Rencontres

Première lecture de L’Oiseau loup aujourd’hui au TNP… Extraordinaire expérience par temps de confinement… Même arrêtés, on, avance, on avance…

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Et demain, ce sont les livres de éditions Mesures et Le Maître et Marguerite qui sont présentés à la librairie de Garin de Chambéry, de 14 à 16 heures pour respecter le couvre-feu (réservation obligatoire auprès de la librairie).

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Ce sont des actes de résistance et des témoignages de solidarité si précieux par les temps qui courent…

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Message de Marie-Pierre, la libraire, sur Facebook, après la rencontre…

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L’année Luzel

Le journal Bretage-Ile-de-France consacre une pleine page à « l’année Luzel », l’année du bicentenaire de la naissance d’un folkloriste qui aura bien dérangé les nationalistes, l’a payé et continue de le payer très cher.  

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Adieu, la vieille année…

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Bonjour, l’année nouvelle ! 

Au cours de l’année passée, j’ai publié deux volumes de la collection Coquelicot magnifiquement illustrés par Pierre Favreau et qui sont parus au moment même où toutes les librairies fermaient… 

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…Puis, avec André Markowicz, la traduction de La Fille du capitaine qui semble avoir aussitôt disparu…

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…Encore avec André Markowicz, Le Maître et Marguerite, qui nous a valu un nombre stupéfiant d’articles élogieux mais toutes les rencontres avec le public ont été annulées par le deuxième confinement…

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Les Contes de Bretagne semblaient voués à disparaître puisque leur parution a correspondu avec le début du deuxième confinement mais, miracle dû aux lecteurs des éditions Mesures, le tirage est en voie d’épuisement…

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Armand Robin ou le mythe du Poète commence tout juste son difficile chemin dans les broussailles de la vieille année…. 

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L’année nouvelle commence par un article plein de bienveillance sur ma dernière traduction d’un album de de Sendak — un album paru en 2019 car le volume prêt à paraître en 2020 a été annulé au dernier moment par l’agent de Sendak au motif que l’on venait de retrouver un album original dont les couleurs étaient différentes de celles qui étaient jusqu’alors imposées : à l’éditeur français de refaire sa maquette… Ainsi commençait l’année climatérique. Nous étions loin de nous douter de ce qui nous attendait.

Et j’allais oublier le septième et dernier album des Mistoufles, mis en suspens au moment où il devait être enregistré… Puisse-t-il voir le jour en 2021…

Vive la nouvelle année !

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Armand Robin ou le mythe du Poète

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Les éditions Garnier m’annoncent la parution de l’essai qui met fin à une saga éditoriale que j’ai déjà résumée ici.

Mes recherches ayant été pillées, détournées, puis plagiées pour être détournées, ce qui m’a obligée à engager une procédure et faire condamner ma plagiaire, Catherine Coquio m’a proposé de publier ma thèse d’État en la réactualisant, ce qui aurait le mérite de rendre plus difficile la contrefaçon. 

C’était un bon argument et j’en ai profité pour développer la partie de ma thèse que j’avais dû abandonner car, les textes d’Armand Robin volés chez Gallimard ayant été restitués peu avant ma soutenance, je m’étais trouvée obligée de faire un archivage et de reconsidérer sous un nouveau jour toutes les hypothèses que j’avais formulées. 

Procédant à cet archivage, j’avais découvert que les archives avaient été démantelées de manière à fabriquer un volume hétéroclite intitulé Le Monde d’une voix. Or, pour ce faire, les éditeurs avaient détruit un manuscrit intitulé Fragments. Il m’avait semblé plus utile de préparer l’édition de ces Fragments que d’étudier la fabrication du Poète, ce qui, à l’origine, devait faire l’objet du dernier chapitre de ma thèse. 

L’intérêt de ce chapitre fantôme s’est trouvé réactualisé par la réédition du Monde d’une voix cependant que les Fragments passaient au pilon. Ainsi, et alors même que Robert Gallimard faisait partie de mon jury, le manuscrit miraculeusement retrouvé passait-il à la trappe pour laisser place à une aberration textologique indéfendable mais qui avait le mérite de mettre en œuvre le mythe du Poète.   

Du moins était-il intéressant de le voir se constituer par agglomération de lieux communs visant in fine à faire passer à la trappe l’œuvre atypique de Robin, victime de son avatar. 

C’est donc la fin d’un travail commencé au lycée et qui a visé à faire connaître une expérience de poésie poursuivie envers et contre tout par des voies non frayées.  

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Le livre est reparu en collection de poche.

