessible mais, si, on peut la retrouver.

Nous avons pu lire ensuite un bel article de Christian Mouze sur le site d’« En attendant Nadeau » (ah, oui, s’il pouvait revenir, Nadeau !) 

Un article de L’Autre Quotidien était très intéressant aussi mais a aussitôt disparu — si je comprends bien, il faut s’abonner pour le lire. 

Une note de lecture d’Elena Salougamian pour Ventilo est parue ensuite, ainsi qu’une interview d’Élisabeth Philippe pour Le Nouvel Observateur intitulée « Le Maître et Markowicz ». 

Annick Morard pour Le Temps a, elle, tenu compte de mon existence,  de même que Geneviève Simon pour La Libre Belgique

Et pour témoigner de l’agréable consensus qui a accueilli cette traduction, nous avons une pleine page d’Alexie Lagadec pour Royaliste, une pleine page encore d’Alain Nicolas dans L’Humanité du 24 décembre et un long article de Mathieu Roger-Lacan dans Le Grand Continent (25 décembre 2020). 

Il faut remercier ces critiques car ils ont assuré la survie du livre en plein confinement, alors que les librairies étaient fermées et les rencontres annulées.

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Les fables de Marie de France

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Cette belle affiche annonce le premier colloque consacré aux Fables de Marie de France – manière de réparer une injustice, car ces Fables ont été bien étrangement oubliées au bénéfice des Lais considérés comme émanation de l’âme celte. Elles offrent, au contraire, l’occasion de se pencher sur des textes venus de sources diverses, arabes, juives aussi bien que gréco-latines. Lorsque je les ai traduites, j’ai été constamment frappée par leur humour, leur rapidité incisive et leurs moralités qui, mises en relation avec les Lais, offrent un sujet de réflexion passionnant. 

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J’en profite pour signaler la toute récente parution de l’article de Clara de Raigniac sur le bisclavret, le fameux loup-garou de Marie. 

https://actuelmoyenage.wordpress.com/2021/10/28/ce-qui-fait-peur-au-xiie-siecle-le-lai-du-bisclavret-de-marie-de-france/

Clara de Raigniac a été chargée par les éditions Actes Sud de préparer l’édition pédagogique des Lais dans ma traduction. 

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La Folie Tristan

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Enfin, le voici paru, ce troisième livre de la troisième saison des Éditions Mesures… Pour moi, c’est un livre important car il met fin à mes traductions de l’ancien français en faisant la synthèse d’une expérience que j’ai commencée à la Sorbonne, un été que, m’étant inscrite trois fois aux mêmes certificats, je me trouvais trois fois licenciée sans l’être : on m’avait fait savoir qu’il fallait que je fasse de l’ancien français et de l’anglais pour être dans les cordes. C’est alors que j’avais découvert (grâce à Albert Pauphilet, à présent impitoyablement chassé de la Pléiade où il régnait), cette Folie Tristan et les Lais de Marie de France. 

La question qui, d’ores et déjà, se posait à moi était : comment pouvait-on traduire en lourde prose ces poèmes où l’octosyllabe offrait un cadre à la fois léger et strict aux rimes et aux récurrences, si importantes puisque ces poèmes étaient faits pour être portés par la voix… 

Il était naturel, bien sûr, de donner aux étudiants une version ligne à ligne expliquant le texte mais cette visée pédagogique laissait place à un exercice qui, tout en se donnant pour traduction, n’en était pas et tendait, qui plus est, à se substituer au texte original, au motif que l’octosyllabe n’était rien de plus qu’une forme vétuste appelant la mise en prose. 

Lorsque j’ai traduit La Trilogie de Pathelin puis les Lais et les Fables de Marie de France, j’ai constaté que le respect de la forme permettait, contrairement à ce que veut la tradition française, de mieux respecter le sens. Je me suis donc efforcée de le démontrer en accompagnant cette Folie Tristan de notes sur cette expérience de traduction. 

Il m’a semblé que ce texte (qui met en scène Tristan déguisé en fou pour voir Yseult prisonnière) se prêtait au théâtre, et ce sont d’ailleurs de jeunes comédiens qui, pour la première fois, lui ont donné voix au TNP. En janvier, l’expérience va se poursuivre, et il est d’ailleurs heureux que ce travail soit mis en relation avec Avril et L’Oiseau-loupVoies de traverse qui ouvrent la littérature médiévale à l’écriture contemporaine en passant par le théâtre…

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Pluie

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À l’imprimerie, dernières mises au point des images de Pluie, le livre qui doit paraître pour la troisième saison des Éditions Mesures. Cette fois, nous avons décidé d’accompagner les quatre chapitres du livre de photographies que j’ai prises par temps de pluie à Rostrenen (ville hautement recommandable à qui souhaite goûter les charmes de la pluie) dans la maison qui est le sujet principal de Sur champ de sable (dont Pluie est le complément). Emmanuel, le virtuose de Média Graphic, procède aux ajustements de couleurs et ce n’est pas simple…

La première année j’avais fait des aquarelles pour illustrer les couvertures, la deuxième année j’avais retravaillé des portraits et, cette année, j’ai peint des images allusives mais encadrées de pastel légèrement écrasé comme si l’image s’arrachait à la page. 

