Conte

Je poursuis ma présentation des folkloristes aux itinéraires souvent si singuliers avec Frédéric Mistral dont la collecte de contes était (et est toujours) si mal connue.

Grande oreille n° 63

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Ce mois-ci, dans La grande oreille, la revue des arts de la parole, paraît « Frédéric Mistral ou la rançon de la gloire », complément de la présentation de cette étonnante collecte dans les Contes et légendes des régions de France. 

Couverture ed de poche

La première édition de la collecte de contes de Frédéric Mistral est reparue en collection de poche aux éditions Ouest-France cette année.

L’article de La grande oreille donne la carte des lieux de collecte de Frédéric Mistral, carte qui a dû être supprimée de la réédition en poche.

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Mistoufles (3)

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Après Les mistoufles I (Petits souciset Les mistoufles 2 (Chansons douces), voici en préparation Les mistoufles 3 (Chansons atroces). 

Cette fois, c’est David Gauchard, artiste associé à l’espace Malraux/scène nationale de Chambéry qui est le maître d’œuvre avec Robert Le Magnifique.

La classe choisie est une classe de CM2 de l’école Madeleine Rebérioux de Chambéry (instituteur-directeur de l’école Patrice Desvignes).

Les enfants s’appellent Anzati, Yanis, Kévin, Pharel, Yesmine, Khaliss, Amel, Rayan, Laïla, Selma, Jolan, Yassin, Amel, Marwan, Anass, Myriam, Nérimen, Fatima, Mathis, Lenny, Manelle, Kenza, Hinde, Radwane, Hümeyra, Shifa.

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Première lecture.

Question :

– Shifa, qu’est-ce que la glaise ?
– De la crème, Monsieur.
– Je ne comprends pas.
– Ben, de la crème en glaise !

Et Le Piccolo  du mois de décembre consacre toute une page à cette expérience unique au monde.

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Poésie

Radis frétillants

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Dimanche 6 décembre de 11 à 12 heures, en compagnie de Florie Saint-Val qui a magistralement illustré La Saga des petits radis, je rencontre les lecteurs de la collection Coquelicot au Salon du livre de Montreuil.

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C’est aussi l’occasion peut-être de rencontrer mes autres illustratrices…

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…Irène Bonacina qui a donné vie aux Joies du logis… 

 

 

 

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… et Julia Voignier qui a enluminé La ronde des mois.

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Et c’est l’occasion de présenter l’Alphabet galopin qui vient de paraître cette saison.

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Rude épreuve qu’un salon du livre… Des milliers et des milliers de livres pour enfants faits pour disparaître, sauf exception, dans les mois à venir… des centaines et des centaines d’auteurs attendant qu’un enfant daigne  leur prêter attention… des dizaines et des dizaines d’enfants se ruant pour se faire dédicacer Adèle. Qu’est-ce qu’Adèle ? Je ne sais toujours pas. Heureusement, le stand des éditions MeMo était lumineux et nous nous sommes bien amusés au milieu des lecteurs, bibliothécaires, documentalistes, éditeurs, futurs éditeurs et parents de lecteurs en herbe.

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Contes et légendes des régions de France

scan366Les Contes et légendes des régions de France viennent de reparaître en version cartonnée, plus belle encore que la première édition qui pourtant était déjà somptueuse avec son pantone argenté (j’ai appris le sens du mot pantone à cette occasion, grâce à la graphiste Laurence Morvan qui a mis au point cette couverture, et je ne manque jamais de l’utiliser comme s’il résumait à lui seul le côté magique de ce travail graphique).

L’illustration de couverture est due à Arthur Rackham puisque ce livre a pour but de constituer une ouverture sur les grandes collectes que je publie depuis maintenant près de dix ans. Le plus intéressant était pour moi d’explorer les collectes du Berry, de Corse et du pays basque que je n’ai pas publiées avec celles que j’ai éditées (nous en sommes à treize volumes).

Une émission d’Arnaud Wassmer  a été réalisée sur ce livre et sera diffusée lundi 7 décembre à 11 heures et 20 heures sur radio-alpha, puis le samedi suivant à 9 heures 30.