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Anne Sylvestre

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J’avais décidé d’intituler Fabulettes le dernier disque des Mistoufles et nous nous proposions de le dédier à Anne Sylvestre. Hélas, le confinement a fait que nous avons dû reporter l’enregistrement et elle n’est plus de ce monde…

Reste sa voix et ces inoubliables fabulettes auxquelles nous ne finirons jamais de rendre hommage, comme le dit David… Puisse ce dernier disque, au terme d’une si belle expérience, être aussi un témoignage de reconnaissance.

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Parution des “Contes de Bretagne”

Faire paraître un livre quand il n’y a plus de librairie ouverte est un curieux pari sur l’avenir mais nous voulions que ces Contes de Bretagne voient le jour comme si de rien n’était. Nous devions faire des rencontres en novembre et décembre pour le présenter (ainsi que la deuxième saison des éditions Mesures) et ces rencontres n’auront sûrement pas lieu… Tant pis, le livre existe et il est possible de le commander sur le site des éditions Mesures ou dans les librairies amies. Les abonnés, bien sûr, le reçoivent à domicile.  Pas de diffusion sur amazon, pas de service de presse, juste une édition numérotée et signée, avec une dédicace. Et, cette fois, un livre que l’on peut écouter. 

Les éditions Mesures ayant l’immense l’avantage de me laisser totalement libre de concevoir un livre comme je le veux, sans souci de rentabilité et sans injonction d’avoir à tenir compte de ce que le lecteur lambda, le redoutable lecteur lambda, universel fléau, est supposé attendre, j’ai décidé, en quelque sorte, de faire entrer le lecteur dans l’atelier du conteur.  

J’ai donc plongé dans les carnets de Luzel, et j’en ai extrait les notes de terrain : celles du conte de « L’homme juste », matériau exceptionnel puisque Luzel en a tiré plusieurs versions ; puis un autre conte exceptionnel, « Le lièvre, le renard et l’ours » qui est, dirait-on, pris à l’état natif, sous la dictée de deux mendiantes ; ensuite, un conte qui, chose exceptionnelle encore, n’existait qu’en version bretonne dans les manuscrits de Luzel, et enfin un grand conte merveilleux, « La princesse de Tréménézaour » écrit en français par Luzel mais jamais repris en volume. Cette petite fabrique du conte m’a permis de rendre justice à une grande oubliée, Perrine, la sœur de François-Marie Luzel qui avait la charge de collecter pour lui contes et chansons. 

Lorsque je me suis lancée dans cette recherche sur le conte qui allait m’amener à éditer les œuvres de Luzel sous un violent tir de barrage des militants nationalistes, ma question était celle du folklorisme ou plus précisément de l’élaboration et de l’usage qui était fait du texte folklorique. L’Affaire Luzel[1] a eu, faute de mieux, l’avantage de le montrer : la parole du peuple, récrite, détournée, travestie, est employée comme instrument destiné à promouvoir les origines d’une nation à faire advenir. Le premier à avoir dénoncé cette fabrique du folklore a été Luzel qui a été mis au ban pour avoir osé dire la vérité sur le Barzaz Breiz. 

Découvrant ses archives à la bibliothèque municipale de Rennes, j’ai été surprise de l’état de déshérence où elles étaient laissées : j’ai passé des semaines à les archiver (archivage que j’ai offert après avoir soutenu ma thèse), ce qui m’a permis de faire un plan d’édition méthodique. Cette édition, parue aux Presses universitaires de Rennes, compte 17 volumes (à quoi s’ajoute la biographie de Luzel). On peut encore les commander chez l’éditeur. Si elle est parue, malgré la concurrence instaurée par les éditeurs nationalistes à la solde de mon ex-directeur de thèse, c’est grâce au soutien du entre national du Livre qui l’a classée au nombre des éditions majeures du patrimoine français. En Bretagne, non seulement elle n’a eu aucun soutien mais les aides de la région sont allées à l’édition falsifiée des contes donnés pêle-mêle, toutes les notes supprimées, innommable édition visant à court-circuiter l’édition scientifique en cours aux Presses universitaires de Rennes. L’édition des PUR devait compter vingt-cinq volumes : elle s’est arrêtée sur la publication d’une pièce de théâtre populaire miraculeusement montée par Madeleine Louarn au théâtre de Morlaix — autre tentative pour faire sortir la littérature orale du ghetto dans lequel elle est enfermée. 

Après avoir élargi ma recherche aux grandes collectes du domaine français et publié les œuvres bien souvent oubliées de folkloristes de nombreuses régions de France pour situer la recherche de Luzel dans un ensemble plus vaste, je suis revenue à l’origine de cette recherche, à savoir la manière de transmettre le conte sans en trahir la poésie. 