Les couvertures de Pluie et d’Orbe, le recueil de poèmes d’André Markowicz se répondent. 

Voici la couverture d’Orbe dommage que la teinte délicatement ivoirée du papier semble ici bizarrement jaune.

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Et la couverture de Pluie dans son état préparatoire… 

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C’est un livre tout simple qui raconte une année d’enfance à partir d’instants de pluie : quatre fois seize quatrains, le quatrain étant en quelque sorte une manière de pratiquer le haïku à la française.

Et maintenant, je prépare l’édition de La Folie Tristan, édition bilingue, beaucoup moins simple mais tout aussi passionnante… 

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Vo-vf au prisme de Robin

Au moment où je m’apprête à partir sous une pluie battante pour assurer la clôture du festival de traduction vo-vf, je reçois un bel article de Christine Lapostolle au sujet d’Armand Robin ou le mythe du Poète – article qui me rappelle la censure dont ce travail a été l’objet en Bretagne (belle occasion pour moi de faire le point ici) et aussi dans les cercles de poètes autorisés, cercles que Robin avait fui par la « non traduction » (belle occasion aussi pour moi de rappeler combien cette expérience devrait trouver place, au moins hors de Bretagne où la parole est encore libre, dans les lieux où l’on  s’intéresse à la traduction). 

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« Avril » à Calvi (suite et pas fin)

Ah la la, non, je ne vais pas raconter ce spectacle mémorable. André a fait ça sur Facebook et, moi, je me suis contentée de noter ce qu’avait d’improbable cette rencontre autour de textes écrits sur une journée de printemps froid en Bretagne dans un oratoire brûlant abrité au creux d’une forteresse génoise dominant la mer. 

Totalement improbable et appelé par cette forme de résistance aux formes imposées qui va de la haute poésie à la politique – une résistance naturelle, amicale, joyeuse, appelée par la bienveillance… Quelle joie de rencontrer un public si chaleureux dans un endroit si sublime ! 

Et quelle joie aussi de sentir que l’on ouvre, si peu que ce soit, une brèche dans l’édifice sinistre de l’identitaire maçonné par le nationalisme pour tout réduire à sa laideur bête ! Ah, nous en étions bien loin à Calvi ! Puissent les polyphonies vivre longtemps et continuer de mériter leur nom…   

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« Avril » à Calvi

Demain, à 18 h, nous jouons Avril à l’oratoire de la chapelle Saint-Antoine à Calvi. Ultime répétition…

Le spectacle se donne dans le cadre des 33e rencontres de chants polyphoniques. Une fois de plus, Annie Ebrel, Hélène Labarrière, André Markowicz et moi nous trouvons rassemblés pour ce spectacle français, breton, russe…

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Éditions Mesures : troisième saison

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Ça y est, la troisième saison commence ! L’annonce est faite sur le site des Éditions Mesures. 

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Non seulement nous avons tenu deux ans mais nous avons cinquante mille projets, ce qui, à raison de cinq livres par an, va laisser de quoi faire… 

Le lancement du premier livre, nous l’avons fait à l’Olympia hier.

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C’était le concert des Têtes raides et le fabuleux chanteur des Têtes raides, Christian Olivier, est aussi à l’origine de la traduction des Douze d’Alexandre Blok qui ouvre la troisième saison des éditions Mesures – à l’origine et pas seulement puisqu’il a illustré le texte avec Lionel Le Néouanic, son complice du collectif Les Chats Pelés, et qu’il dit le poème : on pourra l’écouter sur le site des éditions et en streaming.

Les illustrations sont un véritable hommage au poème de Blok. 

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Les Douze est un poème mythique – le poème par excellence de la Révolution d’octobre et aussi de la trahison de la révolte par la révolution. Un poème fondateur pour André Markowicz et pour moi, puisque nous avons commencé notre travail par l’étude des traductions d’Armand Robin, et Les Douze occupe une place capitale dans ses Quatre poètes russes. 

C’est en travaillant avec Christian que, pour la première fois depuis tant d’années, André a senti le rythme qui porte le poème le traverser et qu’il l’a traduit comme dans la lancée, ce dont il avait été si longtemps incapable – petit miracle dû à l’écoute et à la générosité : hier, à l’Olympia, personne n’aurait pu dire le contraire… C’était à pleurer d’entendre la salle entière porter la voix du chanteur, la relayer, lui répondre et reprendre les chansons après avoir entendu Prévert et Vian. Ah ! il aurait été heureux, Prévert ! Et Ursula Vian ! … J’imaginais une conversation sur la terrasse de la cité Véron, à l’ombre des ailes du Moulin-Rouge, au sortir du lycée. Le petit rire de Prévert, alors même qu’il était triste, et tout l’esprit joyeux de ces gens qu’on traite comme rien… Quelle revanche ! 

Bref, c’était merveilleux, et voilà notre premier livre de la nouvelle saison.

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Nous avons gardé le même papier de couverture que pour les livres des saisons précédentes mais l’encrage noir lui a donné un satiné qui semble venir des profondeurs, et la dissemblance lève de la ressemblance, ce qui était essentiel pour que le livre s’inscrive dans l’ensemble. Il est vraiment heureux que ce soit un premier livre, comme une ouverture sur une nouvelle vie. 

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