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La passion de l’archive

 

Pour illustrer cet article annonçant une nouvelle page de ce site, j’ai choisi le symbole même de la passion de l’archive, à savoir le manuscrit de Sainte Tryphine et le roi Arthur (mystère breton en deux journées et huit actes) dont j’évoque l’histoire dans la réédition que j’ai donnée aux Presses universitaires de Rennes après un long périple, reprenant le bien plus long encore périple de Luzel… L’édition de cette pièce de théâtre populaire a marqué un point de basculement pour Luzel, comme l’édition de Luzel a marqué un point de basculement pour moi, et nous avons engagé un travail de réflexion qui nous a menés bien plus loin que nous ne l’aurions voulu et par des voies dont nous ne soupçonnions pas l’existence.

Le fil rouge qui, pour ce qui me concerne, passe des textes d’Armand Robin aux recherches sur la Résistance, via Luzel, les traditions populaires et Le Monde comme si est difficile à discerner, sauf à tenir compte du travail sur les archives et du respect dû au document brut.

Je n’ai pas évoqué dans cette page le travail sur les images, mais, dans le cas d’Armand Robin comme de Luzel, du Monde comme si ou de Miliciens contre maquisards, l’iconographie a toujours été pour moi première. C’est ce qui rapproche ces essais de mes livres de contes (et aussi des Anciennes complaintes de Bretagne).

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La Mouette

 

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… Pendant ce temps-là, La Mouette est mise en scène pour la première fois en finnois d’après la version originale que nous avons établie en travaillant avec Alain Françon.

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Plagiat

© françoise morvan

« Au moment où l’on pensait qu’une petite prise de conscience suivie d’un mince espoir d’amélioration allait permettre de mettre en place un début de stratégie en vue de lutter contre le plagiat, éclate la sidérante affaire Amélie Collet suivie de la non moins sidérante affaire Placide Moudoudou », voilà ce que je note dans la dernière des « Chroniques de l’anticoucou » qui ne cesse, hélas, de s’enrichir.

À cela s’ajoute le récit de notre dernière mésaventure en ce domaine, à savoir le « remix » de notre traduction de La Cerisaie, et je compte ajouter au texte « Tchekhov-remix » d’André Markowicz que je viens de mettre en ligne une étude de ce cas, plus sidérant peut-être, en fin de compte, que l’affaire Amélie Collet et l’affaire Placide Moudoudou, par sa banalité, sa normalité anormale, qui fait que le metteur en scène, inspiré, non par Dieu comme Victor Hugo, mais par le Plateau, peut se livrer à des mélanges de traductions en les agrémentant de contresens et les signer avec l’approbation des universitaires, des journalistes, des théâtres et des organismes de tutelle.

À suivre…

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Petit bonheur

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En ces moments troublés, je reçois copie d’un message reçu par André Markowicz sur Facebook :

Bonjour,

Je vous lis toujours avec autant d’intérêt sur Facebook, et moi qui connaissais très peu la littérature russe, vous m’avez donné envie de découvrir Pouchkine et bien d’autres écrivains (mais n’est-ce pas cela le but justement de cet espace de partages qu’est Facebook quand il est bien utilisé). Alors un grand merci renouvelé. Mais je voulais aussi vous faire passer un petit message pour Françoise Morvan : mon épouse, fleuriste, a décidé de mettre en avant dans son magasin des livres destinés aux enfants et dont les histoires seraient liées à la nature, au jardin, aux fleurs. Et naturellement, nous sommes tombés sous le charme des Editions Memo et de « La Saga des petits radis ». Ce livre est un vrai bijou et cet avis nous le partageons largement avec les clients du magasin. Voilà, si vous pouviez lui transmettre simplement cela, j’en serais ravi !

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Et, peu après, je reçois l’image qui figure ici… Mettre des livres parmi les fleurs, quelle idée  merveilleuse ! Et considérer que les livres pour enfants peuvent être aussi des livres pour grandes personnes, quelle belle manière de les faire vivre !

En tout cas, voilà ma fleuriste préférée.