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En travaillant avec des enfants et des comédiens, j’ai proposé une sorte de méthode à partir de laquelle j’ai publié des CD qui ont été vite épuisés. Comme le livre est devenu un produit éphémère, il m’a été possible de reprendre mes droits et de donner à entendre ces contes, cette fois avec le texte qui ne figurait pas avec l’enregistrement. 

Ce livre est donc une synthèse de mes recherches et un adieu au domaine du conte. Il se trouve qu’il correspond au bicentenaire de la naissance de Luzel, bicentenaire qui risque d’être passé sous silence ou d’être l’objet de commémorations consternantes, cependant que des fonds sont débloqués massivement pour célébrer celui que Luzel appelait « le grand lama de la ménagerie celtique », le patron du « clan des bardes et des cléricaux », le faussaire, l’auteur du Barzaz Breiz. En 2021, en effet, c’est La Villemarqué qui sera célébré, ses archives achetées à prix fort étant valorisées par des conférences, des travaux de recherche et une grande exposition à sa gloire. Le « père de la nation bretonne », qui a détourné la chanson populaire pour en faire un instrument de haine contre la France est ainsi promu par les institutions françaises, indécence contre laquelle nul ne proteste plus. Eh bien, si. Et ce livre est d’abord une protestation.

Pour ceux qui le souhaiteraient, je signale qu’en 1995 j’ai réalisé une exposition qui est disponible et peut être présentée gratuitement comme elle l’a été en son temps dans les plus grandes bibliothèques de Bretagne.

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Le poids de la censure s’étant par la suite considérablement alourdi, cette exposition a été supprimée du catalogue des expositions destinées à être mises à la disposition du public. Elle aurait été détruite si je ne l’avais pas prise en charge et remise à un ami bibliothécaire qui ne demandait pas mieux que de la faire vivre mais a été, à son tour, ostracisé. Ce simple fait parle mieux, me semble-t-il, que de longs développements sur l’état de la culture en Bretagne. 

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[1] En bref, mon directeur de thèse, un nommé Pierre Denis dit Per Denez, apprenant que je compte publier les carnets de Luzel en respectant leur orthographe, résilie sa direction, se met à éditer massivement les œuvres de Luzel d’après des copies fautives pour concurrencer mon édition et, si possible l’empêcher de paraître. Il obtient pour ce faire les aides de la Région via l’Institut culturel de Bretagne qu’il dirige et, détournant un courrier par lequel je proteste, m’intente un procès en diffamation qu’il perd, non sans avoir mobilisé le ban et l’arrière-ban des militants bretons. À titre de sanction, l’université de Rennes 2, dont il concurrence les presses, lui retire l’éméritat en juin mais le lui restitue en septembre sous la pression des nationalistes. Entre temps, j’ai découvert et traduit les textes racistes et antisémites qu’il a réédités sur fonds public. Lorsque l’université publie un recueil de Mélanges en l’honneur du professeur Per Denez préfacé par Edmond Hervé, maire socialiste de Rennes, André Markowicz et moi adressons au président de l’université une lettre ouverte par laquelle nous exposons les motifs de notre démission (avec le soutien du directeur de notre département, le département des Arts du spectacle, Hervé Joubert-Laurencin, et des enseignants du département, dont le philosophe Bruno Tackels, qui espèrent en vain une réponse de la présidence). C’est à partir de cette affaire que j’ai écrit Le Monde comme si

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Mikhaïl Iasnov (1946-2020)

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Il est mort hier, au bas de l’escalier de son immeuble, sans que personne à l’hôpital où il avait été transporté se soit soucié d’informer quiconque. C’était le plus grand poète russe pour enfants, le plus grand traducteur de poésie, le plus drôle, le plus gentil, le plus généreux, le plus pareil à un personnage sorti d’un album de Sendak, le plus pareil à lui-même jusque dans l’incongruité la plus inattendue. J’ai déjà parlé de lui ici. Il était l’enchanteur des enfants qu’il faisait venir pour participer à son émission de poésie qui rassemblait deux millions d’auditeurs autour du poste chaque lundi. Puis, un lundi, venu pour faire son émission, il a trouvé porte close. Le studio avait été vidé, ses affaires jetées. Plus de poésie : business et propagande. 

C’était triste, mais comment ne pas rire quand il nous faisait le récit de son éviction ?

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Il était venu à Rennes avec Léna Baïevskaïa pour traduire des contes de Luzel et des ballades du Barzaz Breiz : c’était aux pires moments de la fin de l’URSS et nous avions pensé que nous pourrions faire de la poésie le biais d’échanges qui aideraient les uns à survivre et les autres à vivre… Merveilleux échanges, merveilleuses traductions, là encore arrêtés. Plus de poésie : business et propagande. Cette fois, la mafia était la petite mafia nationaliste bretonne hostile à tout ce qui lui échappait. 

C’était triste, mais comment ne pas rire quand il nous faisait le récit des fureurs subitement déchaînées   ?

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Il n’empêche que les premières traductions de contes de Luzel en russe ont paru grâce à lui (et ont même été rééditées en édition de luxe dans une prestigieuse collection — qui aurait pu le croire ?)…

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et que ses traductions du Barzaz Breiz, même interrompues, auraient pu donner lieu à des recherches passionnantes sur les enjeux de la tradition populaire en Europe — passionnantes mais gênantes… 

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Il était déjà ailleurs, heureux de poursuivre mille et un projets qui attendaient depuis si longtemps qu’il puisse enfin les rattraper. Je me souviens, parmi tant d’autres, de sa traduction des chansons françaises illustrées par Boutet de Monvel… 

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Quand je lui ai dit que c’était un chef d’œuvre, il a ri comme un gamin de huit ans. Tchoudetstvo !

Pour entendre sa voix qui dit trois de ses poèmes pour enfants, voici un lien (mais il faut passer une annonce publicitaire — business et propagande… Hélas, il n’est plus là pour rire…).

Choudestvo !

J’ai mis en ligne sous le titre « La parole est à Micha » un entretien qui n’avait jamais été publié, autre façon de faire entendre, malgré tout, sa voix. 

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Hommage à Monjarret : la « Complainte des nazis »

En 1943, Monjarret recrute dans les colonnes du journal collaborationniste Ololê

En 2011, lorsque le maire de Plescop a décidé de donner le nom de Polig Monjarret à son nouveau collège, de nombreuses associations ont rédigé un communiqué pour protester ; un travail d’information au sujet de ce collaborateur des nazis m’a été demandé et j’ai rédigé un essai qui peut être lu en ligne sur le site du Groupe Information Bretagne où un long dossier sur cette affaire a été rédigé. 

Voici en PDF le dossier sur Monjarret :

LE CAS MONJARRET

Heureuse conclusion de cette bataille (aussi violente que la débaptisation de la rue Youenn Drezen, autre nationaliste breton collaborateur des nazis) : le collège de Plescop a pris le nom d’Anne Franck. 

En 2014, la bataille a repris à Guingamp où les autonomistes de l’UDB alliés aux Verts entendaient donner le nom de Monjarret à une rue. Ayant fini par réfléchir, les élus ont voté contre.  

Par la suite, j’ai amélioré ma connaissance du parcours de Monjarret en étudiant sa prétendue « déportation » (en fait, une exfiltration par la Gestapo avec les SS du Bezen Perrot). 

Or, un film à la gloire de Monjarret vient d’être réalisé et se trouve diffusé partout. Après M6, c’est Tébéo, puis des dizaines de salles dans toute la Bretagne qui le diffusent… 

Alors que le film de Vincent Jaglin, La Découverte ou l’ignoranceGrand Prix du documentaire historique, n’a pu être projeté que deux fois en Bretagne, ce médiocre film de propagande bénéficie du soutien de toutes les institutions et de tous les médias. Vincent Jaglin, je le rappelle au passage, a filmé le SS Miniou expliquant qu’en fuite en Allemagne il partageait sa chambre avec Monjarret (ce Miniou faisait partie des tortionnaires du Bezen Perrot qui ont assassiné les jeunes résistants au cours de la rafle que je raconte dans Miliciens contre maquisards).

Allons, à quoi bon protester encore ? Écoutons plutôt « La complainte des nazis » et remercions Pierre Dac qui la chantait sur Radio-Londres au moment où Monjarret s’enfuyait avec ses amis du Bezen. 

Miliciens, mouchards, tristes apôtres,
Cette complainte est également la vôtre,
Vous les traîtres, les vendus, les vomis, 
Vous les lâches, elle est la vôtre aussi
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Rencontre à la librairie L’Atelier

Rendons hommage aux courageux responsables de la librairie L’Atelier qui, en dépit du couvre-feu, maintiennent la rencontre qui, initialement prévue à 19 heures 30, se tiendra à 19 heures.

La librairie se trouve au 2 bis rue du Jourdain dans le XXe arrondissement. La rencontre aura lieu le mardi 20 octobre.

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Le Maître et Marguerite

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Ce matin, agréable surprise, un bel article de François Angelier dans Le Monde des livres au sujet du Maître et Marguerite.

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Qui plus est, cet article est repris dans la sélection des livres recommandés, la « Liste de la matinale ».

Enfin, si l’on est sur Facebook, il est possible d’écouter la lecture de la fin du roman par François Wolfermann, directeur de la librairie Kléber à Strasbourg, magistrale lecture qui donne envie de redécouvrir le livre.

Et un article intéressant de Diapason sur la présence de la musique dans Le Maître et Marguerite.

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