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Poésie et traduction

 

 

Entre deux journées de lecture à Lille, j’assure une rencontre avec deux illustratrices et la directrice des éditions MeMo, Christine Morault — qui me présente en expliquant (à ma grande joie) pourquoi je ne sépare pas poésie et traduction. Et il apparaît que l’ensemble des livres que j’ai écrits, adaptés ou traduits pour MeMo forme une merveilleuse illustration de ces propos puisque les images projetées mènent de Quand la poésie jonglait avec l’image de Marchak au Kraspek que j’ai écrit d’après Afanassiev et aux livres de la collection Coquelicot, hommage à Marchak et Desnos, sans même parler de l’Alphabet galopin qui vient de paraître…

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La rencontre a lieu à Cressy où le clown russe Slava Polounine a acheté un immense domaine en bordure de rivière, le Moulin jaune.

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Lorsqu’on se promène dans le parc, on tombe à tout moment sur des objets étranges, comme le portrait de Sacha Poulounine en roulotte…

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… ou encore des verres à pied sur et sous pied…

Et tous ces objets donnent l’impression que les vrais feuillages ont l’air faux bien qu’ils aient tout de même l’air d’être vrais et pourtant… Mais ce n’est pas un rêve.

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Atelier de lecture

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Caroline, Morgane, Corentin, Adrien, Claire, Haïla, Mathilde, Victoire, Alexandre, Peio, Cyril, Alexandra, Margot, Étienne, Mathias, Lucas

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À l’idée d’ouvrir les premiers cours de la nouvelle promotion d’élèves de l’école du Théâtre du Nord à Lille (seize étudiants retenus sur plus de huit cents candidats), je n’ai bizarrement éprouvé aucune émotion, pas une ombre de l’angoisse du bon enseignant à l’instant d’inaugurer un cursus décisif, pas un soupçon du trac si nécessaire au passage de la ligne… Il s’agissait de lire La Mouette et, à partir de cette lecture, d’essayer de comprendre ce qu’est la lecture d’un texte de théâtre, un texte pensé en situation, dans l’espace et le temps, avec les non-dits qui l’irriguent — bref, ce que nous avons essayé de traduire en traduisant Tchekhov, et plus particulièrement La Mouette (puisque la version originale que nous avons mise au jour est si différente de la version académique). Une seule préoccupation m’habitait : nous avions passé quatre heures pour l’ouverture de l’école de traduction du CNL à lire deux pages et encore n’avions-nous pas terminé la lecture de ces deux pages… Comment allions-nous faire en une semaine pour lire toute la pièce ?

Eh bien, nous avons lu six pages en tout et pour tout, et nous avons posé des questions si passionnantes que nous en sommes tous restés pantois — hélas, pourquoi ne pas avoir pensé à faire une captation de ce premier cours ? Nous pensions que prendre des notes ne servait à rien car le théâtre est précisément ce qui échappe aux notes de cours mais, par moments, les notes permettent de capter des moments essentiels… Il serait intéressant de faire une lecture de La Mouette à partir de la confrontation de ces notes prises à partir de ce qui était tout sauf un cours : une découverte commune, poursuivie ensemble d’un texte que nous pensions connaître (et que, de fait, je m’en suis rendue compte à cette occasion, je connais par cœur) mais qui soudain prenait vie par la simple attention qui lui était portée sans autre souci que de l’interroger sans prétention, sans préjugé, sans souci de faire triompher telle interprétation ou telle autre. Et dire qu’après tant d’années, j’ai seulement compris soudain de quoi mourait Sorine, pourquoi les chiens hurlaient, et autre détails apparemment sans importance et qui font toute la trame de la pièce… Tchekhov a disposé une poussière de menus détails, d’indices fragiles, qui peuvent très bien ne pas être vus et qui sont pourtant là, comme la trame des motifs stylistiques… non perceptibles et pourtant perçus.

J’ai commencé à me livrer à un travail de transcription de la lecture de ces premières pages de La Mouette mais il faut des heures pour simplement rendre sensible ce qui se joue en quelques instants. Et c’est précisément ce que nous avons compris ensemble.

Il y faut du temps et néanmoins, je m’apprête à apporter un troisième chapitre à la rubrique La Mouette de ce site.

Et je suis particulièrement contente d’avoir demandé aux étudiants s’ils voulaient bien que je fasse un portrait d’ensemble avant de partir à regret prendre mon train : chacun y est ce qu’il est et j’ai eu l’impression en voyant cette image d’entendre la voix de chacun, avec ses commentaires, ses interrogations, sa manière de percevoir le monde…

(À suivre…)

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